mercredi 30 juillet 2025

KEFF, Gangs of Taiwan, 2025

Une cantine à Taïwan, tenue par un couple et leur fils adoptif muet, qui traîne des malfrats. Le film développe trois intrigues : familiale, mafieuse et amoureuse. Les deux premières sont bien entremêlées ; la troisième, un accessoire, reste en retrait. Les images sont belles, le début est très réussi, mais l’ensemble est trop long.

mardi 29 juillet 2025

Raphael Queunard, I love Pérou, 2025

Autofiction narcissique, qui commence sur un ton bouffon et feint de se conclure par une méditation sur la solitude. C’est raté, non drôle, et pénible.

Sean Byrne, Dangerous animals, 2025

Le dangereux animal, c’est l’homme.
Excellent survival : film de requin, thriller, body-horror. Avec une héroïne qui n’a pas froid aux yeux — une princesse charmante qui sauve le prince.

lundi 28 juillet 2025

Sophie Letourneur, L’aventura, 2025

Une famille, des vacances en Sardaigne.
Ce film naturaliste, très juste, résonnera chez tous ceux qui sont partis en vacances avec leurs parents, et ont connu ce temps suspendu, magique, très spécifique, où l’on goûte des plaisirs étrangers mâtinés de quotidienneté.

dimanche 27 juillet 2025

Kohei Igarashi, Super happy forever, 3025

Une station balnéaire, une casquette rouge, une employée d’hôtel vietnamienne, deux potes, deux copines — dont l’un fait finalement défaut —, une histoire d’amour qui naît.
Et puis, cinq ans plus tard, après la fin de cette histoire, la femme est morte.
Il revient sur les lieux.
Un très beau film, tenu avec Charles Trenet en bande-son, sur la fragilité des rencontres, les opportunités à saisir, la perte, sur ce qu’il y a avant l’amour et après la perte.

jeudi 24 juillet 2025

Celine Song, Materialists, 2025

Une matchmakeuse vit une histoire avec un 10/10 parce qu’elle est matérialiste, comme toutes ses clientes. Mais finalement, elle ne l’est pas tant que ça, puisqu’elle choisit un vieil amour, fauché.
Rom-com soporifique, affreuse et niaise, dont le discours sur l’amour est d’une affligeante banalité, avec des stars auxquelles on ne croit pas une seule seconde.
Un des trois pires films que j’ai vus cette année

mardi 22 juillet 2025

Refn, Pusher

Le premier visionnage de la trilogie Pusher m’avait fait une forte impression. À sa ressortie, le film a sans doute un peu perdu de sa force, un peu xxx par les films qui ont suivi le guerrier silencieux et le début de sa période américaine qui me semble moins intéressante maisPusher cauchemar d’une semaine témoigne d’une certaine énergie de la puissance de jeu de Kim Bosnia qui n’a pas eu la carrorierzdu charsaqtisurLads mikenlebseb requistoir contre la drogue ce drogue de dealer 

dimanche 13 juillet 2025

Alain Chabat, Le combat des chefs, 2025

La brève série d’Alain Chabat est assez enthousiasmante dans ses quatre premiers épisodes puis franchement ratée sur le dernier,  ce qui relativise l’intérêt global de l’ensemble. Il y a un problème de fluidité dans les voix, très séquencées, symptôme d’une écriture manifestement contrainte par un découpage préalable. Certaines voix fonctionnent bien (notamment Obélix), tandis que d’autres manquent cruellement de dynamique. Quant à la musique, très datée et souvent dénaturante, elle constitue sans doute l’un des grands échecs de la série.


lundi 7 juillet 2025

Emilie Blichfeldt, The Ugly Stepsister, 2025

Portrait de quelques femmes affirmées dans un conte qui revisite Cendrillon, par le body-horror. Cruel à tous points de vue (celui du corps contraint, des disparités de la beauté, de la manipulation) et captivant.

dimanche 6 juillet 2025

Adrian Molina, Domee Shi, Madeline Sharafian, Elio, 2025

Importance de la famille biologique, de l’affirmation de soi, du renoncement aux codes sociaux pour le bien-être de ses enfants : ce conte est un récit d’intentions au scénario trop lâche. L’intention doit suivre le récit. Joli, féerique, mais qui peine à captiver malgré la richesse de son bestiaire.

samedi 5 juillet 2025

Gareth Edwards, Jurrasic World Renaissance, 2025

En dépit d’un démarrage laborieux et d’une mise en situation un peu poussive — mais ce n’est sans doute pas très important ; entre Moby DickLe Temple du SoleilIndiana JonesKing Kong et Alien : un excellent film d’aventures, qui retrouve l’esprit de la trilogie originelle.

vendredi 4 juillet 2025

Peter Dourountzis, Rapaces, 2025

Une fille massacrée à l’acide : une enquête de journalistes du magazine Détectives, avec un final bien tendu. Un excellent thriller porté par une excellente distribution.

mercredi 2 juillet 2025

Quentin Dupieux, L’accident de piano, 2025

Malgré la brièveté de ses films, le cinéma de Dupieux se distend de plus en plus, patine, pour en retarder la révélation. Passée la situation de départ, et la mise en place des motifs, l’ensemble devient presque sans objet et ennuyeux.

Mais avec son rythme de travail, un bon film tous les trois ou quatre ans, Dupieux se maintient quand même dans le haut du panier.



mardi 1 juillet 2025

Martin Bourboulon, 13 jours 13 nuits, 2025

L’évacuation de l’ambassade de France en août 2021 lorsque Kaboul tombe aux mains des talibans, la dernière ambassade encore non évacuée, un suspense haletant et empli d’une certaine mélancolie dans ses images.

lundi 30 juin 2025

Ido Fluk, Köln 75, 2025

Monté comme un thriller dont on connaît l’issue heureuse, récit de la ténacité d’une jeune fille issue de la bourgeoisie pour mener à bien un projet ambitieux. Le film est un peu inégal, la partie « familiale » sacrifiée au reste beaucoup plus intéressant.

dimanche 29 juin 2025

Isao Takahata, Pompoko, 1994

Les tanukis luttent contre les humains. Un conte transformiste lucide sur l’incontrôlable expansion anthropique au détriment de toutes les autres espèces sauvages et leur fatale adaptation.

samedi 28 juin 2025

Joseph Kosinski, F1, 2025

Un film comme les américains seuls savent le faire, au récit remplissant toutes les cases du scénario attendu efficace mais parfaitement réussi, un cinéma de sensation émouvant.

vendredi 27 juin 2025

Arab Nasser, Tarzan Nasser, Once upon a time in Gaza, 2025

Un ancien dealer, dont le partenaire a été tué sous ses yeux par un flic, se retrouve à jouer dans le tout premier film d’action gazaoui. Il recroise le policier meurtrier, le tue à son tour, puis est lui-même abattu sur le tournage : les armes n’étant pas chargées à blanc. Il y a un côté un peu miteux qui retranscrit assez bien le quotidien de la ville assiégée. Pour le reste, ce film de genre étriqué est désespérément dépourvu de tension. Prix de la mise en scène - Un Certain Regard 2025 : c’est un acte de résistance qui est salué, pas la grammaire filmique.

jeudi 26 juin 2025

Charlie Chaplin, La ruée vers l'or, 1925

Film d’aventures, huis-clos, comédie romantique, film catastrophe, social : il y a de tout ça dans La ruée vers l’or, film majeur de Chaplin et de l’histoire du cinéma, prodige d’inventivité et d’humour.

mercredi 25 juin 2025

Hélène Cattet, Bruno Forzani, Reflet dans un diamant mort, 2025

Il y a une tentative de faire se répondre et virevolter des motifs, débarrassés de toute progression : c’est la singularité de ce film, visuellement et rythmiquement riche — et sa limite : son piétinement, maniériste, fétichiste — et vain. Quelque part entre OSS 117 et Robbe-Grillet.

Les 4 fantastiques, 2025

Le bébé mutant ou sauver la terre, les 4 fantastiques se refusent à choisir. Dans des sixties fantasmes, une comédie sans intérêt, en dépit ...