Film de route à la recherche d’une mère. C'est un film qui parle prosaïquement du Japon. Le jeune acteur et Kitano forment un bon duo. C'est un conte traversé de scènes fantasques. Les rencontres qui jalonnent leur voyage sont parfois drôles, parfois douloureuses. Ce n’est pas toujours précis au niveau de la mise en scène (la scène de la canne blanche par exemple), mais c'est un beau film qui donne envie de partir sur les routes.
mercredi 17 mai 2023
Alfonso Cuaron, Y tu mama tambien, 2001
Film de route sexuel. Deux potes et une femme croisée à un mariage, quelques jours sur les routes.
Le sexe et sa formulation sont désacralisés, ce qui est intéressant mais plutôt que cet aspect du récit (le côté Les valseuses, où inévitablement, à la fin les deux potes couchent ensemble), c’est plutôt le décor, les paysages, les rencontres, les bars au bord de la route, la plage avec les porcs, les croix sur la route témoins des accidents et des morts, la fête au début, c'est cet exotisme-là, le décor du film plutôt que son intrigue qui sont remarquables.
mardi 16 mai 2023
Gérard Krawczyk, L’auberge rouge, 2007
La photographie est bâclée (l’intérieur de l’auberge est à peine regardable) et l’utilisation d’un vrai ours est problématique — pour autant ce remake du film de Claude Autant-Lara de 1951 avec Fernandel, vaut bien l’original. Clavier, Balasko et Jugnot sont excellents dans leur incessante circulation vaudevillesque.
The Last of Us, 2023
Surcôtée à 9 sur IMDB, The Last of us, est une série post-apocalyptique, dans la veine de The Walking Dead, qui avance par plateau narratif, avec des flashbacks pour expliquer la situation présente.
Scénaristiquement ce n’est pas très inventif, aucune situation n’est vraiment inédite.
Les décors sont beaux. C’est correctement réalisé sans éclat.
Mais j'ai senti constamment le département marketing supervisant l’ensemble, du choix des acteurs, aux musiques et aux deux épisodes romantiques et mélodramatiques, sortes de parenthèse sans fonction de développement narratif.
On est bien loin de The Wire ou de Twin Peaks ou même Game of Thrones.
samedi 13 mai 2023
Claude Chabrol, Poulet au vinaigre, 1985
Enquête dans une petite ville de province, l’image n’est pas très belle mais l’ambiance du film et le jeu de Poiret valent le visionnage.
dimanche 30 avril 2023
Satoshi Kon, Perfect blue, 1997
La chanteuse d'un girl band quitte le groupe pour devenir actrice et découvre un blog qui retrace toute sa vie, des lettres inquiétantes. Où est le réel ? Un beau film sur la paranoïa et l’identification.
mardi 25 avril 2023
Sacha Guitry, Les 3 font la paire, 1957
Dernier film de Guitry. La fin précipitée est ratée, dommage parce que tout le début est vraiment génial. Un crime a lieu pendant le tournage d’un film et la caméra enregistre accidentellement ce crime. C’est une histoire de sosies et de jumeaux. Le film vaut surtout pour ses acteurs, Michel Simon et Darry Cowl (exceptionnel) en réalisateur déjanté, Titine la prostituée et la veuve qui veut un rôle. Début génial, dénouement expédié nul.
samedi 22 avril 2023
William A. Wellman, The Ox-Bow Incident, 1943
« La foule est toujours une preuve de la plus mauvaise cause. »
Pour chacun des westerns qu’il a tournés, Wellman a utilisé une forme singulière : Westward the Women raconte le déplacement d'un groupe à travers les États-Unis, Across the Wide Missouri est une exploration des paysages, Yellow Sky est un récit sur le plane et l'angulaire dans une ville morte. The Ox-Bow Incident est un western immobile : des hommes accusés d’en avoir tué un autre sont jugés par un tribunal de fortune. C’est un film de procès, en extérieur, une veillée douloureuse — qui parle d’injustice, de pouvoir, de pulsion de vengeance, des a priori, de la rumeur, de la manipulation des foules. La photographie est magnifique. Un des (nombreux) chefs d'œuvre de William Wellman.
vendredi 21 avril 2023
Zidi, Les ripoux, 1984
Deuxième visionnage à bien des années d'écart, et toujours cette même impression, malgré quelques scènes de planques et une certaine idée de Paris : ces petits arrangements avec la loi et le rôle bonhomme de Noiret ne sont toujours antipathiques.
jeudi 20 avril 2023
Kim Ki-Young, La servante, 1960
Classique du cinéma coréen et matrice de Parasites. Un couple embauche une servante pour les aider et qui va peu à peu se substituer à la femme et tuer tout le monde. La photographie , les plans, la musique sont magnifiques, le film est un peu hystérique mais c'est très beau, singulier, audacieux et dévastateur.
dimanche 16 avril 2023
Des gens bien, 2023
Un couple de gens bien mais naïfs, accablé de dettes, se retrouve empêtré dans une tentative de fraude à l'assurance — qui va se transformer en une spirale infernale de lose. Acteurs, photographie, décors, tout est réussi dans ce Fargo à la frontière franco-belge.
samedi 15 avril 2023
vendredi 14 avril 2023
65, 2023
Ennuyeux et sirupeux (le duo avec la gamine ne fonctionne pas du tout). Ça se regarde, c'est un nanard. J’aurais juste voulu Adam Driver poursuivi par des monstres pendant une heure et demie.
jeudi 13 avril 2023
Tetris, 2023
Course contre la montre pour l’acquisition des droits du jeu Tétris. Anecdotique sympathique thriller.
mercredi 12 avril 2023
Gérard Oury, La vengeance du serpent à plumes, 1984
Le début du film avec Josiane Balasko, Luis Régo et Coluche est passable et Maruschka Detmers est très jolie. La fin (le volet aventure avec les terroristes) est complètement ratée, c’est distendu, ennuyeux. Comment le réalisateur de La grande vadrouille a-t-il pu faire ça ?
dimanche 9 avril 2023
Guillermo del Toro, Pacific Rim, 2013
Kaijū eiga de base mais les monstres sont bien et il y a de bonnes idées comme le trafic d’organes et d’os des kaijus, leurs parasites, le double contrôle, etc. C’est assez drôle et sympathique dans sa manière de prendre les archétypes du genre et d’en faire un film presque d’auteur.
samedi 8 avril 2023
Eugène Lourié, The Beast from 20000 fathoms, 1953
Le film annonce Godzilla qui sortira l’année suivante. Il vaut surtout pour les séquences d’animation de Ray Harryhausen. La photographie est belle et la scène finale avec ce manège en maquette, le monstre dans les flammes qui réassigne les acteurs au sol à des soldats de plomb est magnifique.
jeudi 6 avril 2023
Ida Lupino, The Hitch-Hiker, 1953
Deux hommes prennent en stop un tueur. Le film est le trajet jusqu’à son arrestation par les flics. Ce tueur acharné a une particularité physique : un œil de verre gardé toujours ouvert qui empêche ses otages de savoir s'il dort ou s'il les surveille. C'est une remarquable série b, sur la route, sèche, linéaire sans digression, avec une belle photographie du désert du Mexique et cet homme écoutant à la radio le récit de sa propre traque afin d'y échapper.
mercredi 5 avril 2023
René Clair, Paris qui dort, 1925
Le gardien de la tour Eiffel se réveille et constate que toute la ville s'est figée. Il rencontre quatre personnes, qui comme lui ont échappé à la paralysie, ils vont observer Paris et ses passants immobiles : un voleur poursuivi par un policier, les clients d'un dancing, un homme sur le bord de la Seine, etc. C’est d’abord une balade dans Paris vide et dans les années 20. Il y a de belles scènes de vertige sur la tour elle-même, des effets (le figement et le redépart des actions), une scène d’animation pour expliquer la nature de la paralysie. Un grand film de science fiction (qui aura marqué Chris Marker (La jetée) et Godard (Sauve qui peut (la vie)).
samedi 1 avril 2023
Hiroshi Shimizu, Arigato san, 1936
Un trajet en autobus dans des villages de montagnes au Japon et rien d’autre. Aucune péripétie, aucun accident, seulement ce trajet et les occupants du bus : une passagère qui drague, une mère et sa fille qui part vivre à Tokyo pour des raisons tues, un homme moustachu, des villageois qui demandent au chauffeur de leur ramener des objets de la ville et ce chauffeur toujours aimable qui rend service à tous ceux, sur la route, qui le lui demandent. Le point de vue est celui de l’intérieur de l’autobus. Il y a une particularité sonore qui tient aux techniques de prise de son ou à la post-synchronisation : il n'y a aucun bruit extérieur, aucun son mécanique, aucun bruitage, seulement le son des voix, ce qui contribue à la parenthèse enchantée du trajet. Un film simple et beau, qui parle de mouvement et d'immobilité, du délai d’accès au monde moderne, de la honte sociale, des lieux préservés encore pour quelques temps du bruit, d'un idéal fantasmé de simplicité et de gentillesse.
Un des plus beaux films du monde.
Star Wars : Skeleton Crew, 2024
Quatre enfants d'une banlieue pavillonnaire embarquent accidentellement dans un vaisseau qui les emmène loin de chez eux. Les voici donc...
-
Réalisé par Patrick McGoohan, dont c'est là la quatrième participation à un épisode de Columbo, et qui interprète aussi le rôle d'Er...
-
Soixante-neuvième épisode de Columbo Les tueurs sont trop jeunes et le meurtre initial trop accidentel pour qu'on y développe l'anti...
-
Dans la plupart des épisodes de Columbo, la préparation du meurtre et la manière dont l'inspecteur débusque le coupable constituent une ...