Film hybride, qui commence et se termine sur Ozu — entre les deux, quelques analyses barthésiennes sur le Japon, une réflexion intéressante sur le golf en salle comme « forme pure », et la visite d’un atelier de fabrication de sampuru. Rien sur Tokyo à proprement parler : Tokyo-ga est plutôt un film sur le Japon en général — avec un dialogue avec Herzog, quelques plans dans Shinjuku, et un non-rendez-vous avec Marker, croisé à La Jetée.
mardi 29 avril 2025
mardi 25 mars 2025
Shinji Somai, Typhoon Club, 1985
Un film très singulier sur l’adolescence, qui prend son temps et aborde des thèmes de sexe, de vie et de mort. Singulièrement construit, avec des scènes de violence répétitive, un ballet chanté, et l’étrange chorégraphie de deux danseurs. Le film m’a fait penser à Rivette dans sa structure et sa dilatation des séquences. L’intrigue se déroule dans un lycée pendant un typhon. C’est une sorte de robinsonnade intérieure.
mardi 4 mars 2025
Martin Scorcese, After hours, 1985
Une nuit à New York : des sollicitations amoureuses, de l’art contemporain, des bars, des vols et des poursuites. Un conte farfelu, drôle, porté par le ton très juste de Griffin Dunne. Une parenthèse légère dans la filmographie du grand Martin Scorsese.
dimanche 22 décembre 2024
Mark L. Lester, Commando, 1985
John Matrix a 11 heures pour sauver sa fille des griffes du général Arius. Arnold Schwarzenegger traîne ici quelques expressions faciales tendues et approximatives, comme des résidus de son rôle de Terminator — mais mais équilibrées par que sa sculpturale beauté. Les seconds rôles — Bennett, en côte de maille improbable, et l’opportune Cindy — complètent la distribution de ce film aussi fluide que réjouissant dans son enchaînement narratif pourtant incongru. Très drôle, spectaculaire, Commando réussit l’exploit d’être à la fois parodique tout en prenant son registre d’action au sérieux.
lundi 20 novembre 2023
Agnès Varda, Sans toit ni loi, 1985
La mort par l'errance de Mona, une jeune femme/
Sur sa route, elle va croiser des marginaux, des gens de la campagne, des immigrés — presque tous détestables (pouilleux, envieux, défoncés, violents, traîtres), vivant dans la misère ou des formes d'utopie ratée.
Seule la bourgeoisie échappe au jeu de massacre : deux femmes, la première interprétée par Macha Méril qui soigne des arbres et une vieille dame à la grande maison.
Mona n'explique pas vraiment son parcours, elle dit seulement qu'elle fuit les petits chefs, le travail. Dans le film il n'y a de salut que dans les structures sociales et dans l'acceptation de ses règles, la tentative de s'en affranchir est un suicide.
Agnès Varda utilise des comédiens professionnels et des comédiens amateurs. Le jeu des seconds se détachent de celui des premiers, et les relèguent à des simples éléments d’un décor naturaliste et un peu outrancier — ce qui réinscrit dans la forme du film une dichotomie en reflet de ses différents mondes.
Le film évite le pittoresque, il est rugueux, il a pour lui ne de pas être manichéen, le personnage de Mona n'est pas sympathique, ni excusable. Mais il y a dans l'acharnement de Varda à ne montrer que la spirale infernale d'où Mona ne se débat pas, arrogante, tête haute ou baissée, autant une dénonciation de la misère qu'une invitation à rentrer dans les ordres.
Restent quelques belles scènes, Sandrine Bonnaire et Macha Méryl dans la voiture en train de manger et les scènes en duo avec Hassoun, le tunisien.
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lundi 19 juin 2023
Bruno Zincone, Gros dégueulasse, 1985
Le film par sa lecture littérale du personnage, slip taché et couilles qui dépassent, échoue à adapter la bande dessinée de Reiser. L’écriture est un peu paresseuse, les gags ne sont pas drôles, il y a un problème de rythme mais pour autant le film n’est pas complètement raté. Maurice Risch, dans ce rôle si ingrat, s'en sort avec une certaine élégance, il y a un discours sur l’exclusion sociale, des plans documentaires étranges sur un marché ou dans un magasin de lingerie. Une sorte de film franchouillard, un peu crade et qui emprunte en même temps à cette esthétique publicitaire ou de ce qu'on a appelé le cinéma du look. Un drôle de mélange.
samedi 13 mai 2023
Claude Chabrol, Poulet au vinaigre, 1985
Enquête dans une petite ville de province, l’image n’est pas très belle mais l’ambiance du film et le jeu de Poiret valent le visionnage.
vendredi 22 avril 2022
Josiane Balasko, Sac de nœuds, 1985
Le premier film de Josiane Balasko réalisatrice est traversé de quelques scènes poétiques (un cheval en ville qui s'enfuit, des enfants sur la plage), d'acteurs (dont Coluche) au service d'une représentation de l'échec social typique des années 80 (comme l'ont montré Michel Blanc avec Marche à l'ombre et Jugnot avec Une époque formidable) qui n'était pas pour autant le signe d'un désespoir absolu.
mardi 22 mars 2022
François Leterrier, Tranches de vie, 1985
Série de sketchs inégaux mais avec notamment certains acteurs du Splendid. Celui avec Martin Lamotte incapable de choisir entre ses deux épouses et Les âmes mortes avec Jugnot rendant visite à son cousin en Russie sont très réussis.
lundi 14 juin 2021
Barry Levinson, Young Sherlock Holmes, 1985
Film très sympathique, pour son ambiance, son côté tintinesque et Harry Potter avant Harry Potter.
Thomas Ngingol, Indomptables, 2025
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