Narrativement, le film est indigent. Le personnage principal, avec son allure étronesque, offre une sorte de contrepoids, dans sa simili-reptation, à tous les autres monstres — ce qui aurait dû permettre des juxtapositions de mouvements, de postures, une sorte de danse (mais qui ne sont jamais exploitées). Le début sur l’île est féérique, on pense à Méliès, au Monde perdu ; il y a quelques chansons, c’est très léger et les couleurs sont belles. Mais il faut attendre la dernière demi-heure du film pour retrouver quelque chose du talent et de la singularité d’Ishiro Honda : dans les scènes d’incendies, la nuit, avec les tanks, lorsque Mothra arrive à Tokyo et détruit la tour, ou à New York — c’est-à-dire les scènes où se mélangent les maquettes (la ville, les véhicules, les camions jaunes qui roulent sur la piste, etc.) et les prises de vue réelles (avec les acteurs et la marionnette). C’est là que le film devient passionnant, dans cette combinaison, dans ses images hybrides. Ishiro Honda est un grand metteur en scène de la stratification des images et du chaos.
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