vendredi 31 janvier 2025

David Lynch, Blue Velvet, 1986

J’avais gardé en mémoire deux scènes de ce film : un des pétages de plomb de Dennis Hooper, dans une scène d’une tension inouïe, et cette femme dansant longuement sur le toit d’une camionnette (il s'avère que c'est une voiture et que la scène est extrêmement brève). Je ne sais pas s'il faut interroger le fonctionnement de la mémoire ou la capacité du cinéma de Lynch à fabriquer des images qui se déforment.

Blue Velvet est un teen movie, marqué notamment par Hitchcock et ponctué de quelques bizarreries, qui amplifiées, systématisées deviendront la marque caractéristique des grands films de Lynch, le film vaut surtout sans doute pour ce qu’il annonce. 

samedi 18 janvier 2025

Sean Baker, Tangerine, 2015

Le 24 décembre, une prostituée trans qui vient de passer passé 28 jours en prison, part à la recherche de son mec, dans les rues de Los Angeles. Parallèlement, un de ses clients, chauffeur de taxi, entre courses et repas de famille, la recherche. Deux errances qui se rejoignent, dans un Los Angeles saturée de jaune. Road-movie urbain un peu distendu mais avec une énergie, un milieu, une singularité chromatique et quelques scènes (comme celle de l'indien Cherokee dans le taxi) remarquables.

Frank Dubosc, Un ours dans le Jura, 2025

Ce film repose sur un MacGuffin, alléchant, mais, qui une fois l’amorce passée, ne semble plus intéresser Frank Ducosc, il y revient sporadiquement comme à un fil conducteur artificiel. Le véritable sujet du film ce sont les relations distendues entre les personnages (couple, famille,  paroissiens…), que ce MacGuffin va permettre de consolider. L’ours ne sert qu'a la fabrication d'une intrigue sur les liens sociaux. Le film a ceci d'un peu paradoxal à la fois de faire tourner en sous-régime ses trois interprètes : Calamy, Dubosc, Poelvoorde et de s'éparpiller dans une multitude de sous-intrigues dont aucune ne trouve vraiment de terme ou d'aboutissement. Un ours dans le Jura que sa bande annonce vend comme un film de genre, enneigé, cruel, à la Fargo, dans lequel des quidams se trouveraient enferrés dans une situation trop grande pour eux ne tient pas sa promesse. 

jeudi 16 janvier 2025

dimanche 12 janvier 2025

Christian Gudegast, Den of Thieves 2: Pantera, 2025

Excellent film de braquage — avec Gerard Butler. Le film n’est pas un inventif mais il est d’une efficacité remarquable : mise en scène, montage, musique, lumière, direction des acteurs. Les scènes de braquage, les courses-poursuites et fusillades, ne laisse aucun répit et maintienne le film sous tension. L'ambiance générale, le ton du film, tout est réussi.

vendredi 10 janvier 2025

Guillaume Nicloux, Sarah B la divine, 2024

Sarah B la divine se concentre sur deux épisodes tragiques de la vie de Sarah Bernhardt : la perte de sa jambe, et sa séparation de Lucien Guitry. Le personnage interprété par Sandrine Kiberlain est exubérant — mais de manière, si l’on peut dire, un peu outrancière. C’est un film d’alcôve sur la ménagerie animale et humaine qui entourait l'actrice. C’est un film dans sa construction et sa reconstitution très classiques — pas ce que je préfère dans la filmographie du talentueux Guillaume Nicloux.

jeudi 9 janvier 2025

Clint Eastwood, Juré n°2, 2024

Un film de procès dans lequel un juré découvre qu'il est peut-être impliqué dans une affaire. Un très beau film classique, au montage élégant (seul le personnage interprété par Kiefer Sutherland est un peu inutile). Rien dans ce film ne témoigne de l'âge avancé de son réalisateur. 

Koya Kamura, Un hiver à Sokcho, 2025

Un dessinateur français s’installe pour quelque temps dans une pension de famille à Sokcho, une petite ville portuaire coréenne. Il loge dans une pension de famille dans laquelle travaille une jeune fille qui y fait la cuisine et dont le père (qu’elle n’a pas connu) est français. Se tisse ainsi entre les deux, par cette langue commune, une relation, entre dessin et cuisine. Le personnage interprété par Rochdy Zem, manque de finesse, il est caricaturalement artiste et français. Les liens et les biographies de ces personnages sont abordés très superficiellement : on ne comprend pas trop le manque d'implication de cet homme, son refus de goûter la nourriture de la pension — non plus que des éléments de la toile de fond du film comme cette femme bandelée qui sort de son hospitalisation. L'ensemble est entrecoupé de beaux dessins animés dont l'objet n’est pas très clair. Le film n'est pas dénué d'un certain charme, qui tient beaucoup à cette ville un peu triste. Il y a de beaux plans sur la manière de préparer le fugu, dans les maisons coréennes ou dans la ville, mais dont on peut regretter qu’il soit montré si peu. 

mercredi 1 janvier 2025

Psychose, 1960

Les éléments horrifiques, dont je me souvenais et qui ont constitué une partie de la surprise et de l’effroi au premier visionnage du film, sont presque entièrement neutralisés la deuxième fois, c'est qui saute aux yeux c'est le générique de Saul Bass, la musique de Bernard Herrman, les deux acteurs principaux fascinant, sa photographie, sa tension constante, et sa composition étrange avec son prologue et sa double enquête. 


Michael Mann, La forteresse noire

Des nazis débarquent dans un village en Roumanie détenteur d’une étrange Hortense garde par un homme et ses fils, malgré leur mise en garde ...