lundi 3 juillet 2023

Jean Girault, Le gendarme en balade, 1970

Le film commence par une séquence civile très réussie dans laquelle Cruchot, châtelain haddockesque, s’ennuie ferme dans son château, sa femme (Claude Gensac) pourvoyant à tous ses besoins, anticipant tous ses désirs (pêcheur sous l’eau hameçonnant à la chaine des poissons), élévateur pour accéder au cheval, dispositif d’alarme pour électrocuter les intrus.

Plus tard, dans une autre séquence très réussie du film, c’est un bouchon sur la route qui va donner l’opportunité aux gendarmes de ré-enfiler leurs tenues et de goûter à nouveau aux joies de la mise au pas et de la discipline, dans une scène qui n’est pas sans rappeler le long travelling du Week-end de Godard sorti deux ans avant et qui contient une scène éblouissante qui résume toute l'expressivité géniale de de Funès (le dialogue au sifflet géniale).

La suite est beaucoup moins réussie, elle mélange une fausse amnésie, une sortie chaplinesque calquée sur Ulysse chez le Polyphème, une incursion chez les baba-cools avec voiture fleurie, pétards et amour général. Le film s'enfonce peu à peu, vers un final, à partir des retrouvailles inutiles avec la bonne sœur et les gamins, totalement nul.

C'est un Gendarme très inégal, un drôle de mélange, à la fois rétrospectif avec film de vacances méta, bande dessinée entre Tintin Lariflette, Nouvelle Vague et Homère et nanard.

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