Une danseuse à Vegas dont le show touche à sa fin. Une mélancolie, une fête triste, quelque chose qui s'estompe — portée par la fragilité et l’élégance, la beauté de Pamela Anderson qui magnétise tout, entourée des charismatiques Jamie Lee Curtis et Dave Bautista — ainsi que Kiernan Shipka. Cadré assez serré, la photographie est belle. Un beau portrait d'une (très belle) femme.
dimanche 16 mars 2025
samedi 15 mars 2025
Michael Morris, Bridget Jones : folle de lui, 2025
Entre la comédie romantique et le conte, Bridget Jones, veuve, revient sur le marché de l'amour. Certaines scènes sont amusantes, mais le film est trop long et trop larmoyant.
vendredi 14 mars 2025
Soderbergh, The Insider, 2025
Un bon thriller d'espionnage sur la manipulation d'un couple d'espions sophistiqués à Londres, avec Cate Blanchett, Michael Fassbender et Pierce Brosnan.
jeudi 13 mars 2025
John McTiernan, Die Hard, 1998
Bruce Willis dans une tour infernale, des terroristes, une prise d'otages, des explosions. Le film est passionnant au début, avec son exploration des gaines techniques de cette immense tour encore en construction. Quelques scènes, comme la chute dans le vide de Hans Gruber ou le saut de John McClane avec le tuyau de refoulement, sont très spectaculaires. Le film est rythmé, mais finit par devenir lassant.
mardi 11 mars 2025
Guan Hu, Black Dog, 2025
Deux parias se lient dans un monde de déserts et de constructions abandonnées. Libération animale et monde post-cataclysmique, un beau film singulier dans des décors superbes, parmi les meutes de chiens, oscillant entre Mad Max et Carnivàle, et qui n’est pas sans rappeler mon roman Futur fleuve.
Boris Lojkine, L'histoire de Souleymane, 2024
Deux jours filmés comme un documentaire d’un travailleur guinéen sans-papiers qui doit jongler entre location de compte Deliveroo, appel au 115 tous les matins pour avoir un lit le soir, bus sociaux, et intermédiaires qui se sucrent au passage — avant un entretien pour être régularisé. Un bon film tendu comme un thriller.
lundi 10 mars 2025
James Mangold, Un parfait inconnu, 2025
L’arrivée à New York d’un jeune musicien, son ascension jusqu’au concert électrique au Newport Folk Festival, ses histoires amoureuses, dont celle avec Joan Baez, et la dissension qui a suivi son virage électrique, problématique qui paraît un peu étrange aujourd’hui. C’est un bon biopic à la réalisation fluide, mais loin de la réussite majeure de Mangold : Logan.
John McTiernan, Predator. 1987
La jungle, un hélicoptère crashé, un commando de forces spéciales et un ennemi invisible. Survival, horreur, science-fiction, bien construit, avec de belles images de jungle et de l’humour.
samedi 8 mars 2025
Bong Joon Ho, Mickey 17, 2025
Le film articule plusieurs trames : la conquête dictatoriale, la prédation anthropique et la réduplication des corps serviables, la chair à canon. C’est trop long, un peu burlesque… La trame des remplaçables n’exploite presque rien de cette idée, et la prédation anthropique est réduite à une caricature. Film de science-fiction burlesque singulier mais décevant, très loin de Okja, Memories of Murder et Parasite.
Duvivier, David Golder, 1931
Adapté d’un roman d’Irène Nemirovsky, premier film parlant de Duvivier. Chute et mort d’un homme qui a réussi. Le récit est ennuyeux, mélodramatique et le jeu des acteurs outré. Mais le film est passionnant pour les scènes entre l’intrigue proprement dite qui jouent sur des tentatives formelles, des superpositions sonores, cadrages, découpage, comme le début magnifique de cette scène finale sur le bateau, le chant des immigrés juifs et la sirène du bateau. Un film remarquable très inégal.
jeudi 6 mars 2025
Sogo Ishii, Crazy family, 1984
La famille Kobayashi devient enfin propriétaire après des années passées en logement social. La découverte d’un termite et l’arrivée du grand-père SDF vont perturber le rêve pavillonnaire, le transformant en cauchemar. Un jeu de massacre jubilatoire, mais trop long — le film ayant déjà donné à peu près tout ce qu’il avait à offrir dans sa première heure. La musique, créditée à 1984, est géniale.
mardi 4 mars 2025
Lou Ye, Suzhou River, 2000
Deux hommes, deux femmes, la rivière Suzhou. Le mélange de genres — histoire d'amour, crime, mystère, fantastique — est intrigant, et les images, filmées comme un documentaire, de la rivière et de ses berges industrielles sont très belles. Un film singulier, flottant dans son récit
Julien Duvivier, Les cinq Gentlemen maudits, 1931
À bord d'un paquebot, en route vers le Maroc, cinq gentlemen, dont un millionnaire. Le film utilise un cadre presque ethnographique pour y couler un récit fantastique et mystérieux. Le mélange est absolument réussi : séquences musicales documentaires de toute beauté, poursuite finale de type slapstick, quelques échos du cinéma muet, et la splendeur des villes marocaines. C'est un des premiers films de Robert Le Vigan. Les Cinq Gentlemen maudits est une parfaite synthèse entre un formalisme hérité des avant-gardes et une narration populaire. Un grand film de Duvivier, injustement méconnu.
Martin Scorcese, After hours, 1985
Une nuit à New York : des sollicitations amoureuses, de l'art contemporain, des bars, des vols et des poursuites. Un conte farfelu, drôle, porté par le ton très juste de Griffin Dunne. Une parenthèse légère dans la filmographie du grand Martin Scorsese.
Ozu, Printemps tardif, 1949
Un film d'une infinie délicatesse sur la séparation d'une jeune femme en âge de se marier de son père veuf. La famille, les conventions, les jeux de rôle sociaux. L'un des films les plus simples et les moins hiératiques d'Ozu. Tout ici est bouleversant.
vendredi 28 février 2025
Wong Kar-wai, 2046, 2004
Le film est traversé de beaux moment et d’au moins une scène sublime, quelques secondes dans un tripot. Il y a la beauté de ses deux acteur.rice, des vêtements, coiffures, maquillage, de la musique de Delerue — tout cela sauve un peu le film. Mais le récit est distendu et son roman de SF enchâssé inutile. Le pire peut-être, c'est que, si attaché à ses images et à une imagerie des années 60, il ne parvienne pas vraiment à retranscrire quoi que ce soit de la mélancolie amoureuse qu'il met en scène. Un très beau film raté.
jeudi 27 février 2025
Wuershan, Creation of the Gods 2, 2025
Le film est beaucoup trop long, et ne sait pas comment s’arrêter (trois scènes post-génériques…). Il a un problème manifeste de structure, de construction, de rythme. Par ailleurs les dynamiques d’alliance entre les différents protagonistes et leur bestiaire sont à peu près incompréhensibles. Si on passe outre, c'est un film mythologique entre le kitsch et les CGI flashy, jalonné de quelques bonnes scènes de baston/poursuite.
mercredi 26 février 2025
Robert Bresson, Quatre nuits d’un rêveur, 1971
Un jeune homme interrompt une jeune fille qui s’apprête à sauter du Pont Neuf. Paris, la nuit, la Seine, les bateaux-mouches, des femmes longilignes très belles, la musique des années 70, les cheveux longs des garçons et le sentiment amoureux. Le maniérisme de Bresson, a trouvé dans un certain cinéma de genre, son accomplissement formel : Pickpocket, Un condamné à mort s’est échappé. Ici, dépourvu de toute tension narrative, il montre certaines de ses limites, entre la grâce et le ridicule.
dimanche 23 février 2025
David Lynch, Twin peaks missing pieces, 2014
Récit parallèle au film, prolongeant certaines scènes, mettant en scène des acteurs de la série qui n'apparaissent pas dans le montage final du film.
mardi 18 février 2025
James Whale, La fiancée de Frankenstein, 1935
Le récit est loufoque et hasardeux, mais son artificialité répond parfaitement à celle de sa créature et de ses décors (magnifiques), ainsi qu’à son tournage en studio : la lande, la foule, le laboratoire, la machine — la fiancée du titre n’apparaissant qu’à la toute fin. On y retrouve tout l’esprit des extraordinaires films fantastiques des années 1930 : Les Poupées du diable de Tod Browning, Le Testament du docteur Mabuse de Fritz Lang, The Mask of Fu Manchu, et d’autres films de James Whale.
Christopher McQuarrie, Mission : Impossible – The Final Reckoning, 2025
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