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dimanche 23 février 2025

David Lynch, Twin peaks missing pieces, 2014

Récit parallèle au film, prolongeant certaines scènes, mettant en scène des acteurs de la série qui n’apparaissent pas dans le montage final du film.

jeudi 13 février 2025

David Lynch, Eraserhead, 1977

Dans une ville industrielle d’une noirceur et d’une désolation absolues, un couple a un nourrisson à la tête de lapin écorché et dont le corps ovale est maintenu par des langes. Cauchemar sur la parentalité, cauchemar tout court, le premier long métrage de Lynch porte déjà des traits de son cinéma à venir : les plans qui se rapprochent des murs et sont absorbés par eux, et la présence constante, texturale, du son — entre le vrombissement des systèmes anthropiques et la musique.

Vingt ans plus tard, dans Une histoire vraie, Lynch reviendra sur le thème de la famille — avec un film, cette fois, en couleurs et lumineux.

dimanche 9 février 2025

David Lynch, Lost Highway, 1997

Le film est construit en deux parties et en boucle. Dans la première, un couple reçoit des cassettes vidéo filmées aux abords de leur maison, puis dans la maison elle-même. À la tension de l’intrusion s’ajoute le soupçon de l’homme sur l’emploi du temps de sa femme. Puis elle est retrouvée morte, le mari est accusé du meurtre et emprisonné.

Le pivot du film est la substitution inexplicable, en prison, d’un jeune garagiste à sa place.

Dans la deuxième partie, le jeune garagiste, libéré, rencontre une femme, maîtresse d’un truand psychopathe, et double de la première.

Deux histoires de jalousie autour d’une même femme, dans deux milieux : sophistiqué et arty, prolo et truand. Lynch utilise les effets du film d’horreur sans image d’horreur, un fond sonore — entre musique et environnement amplifié — et différentes natures d’images hétérogènes pour raconter deux histoires qui se répondent.

Sommet du cinéma de Lynch avec Twin Peaks (la série) et Mulholland Drive.

samedi 8 février 2025

David Lynch, Sailor et Lulla, 1990

Sailor et Lulla est une histoire d’amour fou et un road-movie, plein de sexe et de cigarettes, de chambres d’hôtel et de personnages étranges. Le film peut-être le plus simple de Lynch, le plus explicitement godardien première période.

Sailor et Lula est une histoire d’amour fou et un road-movie, plein de sexe et de cigarettes, de chambres d’hôtel et de personnages étranges. Le film peut-êtrele plus simple de Lynch, le plus explicitement godardien, première période.

David Lynch, Inland Empire, 2006

Très proche de Lost Highway et de Mulholland Drive dont il constitue une version dont on aurait poussé le curseur de la déconstruction un peu plus loin. Chant du cygne cinématographique logique et imparablement logique de Lynch.

Le tournage d’un film, une malédiction d’acteurs tués, une sitcom avec des lapins anthropomorphes et des rires enregistrés qui soulignent des blagues sans blague. Inland Empire est le long métrage le plus labyrinthique de Lynch, un film désaxé, soutenu par quelques trames narratives. Hermétique, ponctué de fulgurances poétiques, presque abstrait.

Très proche de Lost Highway et de Mulholland Drive, dont il semble pousser encore plus loin le curseur de la déconstruction. Chant du cygne cinématographique imparablement logique, de Lynch.

lundi 3 février 2025

David Lynch, Twin Peaks : Fire walks with me, 1992

Prologue à la série, Twin Peaks: Fire Walk With Me en révèle en même temps prosaïquement le mystère. C’est sa limite : là où la série nous entraînait vers des contrées étranges et mouvantes, le film ramène le fantastique labyrinthe des trois saisons à un drame sordide.

Reste pourtant quelques scènes d’une puissance inouïe : le début et la première enquête (le drame qui a précédé la mort de Laura Palmer), le message cryptique de Gordon, la démarche de Bobby imitée par d’autres dans la cour du lycée, et celle de l’ange — comme un écho à Sailor et Lula.

David Lynch, Une histoire vraie, 1999

 






Charles Schulz, Peanuts, août 1954. 

Un homme âgé, apprenant que son frère — avec qui il est fâché depuis dix ans — vient d’avoir une attaque, entreprend de parcourir les 500 km qui les séparent au volant d’un petit tracteur.

C’est un film de route à la vitesse de 7 km/h, ponctué d’incidents mécaniques et de quelques rencontres : une jeune fille enceinte qui veut fuir sa famille, des cyclistes, des pompiers, des quidams, un prêtre, etc.

À la fois contrepoids à Eraserhead et à sa représentation cauchemardesque de la famille, The Straight Story accorde une attention rare, chez Lynch, à des éléments souvent minorés dans ses autres films : un café, une bière, une cigarette, un feu, la beauté des champs, la pluie, le soleil, les paysages, l’Amérique des terres, la religion, la route qui défile.

Et tout cela entièrement défait du prisme de l’étrangeté, du fantastique, du mal, des distorsions temporelles ou picturales, et d’un fond sonore anthropique — à l’exception du vrombissement, paisible, d’un silo.

vendredi 31 janvier 2025

David Lynch, Blue Velvet, 1986

J’avais gardé en mémoire deux scènes de ce film : l’un des pétages de plomb de Dennis Hopper, dans une séquence d’une tension inouïe, et cette femme dansant longuement sur le toit d’une camionnette — il s’avère qu’il s’agit en réalité d’une voiture, et que la scène est extrêmement brève.

Je ne sais pas s’il faut interroger le fonctionnement de la mémoire ou la capacité du cinéma de Lynch à fabriquer des images qui se déforment.

Blue Velvet est un teen movie, marqué notamment par Hitchcock et ponctué de quelques bizarreries, qui deviendront la marque caractéristique de ses grands films. Blue Velvet vaut surtout, sans doute, pour ce qu’il annonce.

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