Dix ans après Shanghai express, Sternberg réutilise Shanghai comme motif d'un autre film. Dans le premier, c’était la destination et le nom de l'héroïne. Ici c'est l'emplacement du casino, lieu quasi unique du film dont on vient signaler à sa tenancière, la très sophistiquée Mother'Gin Sling, qu'elle doit le fermer quelques semaines plus tard.
Le mouvement du titre, c'est celui de la ville, un carrefour cosmopolite vénéneux (jeu, drogue, alcool, prostituées) et celui de la caméra lorsqu'elle appréhende l'arène circulaire concentrique du casino, et sa galerie de personnages.
The Shanghai Gesture est narrativement moins abouti que son prédécesseur, l’histoire familiale qui la sous-tend et qui fait coïncider la petite histoire individuelle aux mouvements sociaux est un peu tirée par les cheveux. Mais le décor, les personnages, l'ambiance, la photographie, la caméra de Sternberg, ses personnages, ce décor, suffisent à ce film magnifique.
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