dimanche 27 avril 2025

Ryan Coogler, Sinners, 2025

Film cathartique, film d’horreur avec des vampires, film musical, récit de filiation noire par la musique : Sinners mélange un peu de tout. Quelques belles scènes — comme celle de la danse dans le tripot — côtoient le pire : le mélange transgénérationnel de musiciens. Entre naufrage ambitieux, nanar léché et patchwork indigeste.

Stanley Kubrick, Shining, 1980

Un très grand film, plastiquement et prototypique.

lundi 21 avril 2025

The White Lotus 3, 2025

La série est amusante, mais elle ne fonctionne que par des effets qui tombent à l'eau, avec une artificialité systématique qui désamorce tout. Raté, dommage.

mardi 15 avril 2025

Philippe Mechelen, Le routard, 2025

La situation de départ et la structure alternée — un type du Routard teste des restaurants et hôtels, puis en fait le compte rendu à son patron, Christian Clavier, qui se trouve chaque fois dans une situation différente, dans des pastilles à la manière des Dupondt dans Le Temple du soleil — sont amusantes, mais restent inexploitées. La comédie vire très vite à une comédie d'aventure mal écrite.

lundi 14 avril 2025

De Palma, Les incorruptibles, 1987

Eliot Ness traque Al Capone dans ce film à la construction très classique, captivant de bout en bout, avec quelques scènes marquantes — comme celle de la gare — et une distribution haut de gamme.

samedi 12 avril 2025

Daren Aronovsky, Requiem for a dream, 2000

Clip de prévention contre la drogue. Ce n’est pas un film aimable : couleurs blafardes, montage clipesque, atmosphère de désolation, etc. Mais il y a une certaine énergie, et on peut reconnaître à Daren Aronovsky un sens du montage.

David Yarovesky, Piégé, 2025

Un homme pris au piège dans une voiture équipée d’un dispositif de torture/soumission. Film à milieu restreint sur un homme sadisé. Avec de nombreux plans extérieurs qui trahissent le dispositif. Anecdotique et narrativement trop faible, avec Anthony Hopkins dans le rôle du méchant.

Nelson Foix, Zion, 2025

Anti-carte postale de la Guadeloupe. Chris, amateur de roue arrière et de beuh, hérite d’un nourrisson et d’une livraison le même jour. Le récit est un enchaînement de coïncidences et de déveines qui en ôtent toute crédibilité, maintenant constamment à distance, créant une sorte de fable/thriller social absurde. La photographie est très belle, la musique excellente, et la réalisation témoigne d’un talent certain.

mercredi 9 avril 2025

c, Amateur, 2025

Un cryptographe du FBI entreprend de traquer et tuer les assassins de sa femme. Sans originalité, mais bien réalisé et prenant de bout en bout, avec pour chaque assassin un dispositif de meurtre original. Avec Rami Malek et Laurence Fishburne.

Jared Hess, Minecraft, 2025

Passée une mise en situation récapitulative un peu lourde, le début du film, avec son univers étrange, est un enchantement. Mais la suite, entre scènes de baston et protocoles de jeu, est très vite lassante. On regrette que les incursions des personnages du jeu dans le monde réel n’aient pas donné lieu à une trame plus développée. Un divertissement sympathique pour les enfants, mais ennuyeux.

mardi 8 avril 2025

Sam Peckinpah, Pat Garrett and Billy the Kid, 1973

Comment Pat Garrett a-t-il fini par tuer Billy the Kid ? De belles scènes, notamment la fin, et le passage furtif d’un radeau sur la rivière. On parle souvent de western crépusculaire ; c’est surtout un western violent, où les animaux sont maltraités.

lundi 7 avril 2025

Hugo Santiago, Invasion, 1969

Dans la ville d’Aquila (version morcelée de Buenos Aires), une milice menée par un homme buvant du maté et qui a un chat tente d’empêcher un groupe d’envahisseurs de s’implanter. Le film est présenté comme une fusion entre Raoul Walsh et Bresson. C’est un thriller politique d’action déconstruit, à la photographie superbe, avec certains plans d’une grande beauté — comme celui de la jeune fille et du lion. Borges et Bioy Casares ont participé à l’écriture du scénario. Cette prestigieuse collaboration n’empêche pas le film d’être un peu daté.

samedi 5 avril 2025

Alonso Ruizpalacios, The grill, 2025

Une journée dans les cuisines d’un restaurant à New York. Des immigrés sans papiers, la frénésie du service, une histoire d’amour, le soupçon d’un vol, un pétage de plomb. Un film parfois brillant, avec de beaux plans-séquences et un noir et blanc soigné.

c, Natacha (presque) hôtesse de l'air, 2025

Le personnage créé par Walthéry, avant qu’elle ne devienne hôtesse de l’air. Le film déploie une certaine énergie, une reconstitution soignée des années 60 et des moyens visibles, mais le récit demeure d’une paresse affligeante.

jeudi 3 avril 2025

Lionel Baier, La cache, 2025

Le bel appartement d’une famille bourgeoise rue de Grenelle pendant mai 68, sa mythologie, ses générations, la judéité du grand-père, et une visite incongrue. Un beau dernier film pour Michel Blanc, un conte pop plein des années 60 (bandes dessinées, slogans, couleurs, Week-end de Godard).

dimanche 30 mars 2025

Juho Kuosmanen, Les Contes de Kokkola – Une trilogie finlandaise, 2024

Trois contes maniéristes évoquant Méliès, Chaplin, et dont la bande-annonce semblait convoquer Karel Zeman. J’ai eu du mal à en saisir l’enjeu. Le résultat est un ensemble imprécis, mal rythmé — peut-être simplement un travail de jeunesse de Juho Kuosmanen, l’auteur du très bon Compartiment n°6.

samedi 29 mars 2025

Dan Berk et Robert Olsen, Novocaine, 2025

Variation sur le corps supplicié dans une comédie horrifique de super-héros normal, idiote mais assez radicale et jusqu’au-boutiste.

vendredi 28 mars 2025

Alfred Hitchcock, Rebecca, 1940

La jeune mariée à Manderley souffre de la présence prégnante de l’ex-Mrs de Winter. Le récit, un peu long, commence comme une comédie romantique (un aristocrate fortuné s’éprend d’une jeune fille pauvre), se poursuit en film à présence fantomatique et s’achève en polar. Pas mon Hitchcock préféré, mais la mise en scène du maître reste hors norme.

Kazuya Shiraishi, Le joueur de go, 2025

Jeu de go, samouraïs, honneur, calligraphie, mont Fuji : le nippophile y trouvera tout le folklore attendu.

Malgré une réalisation sans identité, des effets kitschs et une direction d’acteurs parfois approximative, Le Joueur de go est bien construit et captivant de bout en bout. Un excellent film.

mercredi 26 mars 2025

Barry Levinson, Alto knights, 2025

Un beau film de gangsters, presque intimiste, avec De Niro dans les deux rôles des frères ennemis et amis. Je ne suis pas certain que ce dispositif soit vraiment indispensable, mais mis à part ce gadget, c’est un film de mafieux, final, décontracté et amusé.

Marcel Pagnol, Merlusse, 1935

Conte de Noël. 24 décembre, dans un pensionnat, un surveillant malmené par la vie et les élèves va trouver, en dépit du destin, un salut.