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mardi 12 novembre 2024

Michael Youn, BDE, 2023

Une vieille bande d'amis se retrouve dans le chalet luxueux du beau-père de l'un d'eux, et ça part en vrille. Déficit d'écriture, déficit d'idées, déficit d'humour, sur une énième variation de fête qui dégénère, Helena Noguerra est très belle, mais ça ne suffit pas à faire un film, dommage, Michael Youn a été mieux inspiré par le passé.

mercredi 14 août 2024

Noah Hawley, Fargo 5, 2023

Deux figures, deux forces,  des caricatures, presque des abstractions : un cow-boy, mâle, shérif, raciste, terrien, violent, cruel (Jon Hamm) et une femme de pouvoir, sans pitié, mais sans commune mesure avec le précédent — capable de violence dans la légalité (Jennifer Jason Leigh)Entre les deux, une ex-victime, enfant battue, qui se révolte (Juno Temple).

Ce qui faisait Fargo, c’était la spirale infernale dans laquelle se trouvaient embarqués des personnages banals. Il n’y a plus rien ici de cela, la saison 5 traite de la violence conjugale et de la dette. En s'éloignant de son ADN de départ, la série perd de sa puissance narrative et de son entertainement ; elle gagne peut-être en combat social. La photographie est belle, l'interprétation est juste et la réalisation est remarquable. 




mardi 13 août 2024

Thomas Bidegain, Soudain seuls, 2023

Une femme et un homme échouent sur une île déserte. Robinsonnade et crise de couple : la combinaison des deux ne fonctionne pas une seule fois, à l'image de la reprise lamentable de Joy division. Le pire du cinéma français.

mercredi 5 juin 2024

Nakache et Toledano, Une année difficile, 2023

Surendettement, mouvement écologique et romance, le film rate à peu près tout, les seules séquences réussies sont les passages comiques avec Jonathan Cohen et Pio Marmaï. La morale pécuniaire bizarre qui clôt le film en rajoute une couche. Le film aurait peut-être dû rester une farce.

jeudi 30 mai 2024

Steve Kozak, Jeremy Coon, A Disturbance in the Force, 2023

Star Wars Holiday Special est un show télé diffusé en novembre 1978 et mettant en scène les personnages de la Guerre des étoiles ; il était destiné à faire patienter les fans entre Un nouvel espoir et L'empire contre-attaque, c'est une sorte d'épisode 1.5, banni, honteux, renié.

A Disturbance in the Force, le documentaire de Steve Kozak et Jeremy Cool revient sur sa genèse à travers des archives (George Lucas, Mark Hamill…) et des entretiens  (Jon Favreau, Seth Green…).

On y découvre le rôle déterminant de Charlie Lippincott dans le succès de la saga, pionnier du marketing, et inventeur du fandom  : les conventions de SF, la novelisation, la comicbookization, les jouets, tout le merchandising qui a porté les films, c'est lui.

On y apprend aussi que l'épisode s'inscrit à la suite d'une série de shows télé du même type, — ce qui en relativise un peu l'incongruité.

Le documentaire revient sur son impact dans la pop culture et sur le mythe, que l’impossibilité, pour les amateurs, pendant longtemps de s'en procurer une copie, engendra.

A Disturbance in the Force constitue une excellente préface à cet épisode que l’intransigeance de Lucas (« I would track down every copy and destroy it ») n'a pas suffi à exclure du canon et dont Jon Favreau a repris des éléments pour the Madalorian ; épisode qui n'a d'ailleurs pas entaché d'un iota la mythologie Star Wars, et qui illustre très bien la faillibilité d'un raconteur d'histoires fut-il de génie.




dimanche 26 mai 2024

Takashi Yamazaki, Godzilla Minus one, 2023

L'histoire d'une famille qui se construit, dans les décombres de la guerre, avec d'autres liens que ceux de la biologie. Les scènes attendues d'affrontement renouent avec certaines images des premiers films de Ishirō Honda, notamment dans sa réassignation des hommes à des figurines de jeu pour enfant. La première séquence est très réussie. Un beau film sur le sacrifice et la survie. 



samedi 6 janvier 2024

Zack Snyder, Rebel Moon, 2023

Des paysans menacés enrôlent un groupe de combattants pour se défendre. L'esthétique maniériste de Snyder (ralenti, couleurs, matières en suspension) fonctionne mieux dans les scènes de combats (à la fin du film) qu'au début, dans son volet paysan. Dans sa structure narrative globale, le film manque d'ampleur, de tension, de cohérence, les sept samouraïs n'ayant aucune autre épaisseur que ce qu'en montre leurs scènes d'introduction/de combat. L'ensemble n'a pas de grande puissance mythologique, mais il y a une certaine beauté de dessin animé dans sa représentation de la guerre. 



Xavier Giannoli, D'argent et de sang, 2023

L'arnaque à la taxe au carbone. Série de genre française, très addictive, bien rythmée, avec d’excellentes actrices, acteurs (Ramzy, André Marcon, Niels Schneider, Judith Chemla, Vincent Lindon…) et qui parvient à expliquer simplement les rouages de ce spectaculaire braquage. La série est peut-être un peu longue, les deux derniers épisodes ne parvenant pas à conserver le rythme.



vendredi 5 janvier 2024

Leave the World behind, 2023

Film de genre ante-cataclysmique sophistiqué. La structure cumulative à dessein d'annonce de l'effondrement (le pétrolier échoué, les propriétaires, le bruit, les animaux, les drones, les voitures, le voisin survivaliste, etc.) tient du catalogue, confus dans sa manière de mélanger les genres, plus que de la déconstruction. La toute fin amusante aère un peu l'ensemble.



dimanche 24 décembre 2023

Olivier Marchal, Pax Massilia, 2023

Excellente série de genre, typé, monocorde, vulgaire, avec un défilé de gueules et le ton Olivier Marchal (mais à Marseille) autour d'une vengeance entre malfrats et de deux amis d'enfance dont l'un a embrassé la loi et l'autre la côté obscur.



vendredi 22 décembre 2023

Justine Triet, Anatomie d'une chute, 2023

Film de procès et d’analyse de la désagrégation d'un couple d'écrivains marqué par un drame. L’interprétation et la direction d'acteurs sont remarquables, le jeune Milo Machado-Graner et Antoine Reinarts particulièrement, Sandra Hüller, Swann Arlaud,  aussi. Le film est précis, passionnant dans sa partie juridique et dans sa circulation à l'intérieur de l’espace domestique. Palme d’or à Cannes, bon film mais pas le chef d’œuvre attendu.



dimanche 10 décembre 2023

Rémi Bezançon, Un coup de maître, 2023

L’amitié d’un galeriste et d’un peintre.

La réalisation est relâchée, la réflexion sur l’art (intégrité, concession, reconnaissance) est banale, aucune scène n'est vraiment drôle, quand au coup de maître, faussement performatif, il ne relance pas la mécanique paresseuse du récit.

Un film inutile en dépit de ses talentueux interprètes.



Emma Seligman, Bottoms, 2023

Deux lycéennes lesbiennes un peu sur la touche veulent perdre leur virginité avec deux filles populaires. Elles montent un groupe d'auto-défense, un fight club féminin, dans l'espoir qu'elles les y rejoignent.

Ce film d'initiation amoureuse très classique dans son récit et ses péripéties vaut principalement pour une certaine chorégraphie de la foule, dans le match/baston de la séquence finale et la présence de Kaia Gerber.




mercredi 15 novembre 2023

Alice Géraud, Marc Herpoux et Jean-Xavier de Lestrade, Sambre, 2023

Série en six épisodes sur le violeur de la Sambre. Chaque épisode s'attache à un des protagonistes de l'histoire : une victime, la maire, la juge, la scientifique, le commandant, le tueur. Les acteurs sont justes, la photographie est belle, la réalisation est remarquable, il y a quelques plans au drone qui suivent la rivière, particulièrement réussis. Chaque période, le film commence dans les années 80 et se termine en 2022, est marquée par une musique et le vieillissement assez réussi des personnages. Une bonne série française populaire.



samedi 11 novembre 2023

David Fincher, The Killer, 2023

Un tueur loupe son coup, son commanditaire se venge, le tueur se venge.

À partir de la trajectoire d'une balle, métaphore et version archaïque du contact à distance, empêchée, Fincher met en scène un monde de relations en distanciel, de déplacements, de connections et de transactions sans affect. C'est moins le destin du tueur qui intéresse Fincher que la circulation  : aéroport, box, avion, locaux, badges, Amazon, voiture, scooter, téléphone portable, guichet, accès, etc.

La première séquence dans l'immeuble, l'attente, avec les Smiths en BO est peut-être la plus intéressante.

Un film d’une grande élégance formelle, très marqué par Melville, avec une conclusion ratée, mais peut-être à l’image du tir raté du début.



vendredi 10 novembre 2023

Denis Imbert, Sur les chemins noirs, 2023

Le film n’a pas d'ambition formelle mais il aurait pu être plaisant s’il s’était contenté du trajet linéaire, géographique, de la reconstruction de son héros et de ses rencontres. Mais sa construction en flash-back déjoue toute tension et la voix off un peu sentencieuse ajoutée au veston et à l'écharpe du baroudeur distingué détourne de la beauté des paysages, du voyage et de la douleur apaisée.



samedi 4 novembre 2023

Hugo Benamozig, David Caviglioli, Sentinelle, 2023

Un flic, également chanteur, auteur d'un tube qui commence à dater, est largué par sa maison de disques. On lui confie une enquête : le mari de la prétendante à sa propre réélection à la mairie a été enlevé par uune mystérieuse organisation .

Comme dans leur film précédent, les réalisateurs ont décentré leur intrigue, dans un environnement français mais singulier, ici à la Réunion, suffisamment exotique pour créer un dépaysement (naturel).

L'ensemble est assez riche narrativement. Quelques scènes sont très réussies (le rendez vous avec le producteur), les seconds rôles sont bien écrits et l'ensemble bénéficie d’un beau casting. Jonathan Cohen est génial.

Je regrette juste qu’une rationalisation scénaristique vienne clore l’ensemble — justifiant l’incongruité du personnage interprété par Jonathan Cohen et neutralisant la fin du film. L'intérêt provenant en partie de ce mélange entre incongruité et comportements rationnels.


Albert Pintó, Nowhere, 2023

Sous-genre du film de survie, le film de survie en milieu restreint dont Lifeboat de Hitchcock est peut-être un des premiers exemples. Avec l’apparition du téléphone portable, et la possibilité de limiter le nombre de protagonistes à un seul acteur visible, le genre s’est radicalisé. Il a pu exploiter la situation la plus cauchemardesque : seul et enfermé, c’est ce qu’ont fait Buried et Oxygène. D’autres films, 47 meters down ou the Fall, ont exploité la dimension abyssale et vertigineuse du milieu restreint, la cage dans l’eau, le plateau en hauteur. Nowhere s’inscrit dans ce sous-genre, sans originalité mais avec un pitch intéressant, une femme migrante enceinte dans un container en pleine mer. L’intérêt de ce type de film c’est de voir comment les scénaristes vont s’en sortir, quels astuces scénaristiques ils vont utiliser pour occuper l’heure et demie du métrage. Migrants, passeurs véreux, deuil d’un enfant et culpabilité, maternité seule, adieux au téléphone, téléphone portable à la batterie infinie, montée des eaux mesurée jour après jour, colmatage improbable, Nowhere utilise tout. La pénibilité s’insinue dans la boite scénaristique comme l’eau dans le container où se retrouve enfermée la malheureuse. Nowhere est un mélodrame affreux qui massacre son idée de départ.


jeudi 2 novembre 2023

Xavier Gens, Farang, 2023

Dans la lignée de The Raid, mais en beaucoup moins précis, moins épuré, moins radical, moins brillant, moins spectaculaire — et avec un argument social, filial et amoureux inutile. Le scénario n'a aucun intérêt mais la scène finale avec Olivier Gourmet, sanglante, osseuse et violente vaut le coup.





lundi 30 octobre 2023

Bruno Podalydès, Wahou !, 2023

Bruno Podalydès est un réalisateur dont j'aime beaucoup les hauts (Comme un avion) et là ce Wahou ! est une déception : terne, non inventif, tristounet, relâché, en roue libre, en dépit de sa distributionPodalydès a déjà exploité dans son premier film la contrainte du lieu avec autrement plus de souplesse et d'amusement.



Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire embarquent accidentellement dans un vaisseau qui les emmène loin de chez eux. Les voici donc...