lundi 26 juin 2023

Fabien Onteniente, Camping, 2006

Gérard Lanvin, chirurgien esthétique (riche) tombe en panne de voiture avec sa fille sur le route de ses vacances, tout prêt du camping des flots bleus, où Franck Dubosc et sa bande de potes passent les leurs, comme à leur habitude. Sa voiture immobilisée par un garagiste sympathique mais farfelu, contraint Gérard Lanvin d'accepter l'hospitalité de Franck Dubosc. 

Mixité un peu compliquée et dépassement des a priori de classes.

À la fin des Bronzés, un illustre prédécesseur film de vacances, c'est le départ de la joyeuse équipe, leur retour à la ville après la parenthèse insulaire. Popeye, un JO (Thierry Lhermitte), bientôt seul, insiste pour que Bobo (Luis Rego) reste avec lui. Bobo refuse. Il y a cette idée que la vraie vie est ailleurs, et que repousser indéfiniment le moment de ce "réajustement" est vain.

Dans Camping, la mélancolie saisit le groupe au départ de Gérard Lanvin quand il parvient finalement à poursuivre ses vacances ailleurs. L'immobilité des JO s'est déplacée chez vacanciersDans Camping, les vacances sont le prolongement de la vie réelle. C'est un ailleurs mais pareil.

Ce n'est pas la seule chose qui sépare ces deux films. Les Bronzés est un grand film sur la mélancolie, et toujours hilarant 50 ans après et porté par un groupe à l'équilibre miraculeux. Camping ne tient que sur les épaules de Franck Dubosc et son absence des scènes marquent systématiquement leur échec, tout y sonne faux, artificiel.



jeudi 22 juin 2023

Gérard Oury, La grande vadrouille, 1966

Une très grande comédie française : un film de route et un duo improbable que la guerre a réuni. C'est une certaine idée de la France. Le film enchaine les scènes marquantes : les bains turcs, la grange Batellière, la nuit à l’hôtel (qui est elle-même une succession de scènes parfaites : l’arrivée dans la ville, à l’hôtel, le plateau repas, l’inversion des lits), etc. La fin est sans doute la partie la moins réussie du film (à partir des chiens). Comment tracer un chemin dans une culture commune à partir de présupposés différents et d'un antagoniste ?

mercredi 21 juin 2023

Sam Hargrave, Tyler Rake 2, 2023

Film d’action ultra spectaculaire, avec un plan séquence hallucinant (encore plus improbable que celui du 1). Le scénario n'a pas d’intérêt mais la maîtrise technique du film a poussé le curseur tellement loin que ça n’a pas d’importance. Un très grand film daction. 

mardi 20 juin 2023

François Ozon, Mon crime, 2023

Sororité 2023 replacée dans les années 30. Un peu toc — mais le défilé des acteurs : Dany Boon, Régis Laspalès, Olivier Broche, Franck de Lapersonne, Daniel Prévost, Luchini, Dussollier, Isabelle Huppert autour de Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder est sympathique. 

lundi 19 juin 2023

Bruno Zincone, Gros dégueulasse, 1985

Le film par sa lecture littérale du personnage, slip taché et couilles qui dépassent, échoue à adapter la bande dessinée de Reiser. L’écriture est un peu paresseuse, les gags ne sont pas drôles, il y a un problème de rythme mais pour autant le film n’est pas complètement raté. Maurice Risch, dans ce rôle si ingrat, s'en sort avec une certaine élégance, il y a un discours sur l’exclusion sociale, des plans documentaires étranges sur un marché ou dans un magasin de lingerie. Une sorte de film franchouillard, un peu crade et qui emprunte en même temps à cette esthétique publicitaire ou de ce qu'on a appelé le cinéma du look. Un drôle de mélange.





dimanche 18 juin 2023

Philippe de Broca, Jean Girault, Jacques Pinoteau, Les Veinards, 1963

Comédie à sketchs sur les changements de mœurs, la loterie, la publicité. Il est question de couples libres, de partouzes, de gain au loto. Il y a des quiproquos, de chassés-croisés domestique/épouse, maitresse/épouse, etc. Vaudeville un peu idiot, lourd, caricatural et pas très drôle, malgré un beau casting (Jacqueline Maillan, Mireille Darc, Louis de Funès, Pierre Mondy, Francis Blanche).

Gérard Jugnot, Fallait pas!… 1996

La veille de son mariage, un homme (Gérard Jugnot) qui a embauché des acteurs pour jouer le rôle de ses parents afin de les présenter à sa femme, se retrouve associé à la débâcle d'une secte. On suit deux récits : le road-movie étrange de cet homme et l'un des adeptes de cette secte (François Morel) poursuivis par les méchants, tandis que sa femme, dans son château, accueille sa fausse belle-famille. La réalisation est un peu relâchée, ce n'est pas hilarant mais le scénario est suffisamment singulier et loufoque, l'ambiance suffisamment étrange pour s'attarder sur ce film de Jugnot qui, s'il n'est pas aussi enthousiasmant que ses deux plus grandes réussites : Une époque formidable, et Monsieur Batignolles, vaut néanmoins largement le coup.

samedi 17 juin 2023

Jonathan Goldstein (XII), John Francis Daley, Donjons et Dragons, 2023

Le film est ennuyeux, l’image est laide, et la bande d'aventuriers ne fonctionne pas, les personnages sont mal exploités, certains n’ont aucune autre fonction qu'occuper visuellement l'espace et hormis deux ou trois scènes amusantes (le dragon obèse, la stratégie pour infiltrer les cadeaux et la scène du labyrinthe), le film est totalement vain.

vendredi 16 juin 2023

Jalmari Helander, Sisu, 2023

Dans une zone déserte de Finlande, un chercheur d’or mutique et solitaire, accompagné seulement d’un chien, se fait braquer par un escadron de nazis convoyant des prisonnières. Les paysages, la photographie et la lumière sont très beaux, très belles. L’acteur évoque dans son dolorisme chrétien et sa nature surhumaine à la fois Jésus dans les étapes de son chemin de croix (crucifixion, mort, élévation, chute, etc.) et Rambo pour la traque, à la manière d'une bande dessinée. Sisu emprunte à plusieurs genres : le film de survie, de revanche, de route, le film post-apocalyptique, la nazisploitation, etc. mais tout en parvenant à avancer de façon mono-directionnelle, sans écart. C'est une sorte de post-Tarantino, peut-être plus intéressant que Tarantino lui-même désormais.



Clément Duhour, La vie à deux, 1958

Comédie à sketchs utilisant des intrigues de Sacha Guitry mort lannée précédente, cohérés par un fil narratif : le testament d’un auteur léguant sa fortune aux personnages ayant inspiré certaines de ses œuvres à la condition qu’ils soient heureux. Les dialogues de Guitry et la distribution (Pierre Brasseur, de Funès, Pierre Mondy, Jean Marais, Fernandel, Gérard Philippe)  ne suffisent pas à sauver ce film.

 

jeudi 15 juin 2023

Jean Girault, Faites sauter la banque, 1964

Victor Garnier (Louis de Funès), commerçant fauché à cause des investissements douteux que lui a fait faire son banquier décide de se dédommager lui-même, et de creuser un tunnel jusqu’à la banque en face afin d’y dérober le contenu des coffres. Faites sauter la banque sort en 1964, en même temps que deux autres films de Jean Girault, le premier Gendarme et Les Gorilles. Les films de Girault ont souvent des problèmes de scénario (de construction) mais Faites sauter la banque avec Marielle en banquier véreux et Louis de Funès en marchand d’articles de chasse et pêche, ruiné et père de famille est bien rythmé, direct, dépourvu de séquences digressives inutiles et ponctué de quelques épisodes très drôles. Un des meilleurs films de Jean Girault.



samedi 3 juin 2023

Gérard Oury, Le corniaud, 1965

Il y a dans Le corniaud, un road-movie parallèle entre Bourvil et de Funès, de Funès surveillant discrètement son convoyeur : cest à la fois la singularité et la limite et du film, que les deux grands acteurs ne jouent quasiment pas ensemble. Dans sa trame plus sociologique, Bourvil est un dragueur un peu fleur bleue qui fait du camping. Ce n’est pas aussi génial que La grande vadrouille, ce n’est pas aussi drôle mais la photographie est parfois remarquable.




Star Wars : Skeleton Crew, 2024

Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire embarquent accidentellement dans un vaisseau qui les emmène loin de chez eux. Les voici donc...