Charles Schulz, Peanuts, août 1954.
Un homme âgé, apprenant que son frère, avec qui il est fâché depuis dix ans, vient d’avoir une attaque, entreprend de faire les 500 km qui les séparent, au volant d’un petit tracteur.
C’est un film de route à la vitesse de 7km/h ponctué d’incidents mécaniques et de quelques rencontres (une jeune fille enceinte qui veut s’en aller de chez elle, des cyclistes, des pompiers, des quidams, un prêtre etc.).
À la fois contrepoids à Eraserhead et sa représentation cauchemardesque de la famille, et une attention portée à des éléments plus souvent minorés dans les autres films de Lynch : le café, une bière, le tabac, un feu, la beauté des champs, la pluie, le soleil, les paysages, l’Amérique des terres, la religion, la route qui défile. Et ici entièrement défaits du prisme de l’étrangeté, du fantastique, du mal, des distorsions temporelles et picturales, et d’un fond sonore anthropique — , à l'exception du vrombissement, paisible, d'un silo.
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