mardi 2 décembre 2025
David Mackenzie, Relay, 2025
dimanche 30 novembre 2025
Herzog, Fata morgana, 1971
La réalisation n’est pas à la hauteur de ses images : ses images d’éléments brouillés par la chaleur, en suspension (ont-elles marqué Lucas quand il a fait Star Wars ?), ses travellings et son acte 3 kitsch et inventif. Les parties 1 et 2 sont trop peu distinctes, il y a des images-scories inutiles, et il y a surtout — outre le choix des musiques totalement inadapté — un problème de son, de prise de son, de grain et de beauté de la voix, et de répartition du texte ; ce texte-là devrait nous emporter et il nous laisse constamment en retrait. Par ailleurs film est déplaisant dans sa complaisance à montrer la maltraitance animale. Un grand film raté.
Conversation secrète, 1974
samedi 29 novembre 2025
Hsiao-Hsien Hou, Le jardin de grand-père, 1984
vendredi 28 novembre 2025
La femme la plus riche du monde, 2025
L’interprétation de laurent Lafitte est assez enthousiasmante. Mais cette farce, dépourvue de toute idée de mise en scène est — et malgré son rythme enlevé, ennuyeuse — délitée rapidement, en un interminable fade-out.
jeudi 27 novembre 2025
Ozu, Fin d’automne, 1960
Un film émouvant dont la forme peut sembler moins ostensible que dans d’autres d’Ozu ; mais les ballets fugaces des mollets, les traversées en arrière plan du champ, les mouvements des pipes, sont très beaux. Et ces intérieurs, à ras de tatamis, où se téléscopent des codes sociaux et des cultures, donnent envie de s’y allonger et d’y habiter .
Yórgos Lánthimos, Bugonia, 2025
mardi 25 novembre 2025
Eric Besnard, Jean Valjean, 2025
Il faut du temps pour rentrer dans ce film, théâtral, artificiel, trop déférent vis-à-vis du roman. La partie centrale, dans la carrière de marbre est la plus réussie — la beauté chromatique y est pour beaucoup (c’est le troisième film de l’année après The Brutalist et L’inconnu de la Grande Arche à s’y dérouler partiellement). Des acteurs, c’est Isabelle Carré qui s’en sort le mieux ; l'interprétation de Jean Valjean, taiseux contenu, n'est pas vraiment convainquante et celle de la bonne de l'évêque, catastrophique. Pour le reste, pourquoi avoir choisi cet épisode ? d'autres sont infiniment plus cinématographiques. L’adaptation des Misérables est un genre cinématographique en soi, et un genre difficile.
lundi 24 novembre 2025
Yasujirō Ozu, Bonjour (お早よう, Ohayō), 1959
Commérage, occcidentalisation et début de la société de consommation au Japon dans les années 50.
Alors que des soupçons d’une appropriation des cotisations par la présidente de l’association de quartier (afin de s’acheter une machine à laver) viennent suciter la méfiance chez les commères, deux enfants, agacés des codes sociaux et de ne pas avoir de télévision chez eux, entament une grève de la parole.
Comédie subtile — dont les plans évoquent l’abstraction géométrique et les compositions de Mondrian — au ton tatiesque.
Alain Cuny, L’annonce faite à Marie, 1991
Comment transposer la pièce de Claudel à l’écran. Une composition picturale, sophistiquée des images, une désynchronisation des acteurs et des voix, et des plans intercalaires sur la nature. Un film hors du temps majeur, par un jeune cinéaste de 80 ans.
dimanche 23 novembre 2025
Stéphane Demoustier, L’inconnu de la Grande Arche, 2025
C’est l’histoire d’un projet architectural et d’une intransigeance éprouvés par le politique, l’argent et l’amour. Une belle reconstitution des années 80, mais sans aspérité.
mercredi 19 novembre 2025
Running man, 2025
lundi 17 novembre 2025
Simón Mesa Soto, Un poète, 2025
Un poète, père, vivant encore chez sa propre mère et complaisant, découvre l’œuvre d’une jeune poétesse issue d’un milieu défavorisé. À travers elle, il va tenter de compenser l’échec de sa carrière littéraire et de sa paternité. Un film brut, anti-glamour, naturaliste et assez drôle.
dimanche 16 novembre 2025
Alexe Poukine, Kika, 2025
Hong Sang-Soo, Ce que cette nature te dit, 2025
La maison sur la colline.
Première journée passée avec la belle-famille d’un poète — qui ne répondra pas aux espérances. Le film, brut, fait de plans fixes et de rares zooms, montre avec ironie cette épreuve d’abord présentée avec bienveillance. Très réjouissant dans son analyse des rapports de classe et des protocoles sociaux.
samedi 15 novembre 2025
Jean-Baptiste Thoret, The Neon People, 2025
Environ 2 000 personnes vivraient dans le labyrinthe de tunnels sous Las Vegas. Ce sont les portraits de quelques-uns d’entre eux que fait Jean-Baptiste Thoret. Certains — le blues à la guitare, l’homme et son chien — sont particulièrement émouvants. L’ensemble alterne plans sur les néons de la ville et les sans-abri, lampe au front ou assis sur des chaises roulantes dans les parties les plus basses des tunnels. La construction, faite de micro-acmés et de redémarrages, patine, à l’image de ces vies sans doute, mais manque d’une structure. La musique évoque celle de John Carpenter.
Kōsaku Yamashita, Lady Yakuza : Chronique des joueurs, 1969
Cinquième opus de la série Lady Yakuza.
Oryū, exilée suite à la mort d’un de ses hommes, cache sa condition de yakuza et vit normalement parmi des métayers travaillant au commerce de l’indigotier et soumis à des clans.
Assez vite, les relations entre les différents protagonistes deviennent incompréhensibles, sans pour autant dissiper le plaisir de l’histoire ; c’est une sorte de western nippon verbal, avec bastons sanglantes (sans goutte sur les tatamis), coups magiques de Lady Yakuza qui semblent ne pas y toucher et surtout des parties de cartes constamment passionnantes.
C’est la force de ce film, porté par une photographie magnifique et une belle musique, que de rester captivant en dépit de ce scénario fonctionnant pas à-coups.
vendredi 14 novembre 2025
Kon Ichikawa, L'Étrange Obsession, 1959
Un homme qui n’arrive plus à satisfaire sexuellement sa jeune femme découvre dans la jalousie une nouvelle forme de vigueur. Il manipule ainsi sa femme et le jeune médecin promis à sa fille afin qu’ils entament une liaison. Le film, formellement très sophistiqué (les cadres et la musique sont sublimes, la photographie de toute beauté), utilisent de métaphores sexuelles proches de celles qu’Hitchcock emploie au même moment dans La Mort aux trousses, et un humour un peu incongru dans ce type de récit. Adapté d’un roman de Tanizaki, Palme d’or ex æquo à Cannes en 1960 avec L’Avventura. Une étrange pièce dans la filmographie de l’immense Kon Ichikawa.
jeudi 13 novembre 2025
Dan Trachtenberg, Badlands Predator, 2025
Après le bon Prey, Badlands Predator perd en originalité dans sa poursuite de la série. Entre les sabres de Stars Wars, les rituels klingons, King Kong et Godzilla, le film emprunte beaucoup, et rate sa construction narrative. Au final, une quête basique avec constitution de l’équipe et meurtre du père. Restent une faune et une flore plaisante, dark version pauvre d’Avatar.
Jean Renoir, Les bas fonds, 1936
Adapté d’une pièce de Gorki (qui venait de mourir) — et dont Kurosawa fera, vingt ans plus tard, lui aussi une adaptation. On peut se demand...
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