lundi 30 décembre 2024

The island at the top of the world

Quelque part entre Jules Verne et Karel Zeman, cette aventure au bout du monde vaut surtout pour ses décors, son ballon, et quelques belles scènes, mais l'ensemble manque de tensions, surtout à l'arrivée chez les vikings.

lundi 23 décembre 2024

Sean Baker, Anora, 20

Un très long fade-out, de l'euphorie à la remise en place sociale amère d'une jeune strip-teaseuse dont s’est épris un jeune garçon favorisé. Le film est composé de séquences dont la tonalité est associée chacune à un  lieu : la boite de nuit, l’euphorie et la désinvolture ; la maison et le rappel à l'ordre ; la recherche et l'errance dans la ville ; le tribunal et l'annulation du mariage, etc. Le film est distendu et, malgré ses différents registres, dépourvu d'aspérité. Mikey Madison est géniale. Un bon film mais pas au delà.



dimanche 22 décembre 2024

Superstore, saison 1, 2015

Le quotidien d'employés d'un supermarché de la chaîne fictive Cloud9. La série n'a pas la finesse et la charge de The Office, à laquelle elle ressemble par son sujet et l'utilisation de ses plans de vacance entre les scènes proprement dites (et dont certains sont les vraies réussites de la série) ; tout y est plus caricatural, et pourtant moins outrancier, l’apparentant plutôt à une version live des Simpsons ou d’American Dad.









Jacques Tourneur, Out of the past, 1947

Un détective est engagé pour retrouver une femme enfuie et tombe amoureux d'elle. Il y a un équilibre formel dans le film qui tient à sa photographie, aux prises de vue, à l'alternance de la tonalité des plans, à leur durée, à la répétition des scènes de lisières qui montrent l'extérieur par les fenêtres, etc.  Sa perfection structurelle et rythmique le rapproche d'un autre film pourtant bien différent mais qui met aussi en scène un personnages aux aguets : Alien. Out of the past est à la fois l'archétype absolu du film noir et une de ses réussites formelles la plus manifeste. Un film obsédant majeur.











Josef von Sternberg, The Shanghai Gesture, 1941

Un casino, dont on vient signaler à sa tenancière, la très sophistiquée Mother'Gin Sling, qu'elle doit le fermer quelques semaines plus tard. Le mouvement du titre, c'est celui de la ville, un carrefour cosmopolite vénéneux (jeu, drogue, alcool, prostituées) et celui de la caméra lorsqu'elle appréhende l'arène circulaire concentrique du casino, et sa galerie de personnages.

The Shanghai Gesture est moins réussi que Shanghai express, le drame familial qui le sous-tend et fait coïncider la petite histoire aux mouvements du monde est un peu artificiel. Mais le décor, les personnages, l'ambiance, la photographie, et quelques scènes de toute beauté suffisent à ce film magnifique.




 


Mark L. Lester, Commando, 1985

John Matrix a 11 heures pour délivrer sa fille des mains du général Arius. Arnold Schwarzenegger a des expressions du visage un peu tendues et approximatives (comme résiduelles du tournage et du rôle de Terminator) mais équilibrées par que sa sculpturale beauté. Les seconds rôles, Benett, en côte de maille, et l'opportune Cindy complètent la distribution de cet excellent film fluide dans son enchaînement narratif pourtant incongru, très drôle, et spectaculaire — qui réussit à être parodique tout en prenant son registre d’action au sérieux. 






samedi 21 décembre 2024

Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire découvrent un vaisseau spatial enfoui qui les emmène accidentellement à l'autre bout de la galaxie. Les voici donc tentant, tant bien que mal, de rentrer chez eux. Ils seront accompagnés dans leur quête par un pseudo-Jedi (Jude Law). Chaque épisode est l'exploration d'une nouvelle planète et de nouveaux dangers. Le premier épisode ressemble à un fantasme de geek fan de Star Wars et des Goonies et qui en aurait fait un mash-up. La suite est une série enfantine, narrativement très simple, anecdotiquement plaisante.



mardi 10 décembre 2024

Platonic, 2023

Une femme et un homme, complices durant leur passé étudiant, se retrouvent à nouveau, à la quarantaine, après le divorce de ce dernier et au moment où la première s’apprête à reprendre son travail d'avocate après 15 ans passés à s'occuper de ses enfants.

Le dispositif de mise en action du récit (la perturbation), un peu artificiel, permet d'évoquer deux types de trajectoires, deux mondes (celui d'un couple bourgeois et celui d'un hipster célibataire et brasseur) et ce moment de la vie où se remettre en phase avec la société ne se fait plus de manière aussi fluide.

La série doit beaucoup au talent et au charme de Rose Byrne et Seth Rogen.





lundi 9 décembre 2024

Doria Tillier, Iris, 2024

Iris est institutrice et vit dans le bel appartement de sa grand-mère, avec sa cousine. Elle écrit un livre pour enfants, trouve un éditeur et tombe amoureuse d'un homme âgé. Le personnage, décalé, suit une exigence logique discursive qui n'est pas celle de ses contemporains. Entre la comédie romantique et la fable, la série très douce de et avec Dora Tillier a une singularité poétique, à contre-courant. Avec : Anaïde Rozam, Jeanne Balibar, François Morel et Denis Podalydès.





The grill, 2025

Une journée dans les cuisines d’un restaurant à New York, des immigrés, une histoire d’amour, le soupçon d’un vol et un pétage de plomb. Ent...