jeudi 16 janvier 2025

dimanche 12 janvier 2025

Christian Gudegast, Den of Thieves 2: Pantera, 2025

Excellent film de braquage — avec Gerard Butler. Le film n’est pas un inventif mais il est d’une efficacité remarquable : mise en scène, montage, musique, lumière, direction des acteurs. Les scènes de braquage, les courses-poursuites et fusillades, ne laisse aucun répit et maintienne le film sous tension. L'ambiance générale, le ton du film, tout est réussi.

vendredi 10 janvier 2025

Guillaume Nicloux, Sarah B la divine, 2024

Sarah B la divine se concentre sur deux épisodes tragiques de la vie de Sarah Bernhardt : la perte de sa jambe, et sa séparation de Lucien Guitry. Le personnage interprété par Sandrine Kiberlain est exubérant — mais de manière, si l’on peut dire, un peu outrancière. C’est un film d’alcôve sur la ménagerie animale et humaine qui entourait l'actrice. C’est un film dans sa construction et sa reconstitution très classiques — pas ce que je préfère dans la filmographie du talentueux Guillaume Nicloux.

jeudi 9 janvier 2025

Clint Eastwood, Juré n°2, 2024

Un film de procès dans lequel un juré découvre qu'il est peut-être impliqué dans une affaire. Un très beau film classique, au montage élégant (seul le personnage interprété par Kiefer Sutherland est un peu inutile). Rien dans ce film ne témoigne de l'âge avancé de son réalisateur. 

Koya Kamura, Un hiver à Sokcho, 2025

Un dessinateur français s’installe pour quelque temps dans une pension de famille à Sokcho, une petite ville portuaire coréenne. Il loge dans une pension de famille dans laquelle travaille une jeune fille qui y fait la cuisine et dont le père (qu’elle n’a pas connu) est français. Se tisse ainsi entre les deux, par cette langue commune, une relation, entre dessin et cuisine. Le personnage interprété par Rochdy Zem, manque de finesse, il est caricaturalement artiste et français. Les liens et les biographies de ces personnages sont abordés très superficiellement : on ne comprend pas trop le manque d'implication de cet homme, son refus de goûter la nourriture de la pension — non plus que des éléments de la toile de fond du film comme cette femme bandelée qui sort de son hospitalisation. L'ensemble est entrecoupé de beaux dessins animés dont l'objet n’est pas très clair. Le film n'est pas dénué d'un certain charme, qui tient beaucoup à cette ville un peu triste. Il y a de beaux plans sur la manière de préparer le fugu, dans les maisons coréennes ou dans la ville, mais dont on peut regretter qu’il soit montré si peu. 

mercredi 1 janvier 2025

Psychose, 1960

Les éléments horrifiques, dont je me souvenais et qui ont constitué une partie de la surprise et de l’effroi au premier visionnage du film, sont presque entièrement neutralisés la deuxième fois, c'est qui saute aux yeux c'est le générique de Saul Bass, la musique de Bernard Herrman, les deux acteurs principaux fascinant, sa photographie, sa tension constante, et sa composition étrange avec son prologue et sa double enquête. 


lundi 30 décembre 2024

The island at the top of the world

Quelque part entre Jules Verne et Karel Zeman, cette aventure au bout du monde vaut surtout pour ses décors, son ballon, et quelques belles scènes, mais l'ensemble manque de tensions, surtout à l'arrivée chez les vikings.

lundi 23 décembre 2024

Sean Baker, Anora, 20

Un très long fade-out, de l'euphorie à la remise en place sociale amère d'une jeune strip-teaseuse dont s’est épris un jeune garçon favorisé. Le film est composé de séquences dont la tonalité est associée chacune à un  lieu : la boite de nuit, l’euphorie et la désinvolture ; la maison et le rappel à l'ordre ; la recherche et l'errance dans la ville ; le tribunal et l'annulation du mariage, etc. Le film est distendu et, malgré ses différents registres, dépourvu d'aspérité. Mikey Madison est géniale. Un bon film mais pas au delà.



dimanche 22 décembre 2024

Superstore, saison 1, 2015

Le quotidien d'employés d'un supermarché de la chaîne fictive Cloud9. La série n'a pas la finesse et la charge de The Office, à laquelle elle ressemble par son sujet et l'utilisation de ses plans de vacance entre les scènes proprement dites (et dont certains sont les vraies réussites de la série) ; tout y est plus caricatural, et pourtant moins outrancier, l’apparentant plutôt à une version live des Simpsons ou d’American Dad.









Jacques Tourneur, Out of the past, 1947

Un détective est engagé pour retrouver une femme enfuie et tombe amoureux d'elle. Il y a un équilibre formel dans le film qui tient à sa photographie, aux prises de vue, à l'alternance de la tonalité des plans, à leur durée, à la répétition des scènes de lisières qui montrent l'extérieur par les fenêtres, etc.  Sa perfection structurelle et rythmique le rapproche d'un autre film pourtant bien différent mais qui met aussi en scène un personnages aux aguets : Alien. Out of the past est à la fois l'archétype absolu du film noir et une de ses réussites formelles la plus manifeste. Un film obsédant majeur.











Josef von Sternberg, The Shanghai Gesture, 1941

Un casino, dont on vient signaler à sa tenancière, la très sophistiquée Mother'Gin Sling, qu'elle doit le fermer quelques semaines plus tard. Le mouvement du titre, c'est celui de la ville, un carrefour cosmopolite vénéneux (jeu, drogue, alcool, prostituées) et celui de la caméra lorsqu'elle appréhende l'arène circulaire concentrique du casino, et sa galerie de personnages.

The Shanghai Gesture est moins réussi que Shanghai express, le drame familial qui le sous-tend et fait coïncider la petite histoire aux mouvements du monde est un peu artificiel. Mais le décor, les personnages, l'ambiance, la photographie, et quelques scènes de toute beauté suffisent à ce film magnifique.




 


Mark L. Lester, Commando, 1985

John Matrix a 11 heures pour délivrer sa fille des mains du général Arius. Arnold Schwarzenegger a des expressions du visage un peu tendues et approximatives (comme résiduelles du tournage et du rôle de Terminator) mais équilibrées par que sa sculpturale beauté. Les seconds rôles, Benett, en côte de maille, et l'opportune Cindy complètent la distribution de cet excellent film fluide dans son enchaînement narratif pourtant incongru, très drôle, et spectaculaire — qui réussit à être parodique tout en prenant son registre d’action au sérieux. 






samedi 21 décembre 2024

Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire découvrent un vaisseau spatial enfoui qui les emmène accidentellement à l'autre bout de la galaxie. Les voici donc tentant, tant bien que mal, de rentrer chez eux. Ils seront accompagnés dans leur quête par un pseudo-Jedi (Jude Law). Chaque épisode est l'exploration d'une nouvelle planète et de nouveaux dangers. Le premier épisode ressemble à un fantasme de geek fan de Star Wars et des Goonies et qui en aurait fait un mash-up. La suite est une série enfantine, narrativement très simple, anecdotiquement plaisante.



mardi 10 décembre 2024

Platonic, 2023

Une femme et un homme, complices durant leur passé étudiant, se retrouvent à nouveau, à la quarantaine, après le divorce de ce dernier et au moment où la première s’apprête à reprendre son travail d'avocate après 15 ans passés à s'occuper de ses enfants.

Le dispositif de mise en action du récit (la perturbation), un peu artificiel, permet d'évoquer deux types de trajectoires, deux mondes (celui d'un couple bourgeois et celui d'un hipster célibataire et brasseur) et ce moment de la vie où se remettre en phase avec la société ne se fait plus de manière aussi fluide.

La série doit beaucoup au talent et au charme de Rose Byrne et Seth Rogen.





lundi 9 décembre 2024

Doria Tillier, Iris, 2024

Iris est institutrice et vit dans le bel appartement de sa grand-mère, avec sa cousine. Elle écrit un livre pour enfants, trouve un éditeur et tombe amoureuse d'un homme âgé. Le personnage, décalé, suit une exigence logique discursive qui n'est pas celle de ses contemporains. Entre la comédie romantique et la fable, la série très douce de et avec Dora Tillier a une singularité poétique, à contre-courant. Avec : Anaïde Rozam, Jeanne Balibar, François Morel et Denis Podalydès.





jeudi 28 novembre 2024

Columbo, Ashes to Ashes, 1998

Réalisé par Patrick McGoohan, dont c'est là la quatrième participation à un épisode de Columbo, et qui interprète aussi le rôle d'Eric Prince, le tueur, directeur d'un établissement mortuaire, qui a assassiné une femme détenant la preuve d'un vol commis par lui plus tôt. C'est un épisode assez dense qui vaut pour le plaisir de retrouver ces deux grands acteurs s'affronter encore une fois.

mardi 19 novembre 2024

The Office (AU), 2024

Cette version australienne réutilise les codes de l'originale et de sa déclinaison américaine, la typologie de certains personnages, des éléments de la trame, les plans de cadrage sur la ville, etc. Le premier épisode est raté mais au fur et à mesure des suivants, le calque avec l'originale s'efface, jusqu'à ce que la série trouve un ton et une identité nationale (exotique). Une très honorable nouvelle version.



lundi 18 novembre 2024

Columbo: Columbo Likes the Nightlife, 2003

Soixante-neuvième épisode de Columbo

Les tueurs sont trop jeunes et le meurtre initial trop accidentel pour qu'on y développe l'antipathie habituelle à leur encontre — et la manière dont Columbo prouve leur culpabilité est à l'avenant.

Mais à défaut d'un récit mémorable, on peut faire de cet ultime épisode (un soixante-dixième épisode envisagé ne fut jamais tourné) un passage de relais entre deux générations sérielles — une sorte de cross-over qui n'en aurait pas le nom.

Techniquement : une scène au début rappelle que CSI a commencé trois ans plus tôt, contaminant un peu de son esthétique (lumières nocturnes, fluidité de la caméra, musiques électroniques) la série quadragénaire.

Et par la présence de Steve Schirripa, le "messager," et acteur des Sopranos — dans laquelle il incarne déjà un mafieux — qui fait office, dans cette porosité des séries aux acteurs, de transmission de témoin.





samedi 16 novembre 2024

Columbo, Butterfly in Shades of Grey, 1994

Dans la plupart des épisodes de Columbo, la préparation du meurtre et la manière dont l'inspecteur débusque le coupable constituent une grande partie du plaisir de spectateur. Ici le meurtre est accompli sans génie et le piège que tend Columbo est anecdotique. Si Butterfly in Shades of Grey est un épisode remarquable, c’est par sa peinture d'un milieu (la radio, le show-business), par la densité de ses éléments un peu intercalaires et surtout par la présence de William Shatner qui incarne le tueur (et dont c'est la deuxième participation à un épisode) — et au plaisir de voir ces deux acteurs mythiques jouer ensemble.

vendredi 15 novembre 2024

Une amie dévouée, 2024

Une femme s'invente un lien avec l'attentat du Bataclan et participe à la création d'une association de victimes. La série est un peu longue, alors qu'elle donne l'impression de survoler à la fois la psychologie de cette femme et la manière dont ses arnaques sont mises en place. Les personnages satellites en dispersent encore un peu plus le propos. Il y a dans cette combinaison qui tient à la fois du témoignage d'un drame récent et d'une fiction de genre (l'usurpateur, le mythomane — comme cela a été traité dans L'adversaire et L'emploi du temps) — un hiatus inhibant leur articulation.



Drop game, 2025

Un rendez-vous qui ne se passe pas comme prévu, avec menace de tuer le fils à la maison si la dateuse ne tue pas son date. Le récit XX des l...