dimanche 16 février 2025

Brady Corbet, The Brutalist, 2025

Fresque sur la réhabilitation d’un architecte hongrois, émigré après la guerre aux États-Unis. Le film est ample et ambitieux, mais on peut lui trouver une emphase thématique (judaïsme, religion, architecture, Shoah, immigration, drogue, humiliation sociale, handicap, etc.), musicale (ces cuivres pompeux que semble vouloir dédouaner par anticipation la dédicace à Scott Walker) et une application scénaristique scolaire (morphologie du récit de réhabilitation) — depuis son « ouverture », en passant par son basculement souterrain, jusqu’à son épilogue raté. Une scène est très belle : la carrière de marbre.

Le film est dédié à Scott Walker, avec lequel Brady à collaboré, ce qui est une manière d'alignement à une esthétique (baroque, ample, industrielle) mais qui ne suffit pas pour autant à le mettre sur un pied d’égalité avec lui. Le film est qualifié de chef d’œuvre dans plusieurs journaux. Il ressemble dans sa structure, certains de ses plans et sa révélation finale à There will be blood, lui aussi volontiers qualifié régulièrement de chef d’œuvre. À supposer que le film de Paul Thomas Anderson en soit un, le seul décalque suffirait à disqualifier The Brutalist. Il y a là une une confusion entre l’ampleur, l’application d’un certain équilibre structurel et la réussite technique (la mise en scène de Brady est réussie mais n’est pas virtuose). la réutilisation de procédés. Un chef d’œuvre n’est peut être pas l’application de procédés déjà expérimentés ailleurs, il doit proposer une forme de novation. I

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Avignon, 2025

Comédie romantique avec troupe assez amusante sans plus