Anti-carte postale de la Guadeloupe. Chris, amateur de roue arrière et de beuh, hérite d’un nourrisson et d’une livraison le même jour. Le récit est un enchaînement de coïncidences et de déveines qui en ôtent toute crédibilité, maintenant constamment à distance, créant une sorte de fable/thriller social absurde. La photographie est très belle, la musique excellente, et la réalisation témoigne d’un talent certain.
samedi 12 avril 2025
mercredi 9 avril 2025
c, Amateur, 2025
Un cryptographe du FBI entreprend de traquer et tuer les assassins de sa femme. Sans originalité, mais bien réalisé et prenant de bout en bout, avec pour chaque assassin un dispositif de meurtre original. Avec Rami Malek et Laurence Fishburne.
Jared Hess, Minecraft, 2025
Passée une mise en situation récapitulative un peu lourde, le début du film, avec son univers étrange, est un enchantement. Mais la suite, entre scènes de baston et protocoles de jeu, est très vite lassante. On regrette que les incursions des personnages du jeu dans le monde réel n’aient pas donné lieu à une trame plus développée. Un divertissement sympathique pour les enfants, mais ennuyeux.
mardi 8 avril 2025
Sam Peckinpah, Pat Garrett and Billy the Kid, 1973
Comment Pat Garrett a-t-il fini par tuer Billy the Kid ? De belles scènes, notamment la fin, et le passage furtif d’un radeau sur la rivière. On parle souvent de western crépusculaire ; c’est surtout un western violent, où les animaux sont maltraités.
lundi 7 avril 2025
Hugo Santiago, Invasion, 1969
Dans la ville d’Aquila (version morcelée de Buenos Aires), une milice menée par un homme buvant du maté et qui a un chat tente d’empêcher un groupe d’envahisseurs de s’implanter. Le film est présenté comme une fusion entre Raoul Walsh et Bresson. C’est un thriller politique d’action déconstruit, à la photographie superbe, avec certains plans d’une grande beauté — comme celui de la jeune fille et du lion. Borges et Bioy Casares ont participé à l’écriture du scénario. Cette prestigieuse collaboration n’empêche pas le film d’être un peu daté.
samedi 5 avril 2025
Alonso Ruizpalacios, The grill, 2025
Une journée dans les cuisines d’un restaurant à New York. Des immigrés sans papiers, la frénésie du service, une histoire d’amour, le soupçon d’un vol, un pétage de plomb. Un film parfois brillant, avec de beaux plans-séquences et un noir et blanc soigné.
c, Natacha (presque) hôtesse de l'air, 2025
Le personnage créé par Walthéry, avant qu’elle ne devienne hôtesse de l’air. Le film déploie une certaine énergie, une reconstitution soignée des années 60 et des moyens visibles, mais le récit demeure d’une paresse affligeante.
jeudi 3 avril 2025
Lionel Baier, La cache, 2025
Le bel appartement d’une famille bourgeoise rue de Grenelle pendant mai 68, sa mythologie, ses générations, la judéité du grand-père, et une visite incongrue. Un beau dernier film pour Michel Blanc, un conte pop plein des années 60 (bandes dessinées, slogans, couleurs, Week-end de Godard).
dimanche 30 mars 2025
Juho Kuosmanen, Les Contes de Kokkola – Une trilogie finlandaise, 2024
Trois contes maniéristes évoquant Méliès, Chaplin, et dont la bande-annonce semblait convoquer Karel Zeman. J’ai eu du mal à en saisir l’enjeu. Le résultat est un ensemble imprécis, mal rythmé — peut-être simplement un travail de jeunesse de Juho Kuosmanen, l’auteur du très bon Compartiment n°6.
samedi 29 mars 2025
Dan Berk et Robert Olsen, Novocaine, 2025
Variation sur le corps supplicié dans une comédie horrifique de super-héros normal, idiote mais assez radicale et jusqu’au-boutiste.
vendredi 28 mars 2025
Alfred Hitchcock, Rebecca, 1940
La jeune mariée à Manderley souffre de la présence prégnante de l’ex-Mrs de Winter. Le récit, un peu long, commence comme une comédie romantique (un aristocrate fortuné s’éprend d’une jeune fille pauvre), se poursuit en film à présence fantomatique et s’achève en polar. Pas mon Hitchcock préféré, mais la mise en scène du maître reste hors norme.
Kazuya Shiraishi, Le joueur de go, 2025
mercredi 26 mars 2025
Barry Levinson, Alto knights, 2025
Un beau film de gangsters, presque intimiste, avec De Niro dans les deux rôles des frères ennemis et amis. Je ne suis pas certain que ce dispositif soit vraiment indispensable, mais mis à part ce gadget, c’est un film de mafieux, final, décontracté et amusé.
mardi 25 mars 2025
Shinji Somai, Typhoon Club, 1985
Un film très singulier sur l’adolescence, qui prend son temps et aborde des thèmes de sexe, de vie et de mort. Singulièrement construit, avec des scènes de violence répétitive, un ballet chanté, et l’étrange chorégraphie de deux danseurs. Le film m’a fait penser à Rivette dans sa structure et sa dilatation des séquences. L’intrigue se déroule dans un lycée pendant un typhon. C’est une sorte de robinsonnade intérieure.
lundi 24 mars 2025
Thierry Frémaux, Lumière l’aventure continue, 2025
Un film magnifique composé de 120 séquences de 50 secondes, réalisées entre 1895 et 1902 par les frères Lumière, qui montre qu’il ne s’agit pas seulement de l’invention d’une forme, mais d’une véritable affirmation esthétique. De nombreux films sont sublimes.
jeudi 20 mars 2025
Colin Eggleston, The Long weekend, 1978
Survival dans le bush australien. Le début du film, avec toute sa mise en place, est subjugant ; la suite est un peu répétitive et certains éléments (comme le lamantin) sont superflus. Mais c’est un bon film de genre, d’ozploitation, fantastique, qui explore ce que la propagation de l’espèce humaine fait endurer aux autres espèces.
mercredi 19 mars 2025
Shiori Itō, Black box diaries, 2025
Tout entier au service de son propos — la réparation —, le film déploie pourtant un vrai récit cinématographique. Un excellent documentaire à la première personne, réalisé par une journaliste victime d’un viol commis par un proche de Shinzō Abe.
mardi 18 mars 2025
Tsui Hark, Legend of the Condor Heroes: The Gallants, 2025
Heroic-fantasy et western chinois avec Gengis Khan et une histoire d’amour contrariée. Dans les années 90, le nom de Tsui Hark évoquait une singularité et une certaine virtuosité. Il n’en reste pas grand-chose dans cette Légende des condors, qui ne se distingue plus vraiment des productions mondialisées à arrière-plan patrimonial.
lundi 17 mars 2025
Drew Hancock, Companion, 2025
Petite comédie horrifique cumulative, mettant en scène des robots de compagnie piratés afin d’échapper au contrôle.
dimanche 16 mars 2025
Gia Coppola, The last showgirl, 2025
Une danseuse à Vegas dont le show touche à sa fin. Une mélancolie, une fête triste, quelque chose qui s’estompe — portée par la fragilité, l’élégance, la beauté de Pamela Anderson, qui magnétise tout, entourée des charismatiques Jamie Lee Curtis, Dave Bautista et Kiernan Shipka. Cadré assez serré, avec une belle photographie. Un beau portrait d’une (très belle) femme.
Mike Flanagan, Life of chuck, 2025
La vie partiellement tragique d’un homme, racontée en trois chapitres dans l’ordre inverse de leur chronologie. L’enjeu d’un tel film et les...
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