Sororité 2023 replacée dans les années 30. Un peu toc — mais le défilé des acteurs : Dany Boon, Régis Laspalès, Olivier Broche, Franck de Lapersonne, Daniel Prévost, Luchini, Dussollier, Isabelle Huppert autour de Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder est sympathique.
mardi 20 juin 2023
lundi 19 juin 2023
Bruno Zincone, Gros dégueulasse, 1985
Le film par sa lecture littérale du personnage, slip taché et couilles qui dépassent, échoue à adapter la bande dessinée de Reiser. L’écriture est un peu paresseuse, les gags ne sont pas drôles, il y a un problème de rythme mais pour autant le film n’est pas complètement raté. Maurice Risch, dans ce rôle si ingrat, s'en sort avec une certaine élégance, il y a un discours sur l’exclusion sociale, des plans documentaires étranges sur un marché ou dans un magasin de lingerie. Une sorte de film franchouillard, un peu crade et qui emprunte en même temps à cette esthétique publicitaire ou de ce qu'on a appelé le cinéma du look. Un drôle de mélange.
dimanche 18 juin 2023
Philippe de Broca, Jean Girault, Jacques Pinoteau, Les Veinards, 1963
Comédie à sketchs sur les changements de mœurs, la loterie, la publicité. Il est question de couples libres, de partouzes, de gain au loto. Il y a des quiproquos, de chassés-croisés domestique/épouse, maitresse/épouse, etc. Vaudeville un peu idiot, lourd, caricatural et pas très drôle, malgré un beau casting (Jacqueline Maillan, Mireille Darc, Louis de Funès, Pierre Mondy, Francis Blanche).
Gérard Jugnot, Fallait pas!… 1996
La veille de son mariage, un homme (Gérard Jugnot) qui a embauché des acteurs pour jouer le rôle de ses parents afin de les présenter à sa femme, se retrouve associé à la débâcle d'une secte. On suit deux récits : le road-movie étrange de cet homme et l'un des adeptes de cette secte (François Morel) poursuivis par les méchants, tandis que sa femme, dans son château, accueille sa fausse belle-famille. La réalisation est un peu relâchée, ce n'est pas hilarant mais le scénario est suffisamment singulier et loufoque, l'ambiance suffisamment étrange pour s'attarder sur ce film de Jugnot qui, s'il n'est pas aussi enthousiasmant que ses deux plus grandes réussites : Une époque formidable, et Monsieur Batignolles, vaut néanmoins largement le coup.
samedi 17 juin 2023
Jonathan Goldstein (XII), John Francis Daley, Donjons et Dragons, 2023
Le film est ennuyeux, l’image est laide, et la bande d'aventuriers ne fonctionne pas, les personnages sont mal exploités, certains n’ont aucune autre fonction qu'occuper visuellement l'espace et hormis deux ou trois scènes amusantes (le dragon obèse, la stratégie pour infiltrer les cadeaux et la scène du labyrinthe), le film est totalement vain.
vendredi 16 juin 2023
Jalmari Helander, Sisu, 2023
Dans une zone déserte de Finlande, un chercheur d’or mutique et solitaire, accompagné seulement d’un chien, se fait braquer par un escadron de nazis convoyant des prisonnières. Les paysages, la photographie et la lumière sont très beaux, très belles. L’acteur évoque dans son dolorisme chrétien et sa nature surhumaine à la fois Jésus dans les étapes de son chemin de croix (crucifixion, mort, élévation, chute, etc.) et Rambo pour la traque, à la manière d'une bande dessinée. Sisu emprunte à plusieurs genres : le film de survie, de revanche, de route, le film post-apocalyptique, la nazisploitation, etc. mais tout en parvenant à avancer de façon mono-directionnelle, sans écart. C'est une sorte de post-Tarantino, peut-être plus intéressant que Tarantino lui-même désormais.
Clément Duhour, La vie à deux, 1958
Comédie à sketchs utilisant des intrigues de Sacha Guitry mort l’année précédente, cohérés par un fil narratif : le testament d’un auteur léguant sa fortune aux personnages ayant inspiré certaines de ses œuvres à la condition qu’ils soient heureux. Les dialogues de Guitry et la distribution (Pierre Brasseur, de Funès, Pierre Mondy, Jean Marais, Fernandel, Gérard Philippe) ne suffisent pas à sauver ce film.
jeudi 15 juin 2023
Jean Girault, Faites sauter la banque, 1964
Victor Garnier (Louis de Funès), commerçant fauché à cause des investissements douteux que lui a fait faire son banquier décide de se dédommager lui-même, et de creuser un tunnel jusqu’à la banque en face afin d’y dérober le contenu des coffres. Faites sauter la banque sort en 1964, en même temps que deux autres films de Jean Girault, le premier Gendarme et Les Gorilles. Les films de Girault ont souvent des problèmes de scénario (de construction) mais Faites sauter la banque avec Marielle en banquier véreux et Louis de Funès en marchand d’articles de chasse et pêche, ruiné et père de famille est bien rythmé, direct, dépourvu de séquences digressives inutiles et ponctué de quelques épisodes très drôles. Un des meilleurs films de Jean Girault.
samedi 3 juin 2023
Gérard Oury, Le corniaud, 1965
Il y a dans Le corniaud, un road-movie parallèle entre Bourvil et de Funès, de Funès surveillant discrètement son convoyeur : c’est à la fois la singularité et la limite et du film, que les deux grands acteurs ne jouent quasiment pas ensemble. Dans sa trame plus sociologique, Bourvil est un dragueur un peu fleur bleue qui fait du camping. Ce n’est pas aussi génial que La grande vadrouille, ce n’est pas aussi drôle mais la photographie est parfois remarquable.
jeudi 18 mai 2023
Edgar G. Ulmer, Detour, 1945
Un pianiste de bar fauché traverse les États-Unis en stop pour rejoindre sa petite amie. Les événements vont s’enchainer et ce pianiste va être impliqué, malgré lui, dans deux meurtres qu’on pourrait facilement lui imputer. Film court (une heure) sur la fatalité du destin et la mythologie contrariée de la traversée des grands espaces. Le film raconte-t-il ce qui s'est passé ? ou la manière dont le narrateur essaie de se disculper ? Film de route, d’écarts, de lignes, d’arrêt, de piano bars et d’hôtel.
8⭐️
mercredi 17 mai 2023
Takeshi Kitano, L'été de Kikujiro, 1999
Film de route à la recherche d’une mère. C'est un film qui parle prosaïquement du Japon. Le jeune acteur et Kitano forment un bon duo. C'est un conte traversé de scènes fantasques. Les rencontres qui jalonnent leur voyage sont parfois drôles, parfois douloureuses. Ce n’est pas toujours précis au niveau de la mise en scène (la scène de la canne blanche par exemple), mais c'est un beau film qui donne envie de partir sur les routes.
Alfonso Cuaron, Y tu mama tambien, 2001
Film de route sexuel. Deux potes et une femme croisée à un mariage, quelques jours sur les routes.
Le sexe et sa formulation sont désacralisés, ce qui est intéressant mais plutôt que cet aspect du récit (le côté Les valseuses, où inévitablement, à la fin les deux potes couchent ensemble), c’est plutôt le décor, les paysages, les rencontres, les bars au bord de la route, la plage avec les porcs, les croix sur la route témoins des accidents et des morts, la fête au début, c'est cet exotisme-là, le décor du film plutôt que son intrigue qui sont remarquables.
mardi 16 mai 2023
Gérard Krawczyk, L’auberge rouge, 2007
La photographie est bâclée (l’intérieur de l’auberge est à peine regardable) et l’utilisation d’un vrai ours est problématique — pour autant ce remake du film de Claude Autant-Lara de 1951 avec Fernandel, vaut bien l’original. Clavier, Balasko et Jugnot sont excellents dans leur incessante circulation vaudevillesque.
The Last of Us, 2023
Surcôtée à 9 sur IMDB, The Last of us, est une série post-apocalyptique, dans la veine de The Walking Dead, qui avance par plateau narratif, avec des flashbacks pour expliquer la situation présente.
Scénaristiquement ce n’est pas très inventif, aucune situation n’est vraiment inédite.
Les décors sont beaux. C’est correctement réalisé sans éclat.
Mais j'ai senti constamment le département marketing supervisant l’ensemble, du choix des acteurs, aux musiques et aux deux épisodes romantiques et mélodramatiques, sortes de parenthèse sans fonction de développement narratif.
On est bien loin de The Wire ou de Twin Peaks ou même Game of Thrones.
samedi 13 mai 2023
Claude Chabrol, Poulet au vinaigre, 1985
Enquête dans une petite ville de province, l’image n’est pas très belle mais l’ambiance du film et le jeu de Poiret valent le visionnage.
dimanche 30 avril 2023
Satoshi Kon, Perfect blue, 1997
La chanteuse d'un girl band quitte le groupe pour devenir actrice et découvre un blog qui retrace toute sa vie, des lettres inquiétantes. Où est le réel ? Un beau film sur la paranoïa et l’identification.
mardi 25 avril 2023
Sacha Guitry, Les 3 font la paire, 1957
Dernier film de Guitry. La fin précipitée est ratée, dommage parce que tout le début est vraiment génial. Un crime a lieu pendant le tournage d’un film et la caméra enregistre accidentellement ce crime. C’est une histoire de sosies et de jumeaux. Le film vaut surtout pour ses acteurs, Michel Simon et Darry Cowl (exceptionnel) en réalisateur déjanté, Titine la prostituée et la veuve qui veut un rôle. Début génial, dénouement expédié nul.
samedi 22 avril 2023
William A. Wellman, The Ox-Bow Incident, 1943
« La foule est toujours une preuve de la plus mauvaise cause. »
Pour chacun des westerns qu’il a tournés, Wellman a utilisé une forme singulière : Westward the Women raconte le déplacement d'un groupe à travers les États-Unis, Across the Wide Missouri est une exploration des paysages, Yellow Sky est un récit sur le plane et l'angulaire dans une ville morte. The Ox-Bow Incident est un western immobile : des hommes accusés d’en avoir tué un autre sont jugés par un tribunal de fortune. C’est un film de procès, en extérieur, une veillée douloureuse — qui parle d’injustice, de pouvoir, de pulsion de vengeance, des a priori, de la rumeur, de la manipulation des foules. La photographie est magnifique. Un des (nombreux) chefs d'œuvre de William Wellman.
vendredi 21 avril 2023
Zidi, Les ripoux, 1984
Deuxième visionnage à bien des années d'écart, et toujours cette même impression, malgré quelques scènes de planques et une certaine idée de Paris : ces petits arrangements avec la loi et le rôle bonhomme de Noiret ne sont toujours antipathiques.
jeudi 20 avril 2023
Kim Ki-Young, La servante, 1960
Classique du cinéma coréen et matrice de Parasites. Un couple embauche une servante pour les aider et qui va peu à peu se substituer à la femme et tuer tout le monde. La photographie , les plans, la musique sont magnifiques, le film est un peu hystérique mais c'est très beau, singulier, audacieux et dévastateur.
Superstore, saison 1, 2015
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