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lundi 3 juin 2024

Ken Annakin, Swiss Family Robinson, 1960

Robinsonnade familiale Disney, d'après le roman de Johann David Wyss.

En débarquant sur l'île, la toute première chose que le plus jeune des fils Robinson, fait, après le naufrage, le tout premier rapport que sapiens a avec cette île, c'est de chevaucher une tortue géante et de s'en servir comme monture. Cette prise de pouvoir est suivie d’une requête de la mère, qui demande, avant toute autre action, de faire une prière. Voici pour l’incipit insulaire : l'île est une ménagerie fantasque, transcontinentale — une sorte d'arche de Noé conçue à dessein de servir et de divertir le maître.

Le film n’est cependant pas tant problématique pour son idéologie (c'est la même que montre Clouzot, plus subtilement, au début du Salaire de la peur) mais de ce qu'on peut imaginer des conditions de tournage de bêtes — comme elles le sont dans la plupart des vidéos d’Instagram ou de TikTok et parfois sous couvert de bien-être animal.

Les acteurs animaux morts pour la patrie Disney depuis longtemps, on peut regarder ce film comme un merveilleux film d'aventures pour enfant, et comme le témoignage de l'égarement et la cruauté de sapiens à l'encontre des autres espèces.




jeudi 20 avril 2023

Kim Ki-Young, La servante, 1960

Classique du cinéma coréen et matrice de Parasites. Un couple embauche une servante pour les aider et qui va peu à peu se substituer à la femme et tuer tout le monde. La photographie , les plans, la musique sont magnifiques, le film est un peu hystérique mais c'est très beau, singulier, audacieux et dévastateur.

vendredi 30 avril 2021

Ishiro Honda, Mothra, 1960

Narrativement le film est indigent. Le personnage principal, offre par son allure étronesque, une sorte de contrepoids dans sa simili-reptation avec tous les autres monstres qui devrait permettre des juxtapositions de mouvements, de postures, une sorte de danse — mais qui n'est jamais exploitée. Le début sur l’île est féérique, on pense à Meliès, à un monde perdu, il y a quelques chansons, c’est très léger, les couleurs sont belles. Mais il faut attendre la dernière demie-heure du film pour retrouver quelque chose du talent et de la singularité d’Ishiro Honda : dans les scènes d’incendies, la nuit, avec les tanks, quand Mothra arrive à Tokyo et détruit la tour ou à New York, c'est-à-dire les scènes où se mélangent les maquettes de la ville, des véhicules, les camions jaunes qui roulent sur la piste et les prises de vue réelles avec les acteurs et la marionnette, c’est là que le film est passionnant, dans cette combinaison, dans ses images hybrides. Ishiro Honda est un grand metteur en scène de la stratification des images et du chaos.




 



























Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire embarquent accidentellement dans un vaisseau qui les emmène loin de chez eux. Les voici donc...