Un écrivain, qui vient d'achever son dernier roman, un tournant dans son œuvre, dans un chalet, isolé, sous la neige, a un accident de voiture, il est sauvé par une de ses fans, infirmière, qui va le séquestrer, et lui demander d'infléchir le destin de son héroïne — adorée. Thriller d'horreur, tout y est évident et limpide : de la caractérisation minimale de ses quelques personnages (notamment secondaires) à sa construction narrative et sa gestion du suspense. Un film sur le fanatisme, le pouvoir de la littérature, la solitude, l’isolement — tendu et simple.
jeudi 30 octobre 2025
jeudi 23 octobre 2025
Alexandre Astier, Kamelott 2, 2025
Le film ne parvient pas à créer l’ampleur, le caractère épique qu’une telle aventure requiert.
Plus généralement il soufre de faiblesses techniques dans : sa mise en scène, ses cadrages, ses prises de vue et sa direction d’acteurs.
Par ailleurs, certains arcs narratifs — celui de Lancelot en particulier — n’ont aucun intérêt et interrogent la pertinence du recours à ce type d’effets spéciaux (ce budget) dans un tel cadre.
Le film peine à faire cohabiter ses registres hétérogènes : scènettes comiques d’inspiration télévisuelle, quête, drame, mythe.
Une forme d’amateurisme dans la réalisation. Astier est un réalisateur de sketchs télé, pas de cinéma (ou de dessinés animés, ses deux Astérix ne présentaient pas ces défauts).
Cela dit, passée la première heure laborieuse, éprouvante, gênante, on peut, peu à peu, se laisser prendre au rythme étrange de ce navet.
mardi 21 octobre 2025
Jan Kounen, L’homme qui rétrécit, 2025
Fallait-il refaire une adaptation du roman de Richard Matheson et du film de Jack Arnold ? La perception des phénomènes physiques a bien changé en soixante-dix ans, et la naïveté du propos original s’accordait à ses effets spéciaux.
Le film de Jan Kounen n’est pas vraiment un film d’aventures : il parle d’un homme qui s’éloigne — des siens, de la société, du monde — et qui est confronté à l’extrême solitude. Il y a une vraie dimension tragique, déjà présente dans le film d’Arnold. Le film joue sur plusieurs registres : la robinsonnade, le survival ; la séquence de la maison de poupée semble adapter un épisode de La Quatrième Dimension, tandis que la scène de l’aquarium est un hommage à Méliès.
Les scènes d’affrontement, de gigantisme insectes sont intéressantes pour ce qu’elles nous rapprochent d’une forme de perception (anthropocentrée) des bêtes minuscules , celà dit je me serais sans doute mieux satisfait d'un film d’aventures bourrin sur fond vert, que de cet entre-deux.
dimanche 19 octobre 2025
Radu Jude, Dracula, 2025
samedi 18 octobre 2025
Kristen Stewart, Chronology of water, 2025
vendredi 17 octobre 2025
Orson Welles, La soif du mal, 1958
Le film de Welles est une succession de séquences — dont certaines, notamment la séquence inaugurale, jouissent d’une forte réputation —, liées par un scénario un peu lache. Le ton du film oscille entre la tragédie et le grotesque, le jeu des acteurs entre le naturalisme et l’outrance. Plus généralement, on sent un volonté de faire shakespearien en mêlant bouffonnerie et tragédie — très démonstrative. La photographie en noir et blanc est contrastée, les décors superbes, les thématiques multiples (frontière, nord sud, attentat, drogue, couple interethnique, pétrole, etc.). Un grand film shakespearien théorique raté.
mercredi 15 octobre 2025
Cédric Jimenez, Chien 51, 2025
Chien 51 part de l’idée la plus simpliste et la plus rabâchée qui soit sur l’intelligence artificielle — impossible de faire moins inventif. À partir de cet archétype, le film rate absolument tout : la représentation du Paris futuriste, les scènes de reformulation des crimes, les personnages, l’intrigue et même ses scènes d’action. Tout y est étriqué, gênant (le karaoké, la scène finale). Une sorte d’épisode de Dark Angel — mais bâclé, vieillot et sans intérêt.
dimanche 12 octobre 2025
Vinciane Millereau, C’était mieux demain, 2025
Un couple caricatural des années 50 propulsé aujourd'hui et confronté au progrès et donc à sa propre remise en cause. Mal écrit et sans rythme. Une énième comédie française fainéante reposant sur un grand acteur comique (Didier Bourdon) ayant abandonné toute ambition depuis plus de 30 ans. Comment peut-on passer des chefs d'œuvre des Inconnus à ça ?
Le moins bon (Stephanie de Monaco) y côtoyait le meilleur (Cinéma Cinémas, Avis de recheche, etc.) mais ça fonctionnait toujours plus ou moins parce que ça reposait sur le pastiche, sur quelque chose de préexistant. Bourdon était sans douter un pasticheur de génie, plus qu'un grand acteur.
samedi 11 octobre 2025
Joachim Rønning, Tron: Ares, 2025
vendredi 10 octobre 2025
Radu Jude, N’attendez pas trop de la fin du monde, 2022
Une journée dans la vie d’Angela Raducanu, qui filme des entretiens avec des ouvriers handicapés — destinés à l’entreprise responsable de leur handicap, laquelle doit choisir parmi eux le meilleur martyr à faire figurer dans un film de réhabilitation interne.
Ces séquences en noir et blanc granuleux alternent, d’une part, avec des extraits de vidéos qu’Angela publie sur Instagram, où elle se met en scène sous les traits d’un avatar outrancier et ultra vulgaire, et, d’autre part, avec un film des années 1970 ou 1980 dans lequel apparaît l’un des protagonistes de ces entretiens.
L’avant-dernière partie du film est constituée d’une série de plans fixes montrant quelques-unes des six cents croix qui jalonnent l’une des routes les plus dangereuses de la région.
Le film se referme sur le tournage du film lui-même.
Un film cinéphile sur le cynisme du capitalisme, mêlant plusieurs registres d’images et de discours, très drôle, inventif et stimulant.
jeudi 9 octobre 2025
Vasílis Kekátos, Nos jours sauvages, 2025
mercredi 8 octobre 2025
Richard Linklater, Nouvelle vague, 2025
William Friedkin, French connection, 1971
mardi 7 octobre 2025
Jafar Panahi, Un simple accident, 2025
dimanche 5 octobre 2025
Neo Sora, Happyend, 2025
Un Japon légèrement futuriste, un peu plus sous contrôle, un lycée et une esquisse de révolte. Film sur l'adolescence et le passage à l'âge adulte, dont certaines scènes sont assez réussies, mais l'ensemble un peu plat manque d’aspérité.
samedi 4 octobre 2025
Francis Lawrence, Marche ou crève, 2025
vendredi 3 octobre 2025
James Cameron, Avatar : La Voie de l'eau, 2022
jeudi 2 octobre 2025
Radu Jude, Kontinental 25, 2025
Une huissière de justice et un sdf delogé — qui se suicide lors de l'intervention. Son mari et ses enfants qui partent en Grèce, elle se retrouve seule avec sa culpabilité et quelques rendez-vous : une amie, sa mère, un ancien élève, un prêtre. Le dispositif : des plans fixes filmes à l’iPhone 15, un aspect brut. Une comédie sans fioriture, assez réussie.
John M. Stahl, Péché mortel (Leave her to Leaven), 1945
L’amour d’Helen pour Richard est exclusif. Reclus dans un ranch, son dessein se dévoile peu à peu. Décor de western, filmé dans un Technicolor magnifique, un beau mélodrame doux et vénéneux.
Yasujirō Ozu, Bonjour (お早よう, Ohayō), 1959
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