mardi 6 mai 2025

Giulio Callegari, Un monde merveilleux, 2025

Comédie sentimentale de science-fiction à petit budget. Une mère cherche à récupérer sa fille, accompagnée de son robot de compagnie. Sentimentalisme neuneu, réflexion creuse sur les IA. Le film le plus insipide, amateur et gênant de 2025.

lundi 5 mai 2025

Danny Boyle, Slumdog millionaire, 2008

Conte mélodramatique à dispositif gratuit. Un monument de kitsch et de pénibilité, chromatique, photographique et narrative. Une bouillie inregardable couronnée de huit Oscars.

dimanche 4 mai 2025

Martin Scorsese, Cap fear, 1991

Un film un peu à part dans la filmographie de Scorsese (mais il y en a beaucoup dans le filmographie de Scorcese) — entre vengeance horrifique et bouffonnerie. Le montage et la photographie sont remarquables, la performances des acteurs aussi.

jeudi 1 mai 2025

Cronenberg, Les linceuls, 2025

Les Linceuls est un film fascinant, hypnotique et raté. Pur objet cronenbergien, dérangé, il souffre d’un vrai problème d’écriture. Il explore plusieurs pistes digressives qu’il ne développe pas et qui paraissent gratuites. Reste un très beau film, troublant, sur le deuil, la décomposition et l’abandon du corps.

mardi 29 avril 2025

Wim Wenders, Tokyo-ga, 1985

Film hybride, qui commence et se termine sur Ozu — entre les deux, quelques analyses barthésiennes sur le Japon, une réflexion intéressante sur le golf en salle comme « forme pure », et la visite d’un atelier de fabrication de sampuru. Rien sur Tokyo à proprement parler : c’est plutôt un film sur le Japon en général, avec un dialogue avec Herzog, quelques plans dans Shinjuku, et un non-rendez-vous avec Marker, croisé à La Jetée.

dimanche 27 avril 2025

Ryan Coogler, Sinners, 2025

Film cathartique de noirs, film d’horreur avec des vampires, film musical, récit de filiation noire par la musique : Sinnersmélange un peu de tout. Un nanar léché où quelques belles scènes — comme celle de la danse dans le tripot — côtoient le pire : le mélange transgénérationnel de musiciens. Entre naufrage ambitieux et patchwork indigeste.

Stanley Kubrick, Shining, 1980

Un très grand film, plastiquement et prototypique.

lundi 21 avril 2025

The White Lotus 3, 2025

La série est amusante, mais elle ne fonctionne que par des effets qui tombent à l'eau, avec une artificialité systématique qui désamorce tout. Raté, dommage.

mardi 15 avril 2025

Philippe Mechelen, Le routard, 2025

La situation de départ et la structure alternée — un type du Routard teste des restaurants et hôtels, puis en fait le compte rendu à son patron, Christian Clavier, qui se trouve chaque fois dans une situation différente, dans des pastilles à la manière des Dupondt dans Le Temple du soleil — sont amusantes, mais restent inexploitées. La comédie vire très vite à une comédie d'aventure mal écrite.

lundi 14 avril 2025

De Palma, Les incorruptibles, 1987

Eliot Ness traque Al Capone dans ce film à la construction très classique, captivant de bout en bout, avec quelques scènes marquantes — comme celle de la gare — et une distribution haut de gamme.

samedi 12 avril 2025

Daren Aronovsky, Requiem for a dream, 2000

Clip de prévention contre la drogue. Ce n’est pas un film aimable : couleurs blafardes, montage clipesque, atmosphère de désolation, etc. Mais une certaine énergie circule, et on peut reconnaître à son auteur un vrai sens du montage.

David Yarovesky, Piégé, 2025

Un homme pris au piège dans une voiture équipée d’un dispositif de torture/soumission. Film à milieu restreint sur un homme sadisé. Avec de nombreux plans extérieurs qui trahissent le dispositif. Anecdotique et narrativement trop faible, avec Anthony Hopkins dans le rôle du méchant.

Nelson Foix, Zion, 2025

Anti-carte postale de la Guadeloupe. Chris, amateur de roue arrière et d’herbe, hérite d’un nourrisson et d’une livraison le même jour. Le récit est un enchaînement de coïncidences et de déveines qui en ôtent toute crédibilité, maintenant constamment à distance, créant une sorte de fable/thriller social absurde. La photographie est très belle, la musique excellente, et la réalisation témoigne d’un talent certain.

mercredi 9 avril 2025

James Hawes, Amateur, 2025

Un cryptographe du FBI entreprend de traquer et de tuer les assassins de sa femme. Sans originalité, mais bien réalisé et prenant de bout en bout, avec pour chaque assassin un dispositif de meurtre original. Avec Rami Malek et Laurence Fishburne.

Jared Hess, Minecraft, 2025

Passée une mise en situation récapitulative un peu lourde, le début du film, avec son univers étrange, est un enchantement. Mais la suite, entre scènes de baston et protocoles de jeu, devient vite lassante. On regrette que les incursions des personnages du jeu dans le monde réel n’aient pas donné lieu à une trame plus développée. Un divertissement sympathique pour les enfants, mais ennuyeux.

mardi 8 avril 2025

Sam Peckinpah, Pat Garrett and Billy the Kid, 1973

Comment Pat Garrett a-t-il fini par tuer Billy the Kid ? De belles scènes, notamment la fin, et le passage furtif d’un radeau sur la rivière. On parle souvent de western crépusculaire ; c’est surtout un western violent, où les animaux sont maltraités.

lundi 7 avril 2025

Hugo Santiago, Invasion, 1969

Dans la ville d’Aquila (version morcelée de Buenos Aires), une milice menée par un homme buvant du maté et accompagné d’un chat tente d’empêcher un groupe d’envahisseurs de s’implanter. Le film est présenté comme une fusion entre Raoul Walsh et Bresson. C’est un thriller politique d’action déconstruit, à la photographie superbe, avec certains plans d’une grande beauté — comme celui de la jeune fille et du lion.

samedi 5 avril 2025

Alonso Ruizpalacios, The grill, 2025

Une journée dans les cuisines d’un restaurant à New York. Des immigrés sans papiers, la frénésie du service, une histoire d’amour, le soupçon d’un vol, un pétage de plomb. Un film parfois brillant, avec de beaux plans-séquences et un noir et blanc soigné.

Noémie Saglio, Natacha (presque) hôtesse de l'air, 2025

Le personnage de la bande dessinée de Walthéry, avant qu’elle ne devienne hôtesse de l’air. Il y a une certaine énergie, une reconstitution intéressante des années 60 et des moyens, mais le récit reste vraiment faible.

jeudi 3 avril 2025

Lionel Baier, La cache, 2025

Le bel appartement d’une famille bourgeoise rue de Grenelle pendant mai 68, sa mythologie, ses générations, la judéité du grand-père, et une visite incongrue. Un beau dernier film pour Michel Blanc, un conte pop plein des années 60 (bandes dessinées, slogans, couleurs, Week-end de Godard).

Christopher McQuarrie, Mission : Impossible – The Final Reckoning, 2025

Tintin et le mystère de l’IA . En dépit d’un prologue récapitulatif, citationnel et discursif parfaitement superflu (l’histoire est simple :...