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samedi 25 novembre 2023

Yôji Yamada, Kazoku, 1970

La famille Kazami quitte la petite île d’Iōjima, à Nagasaki, pour s’installer comme paysans à Hokkaidō.

Le film suit leur voyage depuis l’île : les ferrys, les trains, les escales à Osaka et Tokyo, jusqu’à leur installation à Hokkaidō.

Le trajet est ponctué d’événements anecdotiques et émouvants : l’enfant à la gare, la berceuse Shimabara (島原の子守唄), la beauté des paysages vus par la fenêtre du train, et d’autres, plus tragiques. Mais rien ne parvient à démobiliser entièrement cette famille pauvre, catholique, assaillie par le drame. C’est une des gageures du film : ne pas s’appesantir, et montrer ce qu’on appelle aujourd’hui la résilience, sous un jour furtif.

Le film a valeur de témoignage, par ce qu’il montre d’un Japon en partie disparu (1970, l’Exposition universelle).

Outre Chieko Baishō, on retrouve un autre habitué du cinéma de Yōji Yamada : Chishū Ryū. La musique de Masaru Satō — entre western et veillée funèbre mexicaine — est remarquable.

Un grand film, sur l’exil, la famille, la douleur — entre drame social, film de train, film familial, film populaire et cinéma d’auteur.






vendredi 24 novembre 2023

Yôji Yamada, C'est dur d'être un homme, 1969

Premier film d’une série de cinquante, dont quarante-huit ont été réalisés par Yôji Yamada (elle est considérée comme la plus longue franchise au monde).

C’est dur d’être un homme met en scène les mésaventures de Tora-San, un camelot un peu rustre, maladroit, sympathique et sentimental.

Dans ce premier volet, Tora-San revient dans sa famille après vingt ans d’absence. La dramaturgie repose sur peu d’éléments : des retrouvailles familiales, Tora-San qui fait rater le mariage de sa sœur parce qu’il est saoul, Tora-San qui s’éprend de la fille du grand-prêtre.

Un film bon enfant, assez léger, mais qui n’est pas exempt d’une certaine gravité.

Monument de la culture japonaise.



mercredi 22 novembre 2023

Yôji Yamada, Les mouchoirs jaunes du bonheur, 1977

Un homme, largué par sa copine, quitte son travail, achète une Mazda rouge et prend le ferry pour Hokkaido. Là-bas, il rencontre une femme trahie par son amant. Il lui propose une escapade. Sur une plage de la mer d’Okhotsk, ils croisent un homme qui sort de prison, et dont on apprendra qu’une femme l’attend peut-être.

Deux couples, donc : l’un qui se forme, l’autre en attente. Une désinvolture timide et maladroite d’un côté, une tragédie de l’autre. C’est un beau film de route, dépaysant, à la fois drôle et profondément émouvant — qui donne envie de partir à Hokkaido, dormir sur des futons dans des hôtels et manger des ramen.





 

Super happy forever, 3025

 Une station balnéaire une casquette rouge une employée d’hôtel une histoire d’amour qui naît et puis cinq ans plus tard elle est morte et l...