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mardi 19 novembre 2024

The Office (AU), 2024

Cette version australienne réutilise les codes de l'originale et de sa déclinaison américaine, la typologie de certains personnages, des éléments de la trame, les plans de cadrage sur la ville, etc. Le premier épisode est raté mais au fur et à mesure des suivants, le calque avec l'originale s'efface, jusqu'à ce que la série trouve un ton et une identité nationale (exotique). Une très honorable nouvelle version.



vendredi 15 novembre 2024

Une amie dévouée, 2024

Une femme s'invente un lien avec l'attentat du Bataclan et participe à la création d'une association de victimes. La série est un peu longue, alors qu'elle donne l'impression de survoler à la fois la psychologie de cette femme et la manière dont ses arnaques sont mises en place. Les personnages satellites en dispersent encore un peu plus le propos. Il y a dans cette combinaison qui tient à la fois du témoignage d'un drame récent et d'une fiction de genre (l'usurpateur, le mythomane — comme cela a été traité dans L'adversaire et L'emploi du temps) — un hiatus inhibant leur articulation.



Quentin Dupieux, Le deuxième acte, 2024

Quentin Dupieux est prolixe et sa relecture du cinéma de genre me semblait — jusqu'à Au poste — passionnante, mais ce sont plutôt ses structures à enchâssement dont il semble faire la marque caractéristique désormais de son cinéma.

Le film est construit sur une série de travellings (on en verra les rails à la fin du film), mettant en scène quatre comédiens, dans différentes combinaisons.

Plusieurs fictions s'entremêlent, dont l'une d'elles les met en scène dans des rôles qui jouent de la confusion avec ce qu'ils sont dans la (vraie) vie. Le propos du film est un peu nébuleux, et les différents discours qui construisent ces scènettes, banals : les acteurs jouent un rôle, la société va mal, et le cinéma n'y peut pas grand chose… S'y ajoutent quelques touches sur l'IA et le consentement — mais qui donnent plus l'impression de ne pas vouloir passer à côté de certains sujets actuels que d'avoir quelque chose à en dire.

Quelques scènes amusantes (lorsque Léa Seydoux appelle sa mère chirurgienne qui lui fait part de sa honte face à son jeu médiocre, et lui rappelle qu'elle n'aurait pas dû choisir cette voie, et lorsque le figurant essaie de demander leur 06 à Vincent Lindon et Raphael Queunard) sauvent un peu le film de son procédé et de notre ennui.

Le deuxième acte est une sorte de relecture structurelle, sèche, de Sullivan’s Travels — dont le réalisateur aurait disparu sous l'IA.



Bruno Podalydès, La petite vadrouille, 2024

Bruno Podalydès a déjà utilisé les étapes d'une circulation fluviale dans un film, l'un de ses meilleurs : Comme un avion — qui mettait en scène un canoéiste évoluant parmi les méandres d’une rivière et les habitants de ses berges. Cette redite du dispositif, en négatif, souffre de la comparaison, La petite vadrouille n'a pas le charme, la précision, l'inventivité du précédent, sa manière de créer un monde suspendu, bucolique. Il y a quelques belles idées dans La petite vadrouille comme cette troupe de branquignols malins qui se déplace à chaque écluse, incarnant toujours de nouveaux hôtes ou la balançoire sous un pont. Mais l'argument du film, amoureux est un peu lâche, et Bruno Podalydès a été mieux inspiré par le passé dans ses dialogues. 



mercredi 13 novembre 2024

Artus, Un p'tit truc en plus, 2024

Le film n'a pas d'ambition cinématographique, et n'est pas très drôle, il vaut surtout pour sa seule troupe des comédiens. Mais que dire d'un tel succès, et d'un film qui incite à ne pas singulariser la singularité ?


samedi 9 novembre 2024

Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte, Le comte de Monte-Cristo, 2024

Le récit est passionnant, mais c'est le scénario de Dumas qui est génial. Pour autant, ce n'est pas une grande expérience de cinéma. Le film n'a pas l'ampleur des grands films à laquelle son scénario pourrait prétendre, l'image reste bien télévisuelle et la mise en scène plate.

Coralie Fargeat, The Substance, 2024

Fable farcesque chromatique, fluo, sexy — et son opposé : monstrueux, putrescent, ridé, difforme. L'intrigue exploite une seule idée jusqu'au bout : le mythe de la jeunesse éternelle, une variation du Portrait de Dorian Gray. Il y avait déjà dans son précédent film cette même tenue d'une seule ligne de laquelle la réalisatrice ne déviait jamais. Les références ostentatoires vont de Kubrick à Cronenberg et Lynch. Il y a dans ce film une certaine radicalité jubilatoire — pour qui est sensible au genre grand-guignol. On peut s'étonner que ce soit pour son scénario, si mince, qu’il a été primé à Cannes, tant ce sont ses images qui sautent aux yeux.





jeudi 7 novembre 2024

Maxime Govare, Heureux gagnants, 2024

Sketchs mettant en scène des malheureux gagnants au loto avec de bonnes actrices et acteurs. Anecdotique.

jeudi 15 août 2024

Guy Ritchie, The Ministry of Ungentlemanly Warfare, 2024

Pendant la guerre, un commando exceptionnel s'empare d'un navire italien. Post-Tarantino rythmé avec de spectaculaires acteurs (les très balèzes Henri Cavill et Alan Ritchson et la magnifique Eiza Gonzales). Guy Ritchie a désormais, semble-t-il, abandonné les effets de son style ultra maniériste pour une forme moins clinquante et plus reposante visuellement.

mercredi 14 août 2024

Jamel Debbouze, Terminal, 2024

Il y avait sans doute l'espoir chez les amateurs de H que s'y rejoue quelque chose de cette époque là ou que la série emprunte à d'autres modèles, brillants comme The Office. Mais Terminal use d'une autre partition, outrancière, un peu nulle, avec rires qui soulignent les gags — qui évoque sans doute plus les sitcoms françaises des années 80 qui l'ont précédée comme Maguy et Marc et Sophie — et bêtisier dans le générique de fin (ce qui est presque toujours un aveu de ratage)Il y a une tentative lourde de ne rien rater des thèmes qui polarisent la société. Mais c'est surtout le défaut de précision technique qui rend la série difficile à regarder. Les épisodes avec Manu Payet (sorte de Todd Packer, moins vulgaire) sont les plus drôles.



Julien Hervé, Cocorico — on ne choisit pas ses ancêtres, 2024

Cocorico aligne l'ensemble des travers d'une certaine comédie française caricaturale, dont Christian Clavier s'est fait l'interprète récurrent, et en dépit de mon admiration pour son génie comique, je n'ai pas pu aller au delà péniblement des 15 premières minutes.

mardi 13 août 2024

George Miller, Furiosa, 2024

Un récit de vengeance, dont la vengeance est presque absente, plein de barbares, de dunes, de poussière, de moteur, de mécanique et de sable. Le métrage est divisé en cinq séquences, inégales, la route et la poursuite composant les scènes les plus réussies du film, le staticité s'accommodant moins bien de l'horlogerie un peu enfantine du dieselpunk. La troisième partie, une course poursuite hyper inventive est démente. Furiosa est moins surprenant que Mad Max : Fury Road, mais en conserve une certaine ampleur narrative et picturale.






mercredi 24 juillet 2024

The Acolyte, 2024

Sixième série Star Wars en prise de vues réelles, décriée, notée à 3.9 5 sur imdb. Narrativement, la série n'est pas captivante, avec des répétitions qui distendent l'ensemble, un défaut de fluidité et une intrigue qui relève du soap. Mais les décors sont magnifiques, et les trop (rares) attaques de gros insectes sont réussies. 

mardi 23 juillet 2024

Guillaume Nicloux, Dans la peau de Blanche Houellebecq, 2024

Troisième épisode après L’enlèvement de Michel Houellebecq et Thallaso d'une trilogie (pour l'instant) de Guillaume Nicloux avec et sur Michel Houellebecq.

Le film commence par un préambule, dans l'appartement de Houellebecq, avec des formes anticipée des doubles qui seront développées plus tard dans le film proprement dit (un réalisateur qui propose à Houellebecq un rôle peut-être pornographique, une femme âgée et son "neveu" noir, un assistant hors la loi) et se termine sur la plage, avec un autre double. Entre les deux, Houellebecq, déphasé, se rend en Guadeloupe, assister à un concours de sosies de lui-même présidé par Blanche Gardin. 

Il y a des punchs, des discussions sur le colonialisme, des champignons hallucinogènes, une limousine, un cousin qui tient un restaurant, un meurtre, une histoire d'amour. C'est très drôle et singulier.

lundi 22 juillet 2024

Zack Snyder, Rebel Moon 2, 2024

Le film souffre d'une pauvreté narrative désarçonnante pour un projet de cette envergureZack Snyder n’a rien à raconter. Mais la photographie est souvent magnifique, à nouveau, comme dans le premier volet, surtout dans les vols des vaisseaux et leurs fumées et dans la belle scène de combat apocalyptique finale — le début du film se tenant à l'évocation lumineuse et douce d'un ranch amish.






mardi 9 juillet 2024

Quentin Dupieux, Daaaaaali !, 2024

En s'éloignant d'un cinéma de genre populaire "exotique" (états-unien ou japonais) et en se rapprochant des récits de tradition européenne (Le portrait de Dorian Gray, le vaudeville ou le film surréaliste), Dupieux atténue le décadrage caractéristique de ses premiers films — ne subsiste alors que la structure purement mécanique de ses enchâssements. Daaaaaali ! est, en dépit du talent de Jonathan Cohen, toujours ennuyeux.




dimanche 26 mai 2024

Jean-Luc Godard, Film annonce du film qui n’existera jamais : "Drôles de Guerres", 2024

Ce film (sous cette forme d'esquisse) a reçu l'imprimatur de Godard — confondant l’étape d’un travail à l'œuvre elle-même et l'excluant ainsi de la catégories des œuvres inachevées (ne laissant rien à la décision d'un autre). Pour Godard, c’est une manière de parachever l'œuvre complète, dans une restriction technique, qui est à la fois une poursuite de son travail de collage/montage et une superposition à la technique finale d’un autre grand artiste du XXe, les papiers découpés de Matisse.

Le film est composé en grande partie d'un feuilletage de montages d'images et de textes, silencieux puis musical — dont s’extraient quelques motifs : les cartons de cinéma, les monochromes d'Alphonse Allais et ceux de l'abstraction.

Tout aussi hermétique que le précédent Livre d’image, "Drôles de Guerres" n’en a pas l’âpreté, déployant au contraire une certaine douceur. D'une grande puissance d’émotion. Magnifique point presque final.




jeudi 9 mai 2024

Masters of the air, 2024

Troisième série sur la deuxième guerre mondiale produite par Steven Spielberg et Tom Hanks après Band of Brothers et The Pacific, centrée cette fois sur la Huitième Air Force. La réalisation, la photographie, les décors, les combat aériens témoignent d'un savoir-faire, d’une élégance, d'une qualité hors-normes. Pour autant, depuis Band of Brothers, l’intérêt pour la trilogie va decrescendo.

Dans Band of brothers, la séquence aérienne de parachutage qui débutait le deuxième épisode ouvrait à un récit terrestre, dramatique, romanesque. Ce n’est pas le cas ici, les combats aériens sont leur propre finalité. Pourtant ce sont les scènes après le parachutage, dans la campagne, dans les camps, quand les héros sont faits prisonniers, dans la tension avec l’ennemi, ou dans l'esquisse de l'intrigue amoureuse, quand on s'éloigne des volutes aériennes et des trainées dans le ciel — qui sont vraiment passionnantes, mais ces scènes ne sont pas développées.

Une très belle série ratée. 






vendredi 3 mai 2024

Igor Gotesman, Fiasco, 2024

Une série inégale, portée par de bonnes idées (la stagiaire qui contrecarre l'histoire amoureuse, le cuisinier) mais trop peu exploitées.

The grill, 2025

Une journée dans les cuisines d’un restaurant à New York, des immigrés, une histoire d’amour, le soupçon d’un vol et un pétage de plomb. Ent...