Deuxième visionnage à bien des années d'écart, et toujours cette même impression, malgré quelques scènes de planques et une certaine idée de Paris : ces petits arrangements avec la loi et le rôle bonhomme de Noiret ne sont toujours antipathiques.
vendredi 21 avril 2023
jeudi 20 avril 2023
Kim Ki-Young, La servante, 1960
Classique du cinéma coréen et matrice de Parasites. Un couple embauche une servante pour les aider et qui va peu à peu se substituer à la femme et tuer tout le monde. La photographie , les plans, la musique sont magnifiques, le film est un peu hystérique mais c'est très beau, singulier, audacieux et dévastateur.
dimanche 16 avril 2023
Des gens bien, 2023
Un couple de gens bien mais naïfs, accablé de dettes, se retrouve empêtré dans une tentative de fraude à l'assurance — qui va se transformer en une spirale infernale de lose. Acteurs, photographie, décors, tout est réussi dans ce Fargo à la frontière franco-belge.
samedi 15 avril 2023
vendredi 14 avril 2023
65, 2023
Ennuyeux et sirupeux (le duo avec la gamine ne fonctionne pas du tout). Ça se regarde, c'est un nanard. J’aurais juste voulu Adam Driver poursuivi par des monstres pendant une heure et demie.
jeudi 13 avril 2023
Tetris, 2023
Course contre la montre pour l’acquisition des droits du jeu Tétris. Anecdotique sympathique thriller.
mercredi 12 avril 2023
Gérard Oury, La vengeance du serpent à plumes, 1984
Le début du film avec Josiane Balasko, Luis Régo et Coluche est passable et Maruschka Detmers est très jolie. La fin (le volet aventure avec les terroristes) est complètement ratée, c’est distendu, ennuyeux. Comment le réalisateur de La grande vadrouille a-t-il pu faire ça ?
dimanche 9 avril 2023
Guillermo del Toro, Pacific Rim, 2013
Kaijū eiga de base mais les monstres sont bien et il y a de bonnes idées comme le trafic d’organes et d’os des kaijus, leurs parasites, le double contrôle, etc. C’est assez drôle et sympathique dans sa manière de prendre les archétypes du genre et d’en faire un film presque d’auteur.
samedi 8 avril 2023
Eugène Lourié, The Beast from 20000 fathoms, 1953
Le film annonce Godzilla qui sortira l’année suivante. Il vaut surtout pour les séquences d’animation de Ray Harryhausen. La photographie est belle et la scène finale avec ce manège en maquette, le monstre dans les flammes qui réassigne les acteurs au sol à des soldats de plomb est magnifique.
jeudi 6 avril 2023
Ida Lupino, The Hitch-Hiker, 1953
Deux hommes prennent en stop un tueur. Le film est le trajet jusqu’à son arrestation par les flics. Ce tueur acharné a une particularité physique : un œil de verre gardé toujours ouvert qui empêche ses otages de savoir s'il dort ou s'il les surveille. C'est une remarquable série b, sur la route, sèche, linéaire sans digression, avec une belle photographie du désert du Mexique et cet homme écoutant à la radio le récit de sa propre traque afin d'y échapper.
mercredi 5 avril 2023
René Clair, Paris qui dort, 1925
Le gardien de la tour Eiffel se réveille et constate que toute la ville s'est figée. Il rencontre quatre personnes, qui comme lui ont échappé à la paralysie, ils vont observer Paris et ses passants immobiles : un voleur poursuivi par un policier, les clients d'un dancing, un homme sur le bord de la Seine, etc. C’est d’abord une balade dans Paris vide et dans les années 20. Il y a de belles scènes de vertige sur la tour elle-même, des effets (le figement et le redépart des actions), une scène d’animation pour expliquer la nature de la paralysie. Un grand film de science fiction (qui aura marqué Chris Marker (La jetée) et Godard (Sauve qui peut (la vie)).
samedi 1 avril 2023
Hiroshi Shimizu, Arigato san, 1936
Un trajet en autobus dans des villages de montagnes au Japon et rien d’autre. Aucune péripétie, aucun accident, seulement ce trajet et les occupants du bus : une passagère qui drague, une mère et sa fille qui part vivre à Tokyo pour des raisons tues, un homme moustachu, des villageois qui demandent au chauffeur de leur ramener des objets de la ville et ce chauffeur toujours aimable qui rend service à tous ceux, sur la route, qui le lui demandent. Le point de vue est celui de l’intérieur de l’autobus. Il y a une particularité sonore qui tient aux techniques de prise de son ou à la post-synchronisation : il n'y a aucun bruit extérieur, aucun son mécanique, aucun bruitage, seulement le son des voix, ce qui contribue à la parenthèse enchantée du trajet. Un film simple et beau, qui parle de mouvement et d'immobilité, du délai d’accès au monde moderne, de la honte sociale, des lieux préservés encore pour quelques temps du bruit, d'un idéal fantasmé de simplicité et de gentillesse.
Un des plus beaux films du monde.
vendredi 31 mars 2023
Ernst Lubitsch, Design for living, 1933
L’histoire d’un ménage à trois. Le film est audacieux, lors de la scène finale la femme embrasse alternativement les deux hommes. Pour le reste c’est Lubitsch, c’est léger, un peu aérien, virevoltant parfois inventif, mais je ne suis peut-être pas sensible à sa virtuosité et à sa légereté.
jeudi 30 mars 2023
Michel Deville, Le dossier 51, 1980
Film paranoïaque en caméra subjective, la vie intime d'un homme est scanné par des services secrets afin d’y trouver quelque chose (son homosexualité). Cette traque s’achève sur un accident (un suicide) après la révélation à lui-même à laquelle on l’a poussé. Un film froid et brillant qui invente une forme, celle des caméras de surveillance, des documents photographiques, commentés.
mercredi 29 mars 2023
Monte Hellman, Two lane blacktop, 1971
Deux types traversent les États-unis et font des courses. Ils vont croiser un autre, un type qui adapte son discours à tous ceux qu’il prend en stop, un mythomane, qui se fait ses films.
La toute fin est magnifique : spoiler : des images de moteur et en bande son leur vrombissement, puis le type dans la voiture, la concentration et le silence, un plan sur ce qu’il voit, un champ, une grange, des chevaux, des voitures et le départ de la course, silencieuse, ralentie avec les cheveux qui bouge lentement et le son qui monte mais dont on ne sait pas ce qu’il est (sans doute le projecteur) et le film qui brûle.
Pas de pittoresque, ici, c’est la route la fiction et la voiture comme manière d’avancer, non pas d’aller quelque part mais de ne pas rester immobile, un beau film rêche, sans fioriture.
William A. Wellman, Across the wide Missouri, 1951
Un western d’aventures en couleur avec Clark Gable. William Wellman est génial pour des raisons toujours différentes. Ici ce n’est pas formellement conceptuel comme dans Yellow Sky, la réalisation n'est pas affirmée, ce sont les paysages qui importent. L’histoire est tragique mais le ton est léger : le parcours des pionniers vers l’ouest, raconté par le fils du héros. Il n’y a ni bon ni méchant, les paysages sont magnifiques. C’est le récit d’un déplacement vers l’ouest, d'une exploration quand elle était encore possible.
jeudi 23 mars 2023
William A. Wellman, Yellow sky, 1948
Après un casse, des cow-boys pourchassés traversent un désert et débarquent dans une ville fantôme. La ville n'est pas tout à fait vide, une jeune femme et son grand-père, chercheurs d’or y ont établi résidence. Le film articule ces deux lieux : le désert plan (l'épreuve du soleil, de la soif) et son contrepoint architectural, angulaire (la ville fantôme mais dans lequel on trouve de l'eau, de l'or et une jeune fille). La caméra utilise l’intérieur de la maison comme axe et point de vue de manière presque domestique, comme un pivot. Un très grand western atypique, sur l'épreuve, le manque et le désir.
mercredi 22 mars 2023
Juho Kuosmanen, Hytti nro 6 (Compartiment n°6), 2021
Dans les années 90, une femme quitte Moscou en train pour se rendre à Mourmansk afin d'y voir des pétroglyphes, elle partage sa cabine avec un homme. Cohabitation contrainte de deux mondes avec rugosités et interférences et sans résolution finale amoureuse, ou fantasque d'une abolition des classes sociales — sans aboutissement (à l'image de ces dessins gravés qu'on ne verra jamais). Un beau road-movie, assez classique, dans un train, sous la neige, avec Desireless en parfaite bande son.
lundi 20 mars 2023
Edgar Georg Ulmer, Ulmer, The Black cat, 1934
Les dix premières minutes sont géniales : un couple dans un train, un homme qui partage leur wagon, une voiture qu’ils partagent à nouveau, un accident, une maison. L’introduction est parfaite dans son ambiance et son rythme, mais la suite du scénario accumule des motifs (chat noir, momie, secte, sacrifice, torture, domestiques étranges, cave gothique, etc.) qui évoque plus un catalogue qu'un scénario construit. Mais pour ses dix premières minutes, sa photographie, sa maison incroyable et son escalier en colimaçon, pour la coiffure verticale de Lucille Lund et la coiffure étrange du domestique interprété par Egon Brecher, pour Karloff et Lugosi, pour ses décors, son ambiance, le film vaut absolument d'être vu.
mercredi 8 mars 2023
Powell & Pressburger, The red shoes, 1948.
The red shoes est unanimement considéré comme un chef d’œuvre, et figure parmi « les plus grands films de tous les temps ». Visuellement, le film est de toute beauté, la photographie, l’éclairage, le travail sur la couleur, les décors, la mise en scène, les ballets sont extraordinaires. La réalisation est d’une grande finesse, l’interprétation d’Anton Walbrook est géniale, et l’ensemble baigne dans une certaine délicatesse. Mais il manque, à mon goût, à ce grand ensemble chromatique très propre, très artificiel — dont le sujet est la réussite artistique et le choix (impossible) entre le sacrifice à l’œuvre et l’amour — une forme d’aspérité ou de décalage. C’est très beau, mais ce n'est pas passionnant.
Superstore, saison 1, 2015
Le quotidien d'employés d'un supermarché Cloud9. La série n'a pas la finesse et la charge de The Office , à laquelle elle ressem...
-
Réalisé par Patrick McGoohan, dont c'est là la quatrième participation à un épisode de Columbo, et qui interprète aussi le rôle d'Er...
-
Soixante-neuvième épisode de Columbo Les tueurs sont trop jeunes et le meurtre initial trop accidentel pour qu'on y développe l'anti...
-
Dans la plupart des épisodes de Columbo, la préparation du meurtre et la manière dont l'inspecteur débusque le coupable constituent une ...