Le bel appartement d’une famille bourgeoise rue de Grenelle pendant mai 68, sa mythologie, ses générations, la judéité du grand-père, et une visite incongrue. Un beau dernier film pour Michel Blanc, un conte pop plein des années 60 (bandes dessinées, slogans, couleurs, Week-end de Godard).
jeudi 3 avril 2025
dimanche 30 mars 2025
Juho Kuosmanen, Les Contes de Kokkola – Une trilogie finlandaise, 2024
Trois contes maniéristes évoquant Méliès, Chaplin, et dont la bande-annonce semblait convoquer Karel Zeman. J’ai eu du mal à en saisir l’enjeu. Le résultat est un ensemble imprécis, mal rythmé — peut-être simplement un travail de jeunesse de Juho Kuosmanen, l’auteur du très bon Compartiment n°6.
samedi 29 mars 2025
Dan Berk et Robert Olsen, Novocaine, 2025
Variation sur le corps supplicié dans une comédie horrifique de super-héros normal, idiote mais assez radicale et jusqu’au-boutiste.
vendredi 28 mars 2025
Alfred Hitchcock, Rebecca, 1940
La jeune mariée à Manderley souffre de la présence prégnante de l’ex-Mrs de Winter. Le récit, un peu long, commence comme une comédie romantique (un aristocrate fortuné s’éprend d’une jeune fille pauvre), se poursuit en film à présence fantomatique et s’achève en polar. Pas mon Hitchcock préféré, mais la mise en scène du maître reste hors norme.
Kazuya Shiraishi, Le joueur de go, 2025
mercredi 26 mars 2025
Barry Levinson, Alto knights, 2025
Un beau film de gangsters, presque intimiste, avec De Niro dans les deux rôles des frères ennemis et amis. Je ne suis pas certain que ce dispositif soit vraiment indispensable, mais mis à part ce gadget, c’est un film de mafieux, final, décontracté et amusé.
mardi 25 mars 2025
Shinji Somai, Typhoon Club, 1985
Un film très singulier sur l’adolescence, qui prend son temps et aborde des thèmes de sexe, de vie et de mort. Singulièrement construit, avec des scènes de violence répétitive, un ballet chanté, et l’étrange chorégraphie de deux danseurs. Le film m’a fait penser à Rivette dans sa structure et sa dilatation des séquences. L’intrigue se déroule dans un lycée pendant un typhon. C’est une sorte de robinsonnade intérieure.
lundi 24 mars 2025
Thierry Frémaux, Lumière l’aventure continue, 2025
Un film magnifique composé de 120 séquences de 50 secondes, réalisées entre 1895 et 1902 par les frères Lumière, qui montre qu’il ne s’agit pas seulement de l’invention d’une forme, mais d’une véritable affirmation esthétique. De nombreux films sont sublimes.
jeudi 20 mars 2025
Colin Eggleston, The Long weekend, 1978
Survival dans le bush australien. Le début du film, avec toute sa mise en place, est subjugant ; la suite est un peu répétitive et certains éléments (comme le lamantin) sont superflus. Mais c’est un bon film de genre, d’ozploitation, fantastique, qui explore ce que la propagation de l’espèce humaine fait endurer aux autres espèces.
mercredi 19 mars 2025
Shiori Itō, Black box diaries, 2025
Tout entier au service de son propos — la réparation —, le film déploie pourtant un vrai récit cinématographique. Un excellent documentaire à la première personne, réalisé par une journaliste victime d’un viol commis par un proche de Shinzō Abe.
mardi 18 mars 2025
Tsui Hark, Legend of the Condor Heroes: The Gallants, 2025
Heroic-fantasy et western chinois avec Gengis Khan et une histoire d’amour contrariée. Dans les années 90, le nom de Tsui Hark évoquait une singularité et une certaine virtuosité. Il n’en reste pas grand-chose dans cette Légende des condors, qui ne se distingue plus vraiment des productions mondialisées à arrière-plan patrimonial.
lundi 17 mars 2025
Drew Hancock, Companion, 2025
Petite comédie horrifique cumulative, mettant en scène des robots de compagnie piratés afin d’échapper au contrôle.
dimanche 16 mars 2025
Gia Coppola, The last showgirl, 2025
Une danseuse à Vegas dont le show touche à sa fin. Une mélancolie, une fête triste, quelque chose qui s’estompe — portée par la fragilité, l’élégance, la beauté de Pamela Anderson, qui magnétise tout, entourée des charismatiques Jamie Lee Curtis, Dave Bautista et Kiernan Shipka. Cadré assez serré, avec une belle photographie. Un beau portrait d’une (très belle) femme.
samedi 15 mars 2025
Michael Morris, Bridget Jones : folle de lui, 2025
Entre la comédie romantique et le conte — Bridget Jones, veuve, revient sur le marché de l’amour. Certaines scènes sont amusantes, mais le film est trop long et trop larmoyant.
vendredi 14 mars 2025
Soderbergh, The Insider, 2025
Un bon thriller d’espionnage sur la manipulation d’un couple d’espions sophistiqués à Londres, avec Cate Blanchett, Michael Fassbender et Pierce Brosnan.
jeudi 13 mars 2025
John McTiernan, Die Hard, 1998
Bruce Willis dans une tour infernale : des terroristes, une prise d’otages, des explosions. Le film est passionnant au début, avec son exploration des gaines techniques de cette immense tour encore en construction. Quelques scènes, comme la chute dans le vide de Hans Gruber ou le saut de John McClane avec le tuyau de refoulement, sont très spectaculaires. Le film est rythmé, mais finit par devenir lassant.
mardi 11 mars 2025
Guan Hu, Black Dog, 2025
Deux parias se lient dans un monde de déserts et de constructions abandonnées. Libération animale et monde post-cataclysmique, un beau film singulier dans des décors superbes, parmi les meutes de chiens, oscillant entre Mad Max et Carnivàle, et qui n’est pas sans rappeler mon roman Futur fleuve.
Deux parias se lient dans un monde de déserts et de constructions abandonnées. Libération animale et monde post-cataclysmique : un beau film singulier, dans des décors superbes, parmi les meutes de chiens, oscillant entre Mad Max et Carnivàle, et qui n’est pas sans rappeler mon roman Futur fleuve.
Boris Lojkine, L'histoire de Souleymane, 2024
Deux jours filmés comme un documentaire : un travailleur guinéen sans-papiers doit jongler entre location de compte Deliveroo, appel au 115 chaque matin pour avoir un lit le soir, bus sociaux et intermédiaires qui se sucrent au passage — avant un entretien pour être régularisé.
Un bon film, tendu comme un thriller.
lundi 10 mars 2025
James Mangold, Un parfait inconnu, 2025
L’arrivée à New York d’un jeune musicien, son ascension jusqu’au concert électrique au Newport Folk Festival, ses histoires amoureuses — dont celle avec Joan Baez — et la dissension qui a suivi son virage électrique, problématique qui paraît un peu étrange aujourd’hui.
C’est un bon biopic, à la réalisation fluide, mais loin de la réussite majeure de Mangold : Logan.
John McTiernan, Predator. 1987
La jungle, un hélicoptère crashé, un commando de forces spéciales et un ennemi invisible. Survival, horreur, science-fiction : bien construit, avec de belles images de jungle et de l’humour.
Reflet dans un diamonoir
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