Récits de vengeance — entre film de baston violent et film de gangster décontracté, la structure est assez répétitive, mais l’ensemble reste suffisamment original pour congédier tout ennui.
dimanche 11 mai 2025
samedi 10 mai 2025
Kon Ichikawa, La harpe de Birmanie, 1956
À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, des soldats japonais prisonniers en Birmanie errent. L’un des leurs, harpiste, est présumé mort ; ils croient le recroiser, en bonze, avec un perroquet sur l’épaule. Pas de grand récit ici : le groupe, les vaincus, cherche un disparu, occupé à faire réparation aux morts, entre la beauté des temples birmans, l’horreur des cadavres, les perroquets, et le quotidien d’une « petite mère » et son panier de fruits. Le film déploie une très grande beauté plastique. Ses chants intradiégétiques lui confèrent parfois un étrange aspect de comédie musicale. Un grand film d’errance et d’attente, qui rappelle à la fois Fires on the Plain et The Lost Patrol.
vendredi 9 mai 2025
Christopher Landon, Drop game, 2025
Thriller, survival en milieu restreint. Un rendez-vous amoureux dans un restaurant luxueux ne se passe pas comme prévu : la femme reçoit sur son téléphone des injonctions de tuer son rencard, sous peine de voir un tueur s’en prendre à son fils. Le récit avance dès le départ sans logique ni souci psychologique — selon une invraisemblance narrative qu’il faut accepter d’emblée.
Le film est assez ironique. Il met en scène, pendant plus d’une heure, la tolérance infinie d’un homme face à l’indécision d’une femme — veuve, mère, rendue insupportable par les événements — qui va se transformer en brillante super-héroïne du quotidien.
Carencé sur le plan narratif, le film est pourtant étonnamment captivant et réussi, notamment grâce à son excellent final. Débile et brillant.
jeudi 8 mai 2025
David F. Sandberg, Until dawn : la mort sans fin, 2025
Des adolescents coincés dans une maison infernale meurent chaque nuit d’une manière différente, puis se réveillent pour revivre le cauchemar et mourir à nouveau. Petit film d’horreur à dispositif, sans aucun intérêt.
Jake Schreier, Thunderbolts, 2025
Sans enjeu, sans récit, inregardable, à l’exception — à la rigueur — de deux scènes : l’ascension d’un puits, amusante, et la destruction de la ville, déjà vue partout ailleurs. Les tentatives d’humour sont gênantes, et les héros semblent avoir été choisis pour leur absence de charisme. Consternant de nullité.
mercredi 7 mai 2025
Edward Berger , Conclave, 2024
Le récit est énorme (manigances, attentat, révélation finale), mais le film est bien construit. Haut de gamme dans le genre du thriller en milieu restreint à rebondissements. La représentation des rituels, la beauté des intérieurs, les cadrages, les acteurs — tout concourt à faire de ce thriller un excellent film.
mardi 6 mai 2025
Giulio Callegari, Un monde merveilleux, 2025
Comédie sentimentale de science-fiction à petit budget. Une mère cherche à récupérer sa fille, accompagnée de son robot de compagnie. Sentimentalisme neuneu, réflexion creuse sur les IA. Le film le plus insipide et gênant de 2025.
lundi 5 mai 2025
Danny Boyle, Slumdog millionaire, 2008
Conte mélodramatique à dispositif gratuit. Un monument de kitsch et de pénibilité, chromatique, photographique et narrative. Une bouillie inregardable couronnée de huit Oscars.
dimanche 4 mai 2025
Martin Scorsese, Cap fear, 1991
Un film un peu à part dans la filmographie de Scorsese (mais il y en a beaucoup dans le filmographie de Scorcese) — entre vengeance horrifique et bouffonnerie. Le montage et la photographie sont remarquables, la performances des acteurs aussi.
jeudi 1 mai 2025
Cronenberg, Les linceuls, 2025
Les Linceuls est un film fascinant, hypnotique et raté. Pur objet cronenbergien, dérangé, il souffre d’un problème d’écriture. Le film explore plusieurs pistes digressives dont aucune n'aboutit. Reste un très bel objet, troublant, sur le deuil, la décomposition et l’abandon du corps.
mardi 29 avril 2025
Wim Wenders, Tokyo-ga, 1985
Film hybride, qui commence et se termine sur Ozu — entre les deux, quelques analyses barthésiennes sur le Japon, une réflexion intéressante sur le golf en salle comme « forme pure », et la visite d’un atelier de fabrication de sampuru. Rien sur Tokyo à proprement parler : Tokyo-ga est plutôt un film sur le Japon en général — avec un dialogue avec Herzog, quelques plans dans Shinjuku, et un non-rendez-vous avec Marker, croisé à La Jetée.
dimanche 27 avril 2025
Ryan Coogler, Sinners, 2025
Film cathartique, film d’horreur avec des vampires, film musical, récit de filiation noire par la musique : Sinners mélange un peu de tout. Quelques belles scènes — comme celle de la danse dans le tripot — côtoient le pire : le mélange transgénérationnel de musiciens. Entre naufrage ambitieux, nanar léché et patchwork indigeste.
lundi 21 avril 2025
The White Lotus 3, 2025
La série est amusante, mais elle ne fonctionne que par des effets qui tombent à l'eau, avec une artificialité systématique qui désamorce tout. Raté, dommage.
mardi 15 avril 2025
Philippe Mechelen, Le routard, 2025
La situation de départ et la structure alternée — un type du Routard teste des restaurants et hôtels, puis en fait le compte rendu à son patron, Christian Clavier, qui se trouve chaque fois dans une situation différente, dans des pastilles à la manière des Dupondt dans Le Temple du soleil — sont amusantes, mais restent inexploitées. La comédie vire très vite à une comédie d'aventure mal écrite.
lundi 14 avril 2025
De Palma, Les incorruptibles, 1987
samedi 12 avril 2025
Daren Aronovsky, Requiem for a dream, 2000
David Yarovesky, Piégé, 2025
Un homme pris au piège dans une voiture équipée d’un dispositif de torture/soumission. Film à milieu restreint sur un homme sadisé. Avec de nombreux plans extérieurs qui trahissent le dispositif. Anecdotique et narrativement trop faible, avec Anthony Hopkins dans le rôle du méchant.
Nelson Foix, Zion, 2025
Anti-carte postale de la Guadeloupe. Chris, amateur de roue arrière et de beuh, hérite d’un nourrisson et d’une livraison le même jour. Le récit est un enchaînement de coïncidences et de déveines qui en ôtent toute crédibilité, maintenant constamment à distance, créant une sorte de fable/thriller social absurde. La photographie est très belle, la musique excellente, et la réalisation témoigne d’un talent certain.
mercredi 9 avril 2025
c, Amateur, 2025
Un cryptographe du FBI entreprend de traquer et tuer les assassins de sa femme. Sans originalité, mais bien réalisé et prenant de bout en bout, avec pour chaque assassin un dispositif de meurtre original. Avec Rami Malek et Laurence Fishburne.
Avignon, 2025
Comédie romantique avec troupe assez amusante sans plus
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