Affichage des articles dont le libellé est William A. Wellman. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est William A. Wellman. Afficher tous les articles

samedi 22 avril 2023

William A. Wellman, The Ox-Bow Incident, 1943

« La foule est toujours une preuve de la plus mauvaise cause. »


Pour chacun des westerns qu’il a tournés, Wellman a utilisé une forme singulière Westward the Women raconte le déplacement d'un groupe à travers les États-Unis, Across the Wide Missouri est une exploration des paysages, Yellow Sky est un récit sur le plane et l'angulaire dans une ville morte. The Ox-Bow Incident est un western immobile : des hommes accusés d’en avoir tué un autre sont jugés par un tribunal de fortune. C’est un film de procès, en extérieur, une veillée douloureuse — qui parle d’injustice, de pouvoir, de pulsion de vengeance, des a priori, de la rumeur, de la manipulation des foules. La photographie est magnifique. Un des (nombreux) chefs d'œuvre de William Wellman.




mercredi 29 mars 2023

William A. Wellman, Across the wide Missouri, 1951

Un western d’aventures en couleur avec Clark Gable. William Wellman est génial pour des raisons toujours différentes. Ici ce n’est pas formellement conceptuel comme dans Yellow Sky, la réalisation n'est pas affirmée, ce sont les paysages qui importent. L’histoire est tragique mais le ton est léger  : le parcours des pionniers vers l’ouest, raconté par le fils du héros. Il n’y a ni bon ni méchant, les paysages sont magnifiques. C’est le récit d’un déplacement vers l’ouest, d'une exploration quand elle était encore possible. 



jeudi 23 mars 2023

William A. Wellman, Yellow sky, 1948

Après un casse, des cow-boys pourchassés traversent un désert et débarquent dans une ville fantôme. La ville n'est pas tout à fait vide, une jeune femme et son grand-père, chercheurs d’or y ont établi résidence. Le film articule ces deux lieux : le désert plan (l'épreuve du soleil, de la soif) et son contrepoint architectural, angulaire (la ville fantôme mais dans lequel on trouve de l'eau, de l'or et une jeune fille). La caméra utilise l’intérieur de la maison comme axe et point de vue de manière presque domestique, comme un pivot. Un très grand western atypique, sur l'épreuve, le manque et le désir.

jeudi 2 mars 2023

William A. Wellman, Safe in Hell, 1931

Une prostituée tue accidentellement un de ses clients. Elle est contrainte de fuir avec son amant sur une île qui ne pratique pas l’extradition. Sur place, les hommes veulent coucher avec elle, elle refuse. À la fin du film, l’homme qu’elle croyait avoir tué ressurgi, il n’est pas mort mais il a touché l’assurance, et là accidentellement, elle le tue (vraiment). Finalement elle préfère la prison plutôt que de redevenir  une prostituée. Le scénario est faible, c'est un Wellman mineur mais même dans ses films ratés, il y a quelque chose : le début, les images de la Nouvelle Orléans et cette ambiance exotique avec les quatre malfrats dans leur chaise.

dimanche 26 février 2023

William A. Wellman, A star is born, 1937

Mélodrame méta dont trois nouvelles versions auront été tournées depuis, la dernière de et avec Bradley Cooper (et Lady Gaga). C'est Janet Gaynor au visage naïf et enfantin qui incarne la provinciale émerveillée. Son arrivée à Hollywood sera rejouée quasiment telle quelle par Naomi Watts dans Mullholland drive. Le film est encadré de deux monologues pénibles (de la grand-mère). C'est un des films les plus connus de Wellman, et qui participe de mythologie d'Hollywood mais pour autant c'est un de ses films, me semble-t-il, les plus anecdotiques. À l'exception néanmoins de deux scènes, le tournage dans le studio et surtout cette scène de génie : l’altercation dans l’hôtel entre Maine qui arrête de boire et l’autre type et cette foule soudaine et bruyante qui envahit l’espace après la bagarre, et qui valent à elles seules de voir ce film. 

 





samedi 25 février 2023

William A. Wellman, The public enemy, 1931

Ascension et chute d’un malfrat. Sur la même thématique que Little Caesar, sorti la même année mais le film de Wellman est plus inventif. Plusieurs scènes sont géniales : la première séquence quand les deux truands sont encore enfants, la scène du vol de la distillerie, celle de la livraison de charbon et la toute fin quand on le « ramène » à sa famille, très cruelle. 


William A. Wellman, Night Nurse, 1931

Film d’intérieur encadré de deux séquences extérieures : l’arrivée rapide en caméra subjective, d’une ambulance à l’hôpital. La première demie-heure est remarquable : les débuts du travail d’infirmière, l’opération, le bizutage, les filles qui se déshabillent et qu'on regarde. Mais quand survient l’histoire des deux fillettes, des alcooliques et du méchant (Clark Gable), le film perd son intérêt, les dialogues avec les alcooliques sont longs et donnent l’impression de n’être là que pour rallonger le métrage.

 


 

 

mercredi 15 février 2023

William A. Wellman, Héros à vendre, 1933

Un film très resserré qui commence dans les tranchées et qui se finit au moment de la crise de 29 et qui raconte l’histoire d’un type, dépossédé d’un fait d’arme par les événements, devenu dépendant à la morphine qui va s’en sortir, lancer la mécanisation d’une usine dont les propriétaires vont changer laissant tout le monde à la rue, sa femme meurt dans la foule, lui est condamné pour sédition et finit comme un hobo, c’est très dense, ça raconte dix années des États-Unis, c’est sec, rapide, sans fioriture. Encore un grand film de William Wellman.


mercredi 8 février 2023

William A. Wellman, Wild Boys of the Road, 1933

Pendant la Grande Dépression, trois adolescents  traversent les États-Unis en train. Errance, misère, faim, viol, accident. Wild Boys of the Road est un film âpre et bouleversant, assez proche dans sa thématique et son traitement des Raisins de la colère : c'est-à-dire des films politiques mais traités comme de vrais films de genre (des road-movie).

Chef d’œuvre.

Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire embarquent accidentellement dans un vaisseau qui les emmène loin de chez eux. Les voici donc...