mardi 31 octobre 2023

Douglas Sirk, Written on the Wind, 1956

Une femme dont deux hommes s’éprennent, et la sœur de l'un d'eux : trio ou quator amoureux, différence de classes sociales, virilité suspendue, alcool et tragédie.

Written on the Wind est éblouissant dans sa photographie, ses couleurs, dans la composition de ses plans, dans ses cadres, dans son grain, dans sa lumière, dans le mouvement de ses acteurs, dans sa chorégraphie. Il est formellement tellement sophistiqué, tellement extraordinaire qu’il contraint le spectateur à un regard dédramatisé, c'est un mélo, mais un mélo qui tient à distance émotionnelle le spectateur, fasciné par ce qu'il voit.

Dorothy Malone et Robert Stack sont magnifiques, reléguant Rock Hudson et Lauren Bacall au second plan. Tout est parfait dans ce film, de la séquence d’introduction en voiture, à la métaphore phallique finale. Un chef d'œuvre.

 


 


lundi 30 octobre 2023

Bruno Podalydès, Wahou !, 2023

Bruno Podalydès est un réalisateur dont j'aime beaucoup les hauts (Comme un avion) et là ce Wahou ! est une déception : terne, non inventif, tristounet, relâché, en roue libre, en dépit de sa distributionPodalydès a déjà exploité dans son premier film la contrainte du lieu avec autrement plus de souplesse et d'amusement.



One Piece, 2023

Une série qui invente un univers graphique fantastique à la mesure du manga d'origine. 

dimanche 29 octobre 2023

Vincente Minnelli, Brigadoon, 1954

Un homme, en expédition en Ecosse avec un de ses amis tombe par hasard sur le village de Brigadoon, un village de 1754 qui s’anime une journée par siècle, il tombe amoureux d’une des villageoises, il repart à New York, regrette et revient à Brigadoon. Et l’amour idéal se réveille s’il est puissant. À partir de cette postulat fantaisiste, Minnelli a fait une comédie musicale sur la force et la puissance du rêve, sa valeur performative, la capacité qu'on a d'échapper aux déterminismes. Il y a deux mondes, celui du conte à Brigadoon, qui contraste avec celui de New York années 50, rapide, survolté. Les couleurs, les décors sont magnifiques, le film est un enchantement.



dimanche 22 octobre 2023

Benjamin Lehrer, 38°5 quai des orfèvres, 2023

Dans le genre absurde et débile, avec enquête et situations décalées, ce 38°5 a une certaine exigence rythmique (les séquences s’enchainent, le montage est rapide). Il y a de bons acteurs, Arthus et Caroline Anglade surtout, Didier Bourdon étant presque comme toujours au cinéma, et de manière incompréhensible sous exploité, mal dirigé (comment, quand on a été aussi bon dans ses propres sketchs, il y a 30 ans, peut-on être aussi moyen aujourd’hui ?). 38°5 quai des orfèvres n'est malheureusement que très rarement drôle.

Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire embarquent accidentellement dans un vaisseau qui les emmène loin de chez eux. Les voici donc...