jeudi 30 décembre 2021

Kenji Mizoguchi, Miss Oyu, 1951

Un homme s’éprend de la sœur de la femme à laquelle il est promis. Cette femme, veuve et mère, ne peut s’émanciper de sa belle-famille. L’homme épouse donc celle qu’il n’aime pas. Lorsque le fils de la femme aimée meurt, elle est répudiée et quitte le foyer. Quelques années plus tard, l’épouse légitime meurt en couches. L’homme confie alors l’enfant à la sœur, la femme aimée — sans même la revoir.

Le résumé de ce mélodrame, où s’entrelacent un amour impossible et des deuils croisés dans une société codifiée, ne dit rien encore de la puissance du film : de sa photographie, de la perfection du cadre, de la composition stratifiée des plans, de leur profondeur — comme dans un théâtre de papier.

Une scène : les personnages sur la terrasse, la défunte hors champ dans la pièce voisine, un bébé dans les bras, un train qui passe au loin. Un instant suspendu, miraculeux de mise en scène.

Un des plus beaux films du monde.



mardi 29 juin 2021

Méandre

Voici un film abyssalement stupide et d’une consternante nullité. Le film n’assume pas entièrement son concept simple : une fille coincée dans des tubes est sadisée, sans raison. Le réalisateur, lucide sans doute de son déficit d’écriture, va donc encombrer son métrage d’un prologue et d’un épilogue fantastico-new age et mimant l’idée que se fait le réalisateur de la notion de profondeur, espérant peut-être berner un spectateur plus stupide que lui en allongeant légèrement son métrage d’une morale.

jeudi 17 juin 2021

John Ford, Drums along the Mowaks, 1939

Le scénario est faible, le film est un peu ennuyeux, mais en technicolor, sauvé par des scènes (la poursuite finale) de toute beauté.




mardi 15 juin 2021

Cecil B. Demille, Unconquered, 1947

Paulette Goddard, très maquillée tout le temps (le film est en technicolor) est condamnée à purger sa peine (elle est en anglaise) en étant vendue comme esclave aux États-Unis : on la retrouve malmenée, tour à tour, attachée à un poteau, vendue, martyrisée, etcLe film est joliment ennuyeux. Mais il y a cette étrange conquête d'un territoire tourné en studio, et une belle errance finale.

lundi 14 juin 2021

Jean-Jacques Beineix, 37,2, 1986

La photographie est belle et l'image n’a pas vieilli. Le récit se déroule dans des lieux soustraits du monde (la village sur la plage, la maison à Paris, le magasin de piano dans le village) et met en scène l'amour fou d'un artiste raté et d'une femme qui sombre dans la folie. C'est très romantique.


John Ford, The Hurricane, 1937

L'essentiel du film est consacré à l’acharnement d’un homme occidental contre le héros (le « sauvage »), à sa condamnation injuste et à ses évasions multiples. Le volet catastrophique attendu ne survient qu'à la fin. L'attente est un longue, mais vaut le coup. John Ford pouvait tout faire.


Marcel Carné, Les portes de la nuit, 1946

Le scénario de Prévert a très peu d’intérêt, le personnage du destin est ridicule, Yves Montand et Nathalie Nattier jouent vraiment mal. Mais les décors sont beaux, la photographie est belle, il y a des très belles images de Paris juste à l’après-guerre (Montmartre, la Rotonde, le bassin de la villette, Jaurès, au tout début du film), les chansons de Kosma et Prévert et une certaine ambiance.

Jaume Collet-Serra, Junge cruise, 2021

Le couple à la manière d'African Queen aurait pu fonctionner, mais le nappage numérique dégouline et rend le film difficile à regarder pour moi.

Tristan Séguéla, Docteur ?, 2019

Un film anodin que j’ai bien aimé. C'est une sorte de road-movie dans Paris, la nuit, le dispositif est amusant : Michel Blanc dans la voiture qui dirige le livreur pour les consultations qu'il fait à sa place.

Arthur Harari, Diamant noir, 2015

Prosaïsation d’une forme mythologique dans un film de filiation et de genre (le casse), c'est ambitieux et singulier, mais j'ai eu du mal à y croire, ce qui est peut-être la limite pour moi de ce beau film.


John Huston, The African Queen, 1951

Film d’aventures léger, dans de beaux décors naturels, basé sur l'opposition du couple Katharine Hepburn/vieille fille guindée et Bogart/vieux baroudeur.

Danny DeVito, La guerre des Rose, 1989

Pénible de bout en bout : la réalisation, les couleurs, les acteurs : Kathleen Turner et Michael Douglas.

Tony Scott, Man on fire, 2004

Trop d’effets, la caméra qui tourne, les cuts, les filtres, trop d’effets scénaristiques aussi, le père coupable puis la fille finalement pas morte. Surévalué et pénible.


Nicholas Ray, The Lonely Place, 1950

Le film joue sur la suspicion qu’on instille dans la tête de sa voisine-maitresse qu'un écrivain (Bogart) est un tueur, doute qui va déclencher la violence de Bogart, et dont on découvrira à la fin si c'est bien lui ou un autre c’est un autre qui l’a tué. 

Jonathan Hensleigh, The ice road, 2021

Liam Neeson dans un camion sur une route de glace et beaucoup trop d'autres éléments parfaitement inutiles (le complot, la sœur, le frère handicapé, etc.)

Barry Levinson, Young Sherlock Holmes, 1985

Film très sympathique, pour son ambiance, son côté tintinesque et Harry Potter avant Harry Potter.

dimanche 13 juin 2021

Arab Nasser, Tarzan Nasser, Once upon a time in Gaza, 2025

Un ancien dealer, dont le partenaire a été tué sous ses yeux par un flic, se retrouve à jouer dans le tout premier film d’action gazaoui. Il...