Le film ne parvient pas à retranscrire l’ampleur ni le caractère épique de l’aventure. Il souffre de déficits techniques dans la mise en scène, les cadrages, les prises de vue, la direction d’acteurs, —il y a quelque chose de très plan-plan, presque amateur, dans la réalisation — ce qui est étonnant c'est que les deux Astérix réalisés par Astier ne souffrent pas de ces défauts. Par ailleurs, certains arcs narratifs, celui de Lancelot en particulier, n’ont aucun intérêt et, au-delà, questionnent la pertinence de recourir à ce type d’effets spéciaux ici, artificiellement artificiel. Plus généralement, il y a une difficulté à faire cohabiter des registres différents : humour télévisuel, quête, drame. Cela dit, si l’on va au delà de la première heure laborieuse, on peut, peu à peu, se laisser prendre à son rythme bizarre.
La région centrale
Emmanuel Rabu, Notes sur les films
jeudi 23 octobre 2025
mardi 21 octobre 2025
Jan Kounen, L’homme qui rétrécit, 2025
Fallait-il refaire une adaptation du roman de Richard Matheson et du film de Jack Arnold ? La perception des phénomènes physiques, la science ont bien changé en soixante-dix ans, et la naïveté du film original s’accordait à ses effets spéciaux.
Le film de Jan Kounen n’est pas vraiment un film d’aventures avec effets de gigantisme : il parle d’un homme qui s’éloigne — des siens, de la société, du monde — et qui est confronté à l’extrême solitude. Il y a une vraie dimension tragique, déjà présente dans le film d’Arnold, encore accentuée ici.
Le film joue sur plusieurs registres : la robinsonnade, le survival ; la séquence de la maison de poupée semble adapter un épisode de La Quatrième Dimension, la scène de l’aquarium est une sorte d’hommage à Méliès.
Les scènes d’affrontement ont la force de proposer un regard sur la nature perceptuelle des bêtes minuscules proche de nous, et à ce titre, je me serais sans doute plus satisfait d'un film d’aventures bourrin sur fond vert, plutôt que de cet entre deux.
dimanche 19 octobre 2025
Radu Jude, Dracula, 2025
samedi 18 octobre 2025
Kristen Stewart, Chronology of water, 2025
vendredi 17 octobre 2025
Orson Welles, La soif du mal, 1958
Le film de Welles est une succession de séquences (dont certaines, la séquence inaugurale notamment, à forte réputation) liées par un scénario un peu défaillant. Le ton du film oscille entre la tragédie et le grotesque, le jeu des acteurs entre le naturalisme et l'outrance (la direction d'acteurs est étrange, comme si les intentions de jeu avaient différé d'un comédien à l'autre). La photographie en noir et blanc est contrastée, les décors sont superbes et les thématiques denses (frontière, attentat, drogue, couple interethnique, pétrole, etc.), mais l’ensemble donne l'impression d’un manque de liant.
Un grand film théorique mais un peu raté.
mercredi 15 octobre 2025
Cédric Jimenez, Chien 51, 2025
Chien 51 part de l’idée la plus simpliste et la plus rabâchée qui soit sur l’intelligence artificielle — impossible de faire moins inventif. À partir de cet archétype, le film rate absolument tout : la représentation du Paris futuriste, les scènes de reformulation des crimes, les personnages, l’intrigue et même ses scènes d’action. Tout y est étriqué, gênant (le karaoké, la scène finale). Une sorte d’épisode de Dark Angel — mais bâclé, vieillot et sans intérêt.
dimanche 12 octobre 2025
Vinciane Millereau, C’était mieux demain, 2025
Un couple caricatural des années 50 propulsé aujourd'hui et confronté au progrès et donc à sa propre remise en cause. Mal écrit et sans rythme. Une énième comédie française fainéante reposant sur un acteur comique de très grand talent (Didier Bourdon) ayant relégué toute ambition depuis plus de 30 ans. Comment peut-on passer des chefs d'œuvre des Inconnus à ça ?
Le moins bon (Stephanie de Monaco) côtoyait le meilleur (Cinéma Cinémas, Avis de recheche, etc.) mais ça fonctionnait toujours plus ou moins parce que ça reposait sur le pastiche, sur quelque chose de préexistant. Bourdon était un pasticheur de génie, plus qu'un grand acteur.
Démangeaison aux mains en sortant du cinéma, ce dimanche 12 octobre 2025, vers 22 heures, après avoir passé une très belle après-midi à marcher sur les quais, avec un ciel entièrement dégagé, un très beau soleil et des températures autour de 18-20°. Puis,aux pieds, arrivée de l’automne et sans doute de l’air sec, je n’ai pas;souvenir d’avoir ressenti déjà cette sensation de sécheresse aupar vatnt.
samedi 11 octobre 2025
Joachim Rønning, Tron: Ares, 2025
vendredi 10 octobre 2025
Radu Jude, N’attendez pas trop de la fin du monde, 2022
Une journée d'Angela Raducanu, allant en voiture filmer des entretiens avec des ouvriers handicapés — destinés à la production d’un film d’entreprise commandé par l'entreprise pour redorer son image.
Ces séquences en noir et blanc granuleux alternent avec des extraits de vidéos qu’Angela publie sur Instagram, où elle se met en scène sous les traits d’un avatar outrancier ultra vulgaire et des found-footage, un film des années 1970 ou 1980, où apparaît l’un des protagonistes de ces entretiens.
Après une série de plans fixes montrant quelques-unes des six cents croix qui jalonnent une des routes les plus dangereuses de la région, le film se referme sur le tournage du film lui-même.
Le film sur le cynisme du capitalisme qui mêle plusieurs registres d’images et de discours, très drôle et inventif.
jeudi 9 octobre 2025
Vasílis Kekátos, Nos jours sauvages, 2025
mercredi 8 octobre 2025
Richard Linklater, Nouvelle vague, 2025
William Friedkin, French connection, 1971
mardi 7 octobre 2025
Jafar Panahi, Un simple accident, 2025
dimanche 5 octobre 2025
Neo Sora, Happyend, 2025
Un Japon légèrement futuriste, un peu plus sous contrôle, un lycée et une esquisse de révolte par un groupe d'amis. Film sur l'adolescence et le passage à l'âge adulte, dont certaines scènes sont assez réussies, l'ensemble un peu plat. Manque une forme d'aspérité, peut-être une séquence très écrite.
samedi 4 octobre 2025
Francis Lawrence, Marche ou crève, 2025
vendredi 3 octobre 2025
James Cameron, Avatar : La Voie de l'eau, 2022
jeudi 2 octobre 2025
Radu Jude, Kontinental 25, 2025
Une huissière de justice et un sdf delogé — qui se suicide lors de l'intervention. Son mari et ses enfants qui partent en Grèce, elle se retrouve seule avec sa culpabilité et quelques rendez-vous : une amie, sa mère, un ancien élève, un prêtre. Le dispositif : des plans fixes filmes à l’iPhone 15, un aspect brut. Une comédie amère sans fioriture, assez réussie.
John M. Stahl, Péché mortel (Leave her to Leaven), 1945
L’amour d’Helen est exclusif, et son dessein se dévoile peu à peu. Filmé dans un Technicolor magnifique, dans un décor de western. Un beau mélodrame vénéneux.
mercredi 1 octobre 2025
Johan Grimonprez, Bande-son pour un coup d’état, 2025
Alexandre Astier, Kamelott 2, 2025
Le film ne parvient pas à retranscrire l’ampleur ni le caractère épique de l’aventure. Il souffre de déficits techniques dans la mise en scè...
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Drame amoureux romantique, mal écrit, articulant deux récits (si on veut…) : la recherche d’une femme par le comte et par le prêtre — le fil...
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En dépit de deux idées, de l’ordre du décor (le globule attaquée derrière la vitre et les scènes de vitesse horizontales), le film, qui util...
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