dimanche 24 août 2025

Luc Besson, Dracula, 2025

Drame amoureux romantique, mal écrit, articulant deux récits (si on veut…) : la recherche d’une femme par le comte et par le prêtre — le film saborde  systématiquement ses idées et est incapable de susciter la moindre émotion. Qu’est-ce que Besson a bien voulu faire ?

Subway, son meilleur film, articulait une histoire très simple (un type veut monter un groupe de rock), un univers singulier (une société à part composée de marginaux et de représentants de l’ordre), un lieu étrange (le métro), un casting hors-norme : en quelque sorte du Mocky, avec un scénario enfantin, filmé et réalisé avec une certaine vitesse et une forme clinquante (ce que les américains ont appelé le cinéma du look). Il avait trouvé sa formule, qu’il a sacrifié pour viser un cinéma international, il aurait dû la garder.

samedi 23 août 2025

James Gunn, Superman, 2025

En dépit de deux idées, de l’ordre du décor (le globule attaquée derrière la vitre et les scènes de vitesse horizontales), le film, qui utilise des ressorts narratifs médiocres, est raté

vendredi 22 août 2025

Jianjie Lin, Brief History of a Family, 2025

Dans un appartement désincarné, impersonnel, bourgeois. Un couple adopte un camarade de leur fils, orphelin. Issu d’un milieu populaire, il semble pourtant mieux correspondre à leurs aspirations que leur propre fils biologique. Va-t-il le remplacer ? Une version désamorcée de La Servante ou de Parasites, avec un beau travail sonore et une certaine rigueur de composition. Mais un peu vain.


jeudi 21 août 2025

Olivier Schneider, Les Orphelins, 2025

Bastons, poursuites en bagnoles et explosions. Un film d'action français décontracté, réalisé à la truelle, médiocre dans toute sa mise en place mais efficace et sympathique dans ses chorégraphies.

mercredi 20 août 2025

Julia Ducorneau, Alpha, 2025

Dans une époque indéterminée, un virus transforme les humains en statues de marbre.

Une adolescente qui, vit seule avec sa mère, revient, après une soirée, avec un tatouage. A-t-elle été contaminée par l’aiguille ? Puis un frère, drogué et malade, débarque. L’épidémie sert de cadre à ce double récit : chronique de l’adolescence, des premiers amours, de sa place dans le groupe, et décrépitude d’une fin de vie.

Héritage familial, faux souvenirs, croyances, culpabilité, présence des morts : Alpha est l’histoire d’un deuil qui s’éternise et qui empêche le présent.

Alpha est inégal. Certains de ses dialogues didactique sonnent faux, sa direction d’acteurs est parfois bancale, et la densité de ses thématiques déborde et aurait gagné à être resserrée mais le film contient aussi quelques-unes des images les plus saisissantes du cinéma de 2025 (la tempête sur l’échafaudage, la cité de terre rouge).

Le meilleur film de Julia Ducournau après le raté Titane et l’inégal Grave.

lundi 18 août 2025

Freaky Friday 2, 2025

Quatre femmes d’une famille recomposée (grand-mère, mère, fille et belle-fille) échangent accidentellement de corps pendant quelques jours : le potentiel comique de ce high-concept est évacué au profit d’une histoire de liens familiaux bien sage. 

dimanche 17 août 2025

Aurélien Peyre, L’épreuve du feu, 2025

Un été, une île, un jeune bourgeois qui y a une maison de famille et des amis du passé, et sa petite amie, une esthéticienne. Le groupe va tester cet amour. Un film sur la cruauté des rapports de classe, des histoires d’amour, et de l’appartenance au groupe.

samedi 16 août 2025

Timo Tjahjanto, Nobody 2, 2025

Bastons et explosions mal écrites. Ni la sympathie que suscite le personnage interprété par Bob Odenkirk, ni la présence de Sharon Stone ne sauve de l’inintérêt absolu ce numéro 2.

vendredi 15 août 2025

Ari Aster, Eddington, 2025

Eddington parle de pandémie, évoque Black Live Matter, les fake news — dans un mélange de western, de film politique et d’enquête sabordée.

Le propos est d’une telle confusion, qu’il semble simplement accompagner l’indécision générique formelle du réalisateur, ayant plongé, au petit bonheur la chance, quelques problématiques contemporaines dans un shaker, avec l’espoir qu’il en ressortirait, magiquement, l’esprit du temps.

jeudi 14 août 2025

Junta Yamaguchi, En boucle, 2025

Un ryokan, dans les montagnes au nord de Kyoto, clients et employés revivent une boucle de 2 minutes et s’adaptent. Comment infléchir les choses ? Comédie fantastique, grotesque, avec un argument de sf cheap.


Akiva Schaffer, Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?, 2025

Suite des films de ZAZ. Le film est plaisant, sans être jamais hilarant. Liam Neeson fait le job — comme on dit, Pamela Anderson était bien meilleure dans un rôle plus proche d'elle-même (The Last showgirl).

mardi 12 août 2025

Peter Weir, Master and Commander, 2003

Un grand film d’aventure populaire, ménageant ses effets et nos émotions, et quelques plans de toute beauté.

lundi 11 août 2025

Mizoguchi, Les amants crucifiés, 1954

Mélodrame amoureux qui contient certains des plus beaux plans de l’histoire du cinéma.

La grande salle de l’UGC presque pleine un 11 août.

dimanche 10 août 2025

Michael Philippou et Danny Philippou, Substitution - Bring Her Back, 2025

Deux enfants orphelins, un garçon et une fille malvoyante sont accueillis par une femme. Deuil impossible et manipulation, un film d’horreur correct avec les balises du genre.

samedi 9 août 2025

Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti, Confidente, 2025

Une opératrice de téléphone rose, reçoit, après un tremblement de terre, un appel d’un jeune homme coincé sous les décombres. Thriller à milieu restreint, avec imbroglio scénaristique, d’une nullité et d'une prétention abyssales.

vendredi 8 août 2025

Guillaume de Fontenay, BADH, 2025

Une agence secrète française échappe à une tentative d’élimination après une mission. Film d’action assez réussi dans ses scènes musclées et dans sa manière d’appréhender l’espace architectural lors des poursuites. Pour le reste, le scénario est trop ténu pour captiver. Il manque par ailleurs quelque chose à la caractérisation du personnage de BADH pour incarner cette idée de vengeance. L’intéret majeur du film réside dans le choix de son actrice, Marine Vacth, fragile, sèche, sobre et sans artifice et dont l’extraordinaire beauté subjugue à chaque plan.

jeudi 7 août 2025

Zach Cregger, Weapons, 2025

17 enfants d’une classe disparaissent. Que s’est-il passé ? Le film adopte successivement les points de vu de ses différents protagonistes pour faire avancer l’enquête. Thriller, film d’horreur, mais aussi film pavillonnaire, Weapons raconte les peurs de l’Amérique, de manière non didactique. Le film n’est pas dénué d’humour, ses acteurs sont remarquables, comme sa musique, sa réalisation et son montage. Le deus ex machina de la résolution finale (la sorcière) et son apparat clownesque en sont les deux éléments convenus, faciles.

Francis Galluppi, Last stop : Yuma county, 2025

La station-service-restaurant isolée, motif de la mythologie américaine. Archie Mayo en avait fait un très beau film, La forêt pétrifiée — celui-ci en constitue une sorte de remake, dont il reproduit aussi le défaut de construction : situation captivante et résolution bâclée. Ce qui est mis en place, dans ses personnages (la restauratrice, le représentant, les bandits, le couple, etc.) n'est pas vraiment exploité — ce sont des figures, presque interchangeables. Le film n'est pas déplaisant mais, ses auspices post-Tarentino, laissait présager autre chose qu’une petite série B.

lundi 4 août 2025

The big lebowsk

C’est l’été, j’ai l’impression d’avoir vu beaucoup des films diffusés en salle en ce moment et ceux qui restent (Dracula, Superman…) ne m’affolent pas. The Big Lebowski je l’ai déjà vu au moins trois fois, trois c’est le nombre à partir duquel je peux vraiment hésiter à revoir un film. C’est une des meilleures comédies des années 90, pe le meilleur film des frères Coen en tous pièces majeures ; comedy’s feel good comme on dit ; lis anglers et une certaine désinvolture. La distribution est parfaite : Jeff Bridge, John Goodman (encore obèse, à vrai dire je le préfère obèse plutôt que maintenant…), xxxx, 

dimanche 3 août 2025

Les 4 fantastiques, 2025

Sauver le bébé mutant ou la terre, les 4 fantastiques se refusent à choisir. Dans des sixties fantasmés, une comédie sans intérêt, en dépit de la magnétique surfeuse d’argent sacrificielle (Julia Garner).

Alexandre Astier, Kamelott 2, 2025

Le film ne parvient pas à retranscrire l’ampleur ni le caractère épique de l’aventure. Il souffre de déficits techniques dans la mise en scè...