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jeudi 23 octobre 2025

Alexandre Astier, Kamelott 2, 2025

Le film ne parvient pas à retranscrire l’ampleur ni le caractère épique de l’aventure. Il souffre de déficits techniques dans la mise en scène, les cadrages, les prises de vue, la direction d’acteurs, —il y a quelque chose de très plan-plan, presque amateur, dans la réalisation — ce qui est étonnant c'est que les deux Astérix réalisés par Astier ne souffrent pas de ces défauts. Par ailleurs, certains arcs narratifs, celui de Lancelot en particulier, n’ont aucun intérêt et, au-delà, questionnent la pertinence de recourir à ce type d’effets spéciaux ici, artificiellement artificiel. Plus généralement, il y a une difficulté à faire cohabiter des registres différents : humour télévisuel, quête, drame. Cela dit, si l’on va au delà de la première heure laborieuse, on peut, peu à peu, se laisser prendre à son rythme bizarre.

mardi 21 octobre 2025

Jan Kounen, L’homme qui rétrécit, 2025

Fallait-il refaire une adaptation du roman de Richard Matheson et du film de Jack Arnold ? La perception des phénomènes physiques, la science ont bien changé en soixante-dix ans, et la naïveté du film original s’accordait à ses effets spéciaux.

Le film de Jan Kounen n’est pas vraiment un film d’aventures avec effets de gigantisme : il parle d’un homme qui s’éloigne — des siens, de la société, du monde — et qui est confronté à l’extrême solitude. Il y a une vraie dimension tragique, déjà présente dans le film d’Arnold, encore accentuée ici.
Le film joue sur plusieurs registres : la robinsonnade, le survival ; la séquence de la maison de poupée semble adapter un épisode de La Quatrième Dimension, la scène de l’aquarium est une sorte d’hommage à Méliès.
Les scènes d’affrontement ont la force de proposer un regard sur la nature perceptuelle des bêtes minuscules proche de nous, et à ce titre, je me serais sans doute plus satisfait d'un film d’aventures bourrin sur fond vert, plutôt que de cet entre deux.

dimanche 19 octobre 2025

Radu Jude, Dracula, 2025

Variations, suite de sketchs, autour de la figure de Dracula, et de l’empalement, du godemiché et du pénis. Une partie des séquences sont des films de genre assez kitsch et bas de gamme dans leur production (tous les effets spéciaux spectaculaires sont confiés à l’IA). Il y a une énergie et une prolixité. Certains segments se rattachent in extremis à l’ensemble, sans proposer quelque chose de vraiment décalé. Le film dure presque trois heures : c’est inégal, parfois lourd, parfois réjouissant, un peu décousu.

samedi 18 octobre 2025

Kristen Stewart, Chronology of water, 2025

Une jeune fille, nageuse est abusée par son père, elle se marie, accouche d’un enfant mort-né, puis devient écrivain. Il y a une belle maîtrise du montage et du son. Mais ce premier essai, tourné en pellicule, ne s’affranchit pas d’un certain dolorisme romantico-arty, à la fois adolescent et caricatural (Kim Gordon en maîtresse BDSM).

mercredi 15 octobre 2025

Cédric Jimenez, Chien 51, 2025

Chien 51 part de l’idée la plus simpliste et la plus rabâchée qui soit sur l’intelligence artificielle — impossible de faire moins inventif. À partir de cet archétype, le film rate absolument tout : la représentation du Paris futuriste, les scènes de reformulation des crimes, les personnages, l’intrigue et même ses scènes d’action. Tout y est étriqué, gênant (le karaoké, la scène finale). Une sorte d’épisode de Dark Angel — mais bâclé, vieillot et sans intérêt.

dimanche 12 octobre 2025

Vinciane Millereau, C’était mieux demain, 2025

Un couple caricatural des années 50 propulsé aujourd'hui et confronté au progrès et donc à sa propre remise en cause. Mal écrit et sans rythme. Une énième comédie française fainéante reposant sur un acteur  comique de très grand talent (Didier Bourdon) ayant relégué toute ambition depuis plus de 30 ans. Comment peut-on passer des chefs d'œuvre des Inconnus à ça ?

Le moins bon (Stephanie de Monaco) côtoyait le meilleur (Cinéma Cinémas, Avis de recheche, etc.) mais ça fonctionnait toujours plus ou moins parce que ça reposait sur le pastiche, sur quelque chose de préexistant. Bourdon était un pasticheur de génie, plus qu'un grand acteur.

Démangeaison aux mains en sortant du cinéma, ce dimanche 12 octobre 2025, vers 22 heures, après avoir passé une très belle après-midi à marcher sur les quais, avec un ciel entièrement dégagé, un très beau soleil et des températures autour de 18-20°. Puis,aux pieds, arrivée de l’automne et sans doute de l’air sec, je n’ai pas;souvenir d’avoir ressenti déjà cette sensation de sécheresse aupar    vatnt.

samedi 11 octobre 2025

Joachim Rønning, Tron: Ares, 2025

Un long clip de NIN avec des super héros à moto très rapide et des traînées numériques rouge orange. Il y avait pourtant beaucoup à faire de ce va et vient entre numérisation du réel et réalisation du numérique.

jeudi 9 octobre 2025

Vasílis Kekátos, Nos jours sauvages, 2025

Robins des bois tatoués, en camping-car, avec effets d’intensité : musique pompière qui monte, soleil et hurlements lupins.

mercredi 8 octobre 2025

Richard Linklater, Nouvelle vague, 2025

Le tournage d’À bout de souffle, filmé de la même manière. Biopic cinématrographiquement anecdotique et en même temps toujours réjouissant.

mardi 7 octobre 2025

Jafar Panahi, Un simple accident, 2025

Iran. Récit de vengeance puis de pardon. On peut sauver le dernier plan — sa fin en tension. Pour le reste c'est un film mineur. Une Palme d’or donnée pour des raisons non cinématographiques — le problème c'est qu'on se dit comment juger un film comme ça ? de quel droit le juger ?

dimanche 5 octobre 2025

Neo Sora, Happyend, 2025

Un Japon légèrement futuriste, un peu plus sous contrôle, un lycée et une esquisse de révolte par un groupe d'amis. Film sur l'adolescence et le passage à l'âge adulte, dont certaines scènes sont assez réussies, l'ensemble un peu plat. Manque une forme d'aspérité, peut-être une séquence très écrite.

samedi 4 octobre 2025

Francis Lawrence, Marche ou crève, 2025

Navet bonhomme qui rate tout : ses dialogues (interminable), ses personnages,  la marche elle-même si mal filmée, la route et ses paysages. Il y avait beaucoup à faire à partir de cette idée, de ce roman de Stephen King et rien n'a été fait.

jeudi 2 octobre 2025

Radu Jude, Kontinental 25, 2025

Une huissière de justice et un sdf delogé — qui se suicide lors de l'intervention. Son mari et ses enfants qui partent en Grèce, elle se retrouve seule avec sa culpabilité et quelques rendez-vous : une amie, sa mère, un ancien élève, un prêtre. Le dispositif : des plans fixes filmes à l’iPhone 15, un aspect brut. Une comédie amère sans fioriture, assez réussie.

mercredi 1 octobre 2025

Johan Grimonprez, Bande-son pour un coup d’état, 2025

L’indépendance du Congo et l’assassinat de Patrice Lumumba. La CIA, les mines d’uranium, un concert de Louis Armstrong, Khrouchtchev, la famille royale belge. Ce documentaire au montage dense et assez virtuose, entremêle le jazz (Max Roach, Duke Ellington, Nina Simone) comme moteur du récit mais aussi comme matériau rythmique de composition, et forme d’émancipation formelle.

mardi 30 septembre 2025

Joachim Trier, Sentimental value, 2025

À la mort de leur mère, leur père revient vivre dans la maison familiale. Il est réalisateur, l’une des filles est comédiennes, l’autre est universitaire, il veut faire un nouveau film dans la maison, avec sa fille. Réparation familiale, grande maison chargée, poids du passé ; un beau film sur les liens familiaux difficiles — avec d’excellentes actrices et acteurs.

dimanche 28 septembre 2025

Paul Thomas Anderson, Une bataille après l’autre, 2025

Le film est passionnant pour au moins deux scènes qui témoignent d’une maitrise technique et d'un sens du rythme exceptionnels — à elles seules, elles valent le coup : la circulation à l’intérieur de la maison/ville du sensei (toute l’exfiltration de Bob) et la poursuite finale en voiture.

Les 2h50 du film passent à toute allure, sans temps mort. Le film est une farce, grotesque, presque un cartoon — dans lequel la révolution, et le métissage sont des motifs qui ne me semblent pas avoir de portée politique. Anderson n'en dit rien. Les personnages sont caricaturaux. Les méchants blancs sont des membres d'une sorte de KKK du XXIe, et la révolutionnaire noire est sexuelle et traitresse.

Ce qui intéresse Paul Thomas Anderson dans le film c'est comme dans There will be blood qu'il repose sur un secret de paternité dévoilé comme un twist. Tout ça pour ça.

(notes du 17 octobre : la réception critique de Sirat et de Une bataille après l'autre témoigne de la crispation idéologique qui entache les analyses de film aujourd'hui. Magrebh, techno, camions et freaks suffisant pour certains à faire un film sur la déterritorialisation. Et personnage métisse suffisant à injecter de la défiance dans tous les discours révolutionnaires. Le film de PTA repose sur un petit twist comme dans There Will be Blood qui lui permet de boucler son assemblage de séquences, c'est l'impression qu'il donne ; de concevoir des séquences formelles (et deux d'entre elles sont remarquables et de construire une histoire à partir de ça, le principe est intéressant mais il fait un flop).

Je pense que Paul Thomas Anderson est un technicien brillant mais je ne suis vraiment pas sur qu'il soit un grand réalisateur.

samedi 27 septembre 2025

Darren Aronofsky, Pris au piège, 2025

Une sorte de Dude et un enchaînement de problèmes, c’est énergique drôle et loin de effets tapageurs d’Aronofsky, moins singulier sans doute mais assez sympathique 

vendredi 26 septembre 2025

Lucile Hadžihalilović, La tour de glace, 2025

Une jeune orpheline fugue de son foyer et atterri sur le tournage d’une adaptation de la reine des neiges, elle noue une relation avec la star du film : une diva prédatrice. Le film est plastiquement très beau. Narrativement,  si le début tient bien le cap, le suite piétine, faute d’un scénario vraiment solide, qui se contente de délayer ses thèmes : le rêve et la réalité, la prédation, l’emprise, le cinéma, l’identification.

jeudi 25 septembre 2025

Pierre Schoeller, Rembrandt, 2025

Une ingénieure en nucléaire a une révélation devant un tableau de Rembrandt et se mue en lanceuse d’alerte : « attention, il peut y avoir un emballemenf climatique qui produirait un emballement nucléaire ». Incomprise, elle s’éloigne du monde. Les acteurs sont assez bons, la photographie est belle, mais la révélation est si ridicule qu'elle n’est pas à la hauteur de ce qu’elle suscite (donc du film), quand aux tableaux de Rembrandt, déclencheurs, ils sont greffés artificiellement sur le récit, lui conférant une fausse profondeur. Une belle forme parfois appuyée (notamment dans sa musique) pour un propos neuneneu. 

mercredi 24 septembre 2025

Yann Gozlan, Dalloway, 2025

Thriller high-tech paranoïaque avec IA qui prend le contrôle. Dans une résidence d’artiste, une écrivaine hantée par la culpabilité, essaie de finir d’écrire un livre sur la mort de son fils. Ça voudrait évoquer sans doute Shutter Island et un peu 2001. Ce n’est pas déplaisant, il y a un savoir faire technique, mais c'est trop faible scénaristiquement.

Alexandre Astier, Kamelott 2, 2025

Le film ne parvient pas à retranscrire l’ampleur ni le caractère épique de l’aventure. Il souffre de déficits techniques dans la mise en scè...